JAS199

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Dans l'éther constellé de milliers d'étoiles,
Céleste silhouette esquissant un ballet
Qui, gracieusement, dans la nuit qui la voile,
Vient inscrire en mon sein, du bout de son stylet,
La lettre A d'Amour, délicates prémices
D'une route pavée d'or et de myosotis.

Ange envoyée de Dieu, et moi, modeste humain,
Rien ne semble vouloir nous unir, mais pourtant,
Nous vivons tou·te·s deux, marchant main dans la main,
Jurant de nous aimer envers et contre temps.
L'encre de nos dessins, idyllique avenir,
Hélas s'estompera, destinée à flétrir.

Cultivant à tout prix les fleurs de notre espoir,
Ainsi qu'en un Éden, aveugles volontaires ;
Et malgré les années, luttant pour ne pas voir
Se rapprocher la fin de ma vie sur la Terre,
Je te bénis, m'Amie, d'avoir rendu si beau,
Chaque instant avec toi, et jusques au tombeau.

A présent, tu es là, allongée sous le ciel
Entourant de tes bras la croix qui me surplombe.
Je n'aurais jamais dû aimer une éternelle,
Si c'était pour te voir sangloter sur ma tombe,
Souhaitant me rejoindre au fond de mon trépas,
Et goûter avec moi au repos des amants.
J'essaie de te crier, du haut du firmament,
Ces mots : « Va, vis, deviens », mais tu ne m'entends pas.

Julia Anya Strauss

Carmen AnyaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant