JAS206

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Dans la feuille d'argent de ce miroir poli
Je croise ton regard, splendide demoiselle,
Ton port est altier, et ton teint si joli,
Et tes lèvres rosées, tout doucement m'appellent.

La couronne de fleurs entourant tes cheveux,
Vient tisser entre nous un imbrisable lien
Entre toutes bénie, je te vois, je te veux.
Mais tu portes des traits qui répondent aux miens.

Pardonne ma hardiesse et ma témérité !
Moment d'égarement, je confesse, ma sœur,
A cet ardent désir, je n'ai su résister :
Contempler un instant la courbe de ton cœur.

Princesse incontestée du royaume sylvain
Modestement vêtue aux couleurs des sous-bois.
Tu nourris de ta vigne, abreuves de ton vin.
Ô toi que j'eusse aimée si tu n'étais pas Moi !

Julia Anya Strauss

Carmen AnyaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant