J'ai tenté, si longtemps, au fond de mon déni
D'oublier à quel point tu manquais à mon cœur,
Expulsant de mon sein la rage et la rancœur,
Et ne gardant pour toi que tendresse infinie.
Au pied de tes autels, j'implore Polymnie
De me souffler ces vers empreints de ma douleur,
De maux insoupçonnés et d'amères humeurs :
Ce soir, je prends ma flûte, et joue ta symphonie.Les notes égrenées aux mouvements de doigts,
Au souffle d'un enfant qui, sur le métal froid,
Laisse se distiller les larmes retenues,Qui viennent à présent se presser à ma porte ;
Et puisses-tu l'ouïr jouer, presque ingénu,
La triste mélodie du jour où tu es morte.Julia Anya Strauss
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Carmen Anyae
PoesíaJeune étudiante, Julia Anya a choisi la plume comme clef d'un Paradis perdu entre la Terre et les Etoiles, où se mêlent poésie, passion et désir de partage. Amie des mots depuis sa plus tendre enfance, elle traite principalement dans ses vers d'insp...