JAS191

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Je sens dans ma narine un parfum de verveine,
Qui, doucement, se mêle aux effluves de rose,
Souvenirs d'infini et de toutes les choses
Qui font battre mon cœur et coulent dans mes veines.

Caresses et baisers et la nuit dans ses bras,
Fragments d'éternité qu'aucun mot ne résume...
Parties de petit bac, écriture à deux plumes,
Et nos deux voix unies en un air d'opéra.

Pourtant, ma rêverie s'interrompit soudain
Quand je vis à nouveau les murailles de briques,
Se dresser devant moi, Ô compagnes iniques
Exemptes d'empathie et pleines de dédain.

Voulant la retrouver, peu importât le prix,
Je suis restée chez moi et je n'ai vu personne,
Ressassant en mon sein le mal qui m'empoisonne :
A quoi bon en parler ? Ils n'auraient pas compris.

Julia Anya Strauss

Carmen AnyaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant