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n. d. a : je suis vraiment désolée que les publications soient aussi espacées et la narration aussi lentes. j'écris beaucoup pour ne rien dire, je l'admets... j'ai même l'impression d'être une arnaque, des fois. je sais que l'histoire n'avance pas pour le moment, mais ça va venir, je vous le promets !

je vous remercie du fond du cœur de lire cette histoire.

[merci encore !]

[merci encore !]

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— Donc, et corrige-moi si je me trompe... ce gars-là est certainement un vampire et il a tenté de te tuer, mais t'as fini par accepter de l'aider à faire on-ne-sait-quoi en le ramenant ici. C'est bien ça ?

— En gros, ouais... affirma Faustin d'une intonation éteinte, installé sur le canapé, la tête entre les mains. Enfin, « accepter » est un bien grand mot. Je sais pas ce qu'il se serait passé si je lui avais dit non.

Bien trop tendue par l'avalanche récente d'évènements, et par le récit alarmant du rouquin, Raylenne restait debout. Faisant les cent pas dans la partie salon, elle lançait de rapides œillades en direction du balcon. Elle se sentait à la fois en sécurité et à la merci de l'inconnu enfermé de l'autre côté de la vitre. Si elle ne trouvait pas cela dégoûtant, elle grignoterait ses ongles tout en se rongeant les sangs jusqu'à l'hémorragie.

Durant les trois quarts d'heure de sa mise en quarantaine, Charles observait. Il observait le quartier, les nouvelles structures, les dernières voitures, les gens et leurs habits, leurs attitudes, les animaux en laisse, ce qu'il pouvait repérer de son perchoir. Il observait tout ce nouveau monde qui l'entourait. Son regard triste s'accrochait à l'espoir de dénicher une quelconque ressemblance avec son Paris. Du moins, de l'angle de cette plateforme étriquée.

Il entendit aussi toute la conversation. Leurs infimes chevrotements de timbres tintaient dans ses oreilles tel du cristal, comme s'ils discutaient de son cas à moins d'un mètre de lui. Mais ça, Charles le garderait pour lui ; tout était de sa faute.

Par contre, de dos, il ne vit pas l'homme à l'épiderme tacheté se morfondre entre ses paumes robustes. Il n'aperçut pas non plus Raylenne nier son existence de monstre jusqu'à s'en arracher quelques touffes de cheveux, le guigner telle une bête agressive avec une mine effarée, puis rire nerveusement avant de s'avachir sur un des coussins jaune délavé.

Désormais côte à côte, le couple de meilleurs amis ancra ses prunelles sur le mur d'en face. Sans s'en détourner, la jeune femme souffla d'accablement – et d'un mal de crâne imminent.

— Dis-moi que c'est une blague.

— C'est une blague, soupira à son tour Faustin.

— T'es pas très convaincant.

— Si tu veux, je peux te pincer. Mais je te préviens, ça marche pas du tout.

— Au point où j'en suis...

Le Blond aux crocs pointusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant