Seul le bruit régulier des sabots frappant contre la rue venait troubler les pensées agitées de l'homme assit dans cette voiture tirée par deux musculeux chevaux noirs de jais. Cet homme était élégamment vêtu d'un costume noir aux élégants motifs d'or dans le dos, arborait une barbe de trois jours grisonnante, des cheveux de la même couleur taillés en brosses et une cane noire et or au pommeau représentant un dragon. Dans cette cane, une fine lame faite d'un alliage d'argent et d'acier était dissimulée. Un accessoire de choix et presque indispensable en cette période troublée. L'homme, connut sous le nom de Lord d'Avalon, regardait distraitement le paysage avoisinant Eio Sitram, capitale du pays de Duros dans le sud de l'Empire Asférien. Des plaines, chaumières, collines et villages. Rien d'incroyable. Duros était connut pour son austérité. Il s'agissait d'un pays renfermé sur lui-même, belliqueux et très attaché à son ancien mode de vie. Les femmes, les enfants et les étrangers n'y avaient que peu de place. Ce pays inspirait un profond dégoût à Lord d'Avalon mais il n'avait guère le choix. Cette missive scellée trouvée chez lui deux jours auparavant avait piqué son intérêt.
Lord d'Avalon,
Vous ne me connaissez sûrement pas mais je sais qui vous êtes, j'ai entendu parler de vous. Ne cherchez pas à savoir comment mais je suis au courant de ce qu'il s'est passé lors de la réception à Aldora. Ce Démon qui a assassiné cet homme, votre combat contre celui-ci,... Je sais que vous chercher à savoir ce qu'il se passe actuellement mais vous ne pouvez pas résoudre cette affaire, vous n'avez pas la bonne vision des choses. Ils vous manquent une compréhension, il vous manque des cartes en mains. Sachez que vous jouez à un jeu complexe mais je peux vous l'expliquer ! Je connais les réponses à vos questions mon Lord mais elles ne sont pas destinées à être écrites sur du papier et données à un sous-fifre. Venez me voir, chez moi, à Eio Sitram. Venez aux abords de la ville, vous y trouverez une chaumières à côté d'une église Kilimorite. Venez le plus tôt possible, je vous attendrai et je vous offrirai les réponses à toutes vos questions.
Un ami.
Le Lord n'avait toujours aucune idée de la manière dont cet "ami" avait été mit au courant des évènements. L'Empereur régent Ulérian Vaagt avait dit à la populace qu'une simple tentative d'assassinat à son encontre avait été déjouée afin de ne pas alerter les foules sur un démon psychopathe qui tuerait des gens au hasard. Lord d'Avalon comptait bien comprendre ce qu'il se passait et cet homme se disait capable de lui offrir des réponses. Si c'était le cas, Lord d'Avalon se devait d'aller à Duros. Et s'il mentait, Lord d'Avalon devait découvrir comment il en avait apprit autant. Le voyage à Duros s'était donc imposé de manière naturelle et il était partit deux heures après avoir découvert la missive. Cependant, il appréhendait cette rencontre. Il n'avait aucun ami dans la cour Impériale ni au-delà. Il était toujours resté isolé, observant et apprenant avec vitesse mais en solitaire. Il ne savait pas réellement à qui il pouvait faire confiance et parler de ce sujet si épineux à n'importe qui lui causait de l'embarras.
Le voyage se poursuivit sans encombres. Lord d'Avalon était silencieux, la mine grave et le regard inquiet.
Le soleil amorçait sa descente lorsque la voiture s'arrêta devant une chaumière d'une taille respectable située juste à côté d'une petite église Kilimorite qui avait un mauvais aspect. Elle semblait assez peu entretenue ce qui surprit le Lord.
Il descendit de sa voiture, payant son cocher et le renvoyant vers Aldora. Il reviendrait pas ses propres moyens, ne sachant pas quand il allait revenir dans sa résidence.Il attendit quelques minutes dans la fraîcheur de la soirée, fixant la prote de bois. Il prit ensuite une profonde inspiration et avança d'un pas rapide avant de frapper à la porte avec sa cane.
Quelques secondes plus tard, un bruit sourd retentit à l'intérieur de la chaumières puis la porte s'ouvrit dans un cliquetis et un homme d'une quarantaine d'années, dépourvu de cheveux sur le crâne et arborant une barbe grise, apparut à l'entrée. Il portait une tenue d'ecclésiastique agrémenté d'un centre rondouillet. Lorsqu'il vit Lord d'Avalon, il sourit et ses yeux bruns s'illuminèrent.
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Chroniques d'Avalon
FantasíaAldora. Capitale de l'Empire Asférien. L'une des plus belles des cités humaines. Depuis le manoir de Lord d'Avalon, cette ville semble parfaite, épurée, pleine d'harmonie et de tranquillité. Et dire qu'à peine cinq ans auparavant, cette cité était a...