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Chapitre 5 : A Thousand Miles

PDV Rilley:

Je marche, je sais pas où je vais, mais j'y vais de bon coeur. Je me sens pâlir rien que d'imaginer de retourner là-bas. Trop de gens, puis cette blonde qui m'a prit la tête pour sa putain de lessive, non mais pour qui elle se prend, elle m'a bien regardé? Putain j'en ai marre de toute cette merde, j'ai envie de partir en courant, loin, très loin. Carl, Rick j'peux pas les laisser, ça serait trop égoïste. Je finis par arriver dans un petit coin tranquille. Quelques arbres, une petite rivière à coté, sympa pour une fin du monde, me dis-je tout en commençant à y poser mes affaires. 

Je retire ma casquette pour m'essuyer le front, puis je m'allume une clope. Je scrute les alentours, car j'ai pas vraiment envie de me laisser surprendre par une ou plusieurs cervelles pourries. J'écrase mon mégot au sol. Je renifle, une odeur atrocement répugnante remonte jusque dans mes narines. 

Moi: "Putain c'est moi qui chlingue comme ça!" M'écriais-je. 

Au final je suis pas si surprise que ça. Là, il va vraiment falloir que je me lave, et cette rivière plus loin sera l'idéal. Je reprends mon arbalète, et pars plus loin. Je jette un autre regard autour de moi. Une sensation de calme et de paix règne dans cet endroit. Je comptais bien m'installer ici quelques temps, puis c'était à quoi, quinze minutes du campement de Rick et des autres en marchant tranquillement? Donc en cas d'urgence, en quatre minutes j'y étais. 

Je souffle avant de retirer mes armes, une à une, bon sang quel taf, me dis-je. Je pose mes Shuriken au sol, tous alignés. Je souris, mais franchement quelle classe. Je retire ma veste avant de m'attaquer à mon haut. Même avec ces chaleurs, j'avais pas vraiment le choix de garder une veste à manches longues. Il y a pas mal de détails sur ma peau que je préférais garder secret. 

Je défais ma tresse faite à la vite le matin même et retire mon pantalon. Je me dis que ça serait pas mal que je lave mes fringues en même temps que moi. Je regarde vite fait dans mon sac, j'ai un short et un autre haut. Aller, ça sera fait, me dis-je tout en jetant mes fringues tâchés à l'eau. Oui, désolé, j'ai pas de lessive dans mon sac magique. Un peu d'eau dessus ça enlèvera au moins l'odeur, pensais-je. 

Sans tarder, je rejoignis mes vêtements à l'eau. Bordel, ça fait un bien fou. Mon pantalon treillis est dans un sale état, mais c'est tout ce qu'il me reste de mon passé. Enfin presque... 

Je passe mes mains le long de mon corps afin d'en faire partir le sang imprégné. Je me sens sale et mal. Quelque chose se coince dans ma gorge, je sens les larmes monter. Je regarde autour de moi, une énième fois, j'suis seule. Je les laisse couler, et je craque silencieusement. Je plonge la tête sous l'eau, laissant mes larmes rejoindre la rivière. J'écoute le silence tout en restant immobile, bordel j'suis tellement bien. C'est calme, je pense à rien. Pour une fois que mon esprit ne se torture pas dans tous les sens. Là, je reste moi-même, et personne pour me dire quoi faire, ni comment. Malheureusement, comme si cette tranquillité ne pouvait durer, des bras m'agrippèrent soudainement, pour me ramener à la surface. Mon esprit se met alors à se réveiller, et la torture reprend de plus bel. 

PDV Daryl:

Merle continu de grogner. Je préfère le suivre car je ne sais pas encore ce qu'il compte tenter contre Rilley. En réalité je ne sais même pas pour qui je m'inquiètes le plus, si c'est pour elle, vu la colère de Merle, ou pour mon frère vu le caractère instable de la soeur de Rick. 

Merle: "Elle va voir la gamine!" S'écria t-il en manquant de se prendre les pieds dans une branche qui traînait au sol. 

Je continuais de le suivre tout en essayant de le calmer, mais c'était peine perdu. Mon frère n'était pas vraiment du genre à se laisser faire la moral. Pour lui, il n'avait eut aucun tort sur le toit à Atlanta. Merde, il avait juste frapper ce mec parce qu'il était noir, souvent il m'exaspérait.