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Chapitre 62 : Ready, Set, Go !

PDV RILLEY : 

Merle : " T'as peur de perdre ceux que t'aime. Donc tu t'éloignes. " Me dit-il sérieusement sans lâcher son regard. 

Putain, j'venais de prendre une sacrée claque en pleine gueule. Evidemment que c'est pour ça que je m'éloignais de toute le monde, mais lui était pas censé le comprendre. Puis dit comme ça à voix haute, c'était horrible. Je sentais que je commençais à perdre mes moyens. Merle en revanche, n'avait pas lâcher son regard et semblait bien décidé à ce que je confirme ces dires, sauf que j'en avais certainement pas l'attention. 

Moi : " Va te faire foutre Dixon ! " Crachais-je en replaçant maladroitement mes lunettes de soleil. 

Ouah bien joué Rilley, quelle putain de répartie tiens ! Non mais franchement, là c'était clair que j'étais grillé. Puis merde, j'fais bien c'que je veux de toute façon il a rien à me dire. C'était en plus certainement pas à lui de me donner des leçons de morale. 

Merle : "Putain Rilley, arrête de faire ta chieuse ! "

Il me cherchait vraiment là ? Non mais ça lui avait pas suffit la branlée que je lui avait mise au début de notre rencontre ? 

Moi : " Lâche l'affaire ! Tu fais pas le poids ! " 

Merle : "Ben va-y, viens me démonter la gueule ! "

Moi : "Non mais t'es sérieux là ? Tu crois que c'est le bon moment pour ça ? "

Merle : " Apparemment oui, car t'en a besoin ! "

Moi : " Non ! Prends ce coté moi j'fais l'autre ! " Tranchais-je d'un ton sans appel.

Je commence à m'éloigner, mais Merle ne semble pas vouloir lâcher l'affaire. Il me suit et continu de me faire chier pour que je crache le morceau. Il devient vraiment lourd. J'fais tout pour garder mon sang froid même si j'dois avouer qu'exploser maintenant me ferais terriblement du bien. J'sais pas pourquoi, je repense à tous ces derniers jours. Je voyais presque plus personne, même Carl osait à peine m'approcher. Putain, j'étais en train de faire souffrir tout ceux qui tenaient à moi et auxquels je tenais. 

Merle : " T'a du mal à te contrôler ! " Rigole t-il. 

Il cherche à ce que je pète un câble. Je commence à savoir comment il fonctionne. Je souffle et continue de prendre sur moi. J'me concentre sur ma fouille. Je trouve des grosses écharpes que j'fous dans mon sac pour les filles. Ensuite j'me dirige vers les pulls. J'en fourre plusieurs dans mon sac et au passage j'attrape une casquette qui me rappelle mon ancienne et je la cale sur ma tête. J'entends les pas de Merle se rapprocher, mais je l'ignore. Non, j'peux pas l'affronter et lui dire ce que j'ai sur le coeur. Je fais quelques pas, mais j'entends des grognements. J'me retourne à temps pour éviter la morsure d'une vieille femme à la robe complètement déchiré qui devait sans doute autrefois être de couleur rose. J'me retrouve à terre. Je lâche le sac rempli de fringues que j'ai dans les mains pour tenter d'attraper mon couteau. J'y arrive pas, et la gueule du mort se rapproche dangereusement de moi. Je puise dans mes forces et la pousse sur le coté. J'attrape mon couteau de ma ceinture et lui enfonce la lame dans le crâne avant qu'elle est le temps de revenir sur moi. Je regarde bêtement le rôdeur qui venait de manquer de m'enlever la vie. Bordel, une seconde d'inattention et tout était finit. Je reprend mes affaires, calme ma respiration qui s'était beaucoup trop accéléré à mon goût, mais j'suis rapidement ramené à la réalité. Un autre mort s'avance vers moi. Je lui fonce dessus et m'en débarrasse sans problème. Je cherche Merle du regard dans la boutique, quand soudain, j'entends hurler.