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Chapitre 29 : La vie est belle

PDV Rilley : 

Moi: " Et une journée de plus..." Murmurais-je tout en observant le soleil se levant à l'horizon.

J'avais passé une bonne partie de la nuit à enchaîner les cauchemars. Je voulais faire comme la veille et partir rechercher la gamine, seulement Rick avait besoin que je reste à la ferme ce matin car lui partait en vadrouille avec Hershel faire je ne sais quoi. Pff, ça m'saoulait d'avance d'être coincé ici à surveiller les miches de tout l'monde, mais n'ayant pas confiance en Shane, je préférais tout de même rester ici. L'ancien flic ne cessait de me lancer des regards meurtriers à tout bout de champ. 

Dale et Glenn montaient la garde. Je ressentis le besoin fou d'aller me défouler un peu. Après tout je pouvais bien m'autoriser un petit moment de solitude. On était constamment collé les uns sur les autres et franchement je commençais à étouffer. 

Je m'éloigne donc paisiblement dans les bois. Je pouvais entendre tout les bruits de la forêt. Je m'imagine donc tout les animaux qui m'entourent se réveiller paisiblement. Je jubile devant autant de sérénité. J'étais certes une femme d'action, mais comme tout le monde j'appréciais de temps en temps le calme et la tranquillité. 

Je continue de marcher quand mon regard s'attarde sur un immense chêne. Il possède d'énormes branches auxquels je meurs d'envie de grimper. Je regarde autour de moi, j'me mords la lèvre d'envie puis sans me faire prier j'entreprends mon escalade. J'arrive en haut en très peu de temps, ce qui me fait penser qu'un chronomètre pourrait être sympa lors du prochain ravitaillement. Je souris. J'imagine mon frère me sermonner concernant les choses nécessaire et primordiale qu'il fallait ramener lorsque nous risquions nos vies à l'extérieur et blablabla... Je rigole à l'imaginer me dire tout ça avec son doigt pointé sur mon visage... Comme le faisait papa... 

Je suis prise d'une soudaine mélancolie mais le soleil qui me fait face me redonne le sourire. Mon père adorait les levers de soleil. Il me disait sans cesse qu'à chaque fois que j'en verrais un je pourrais penser à lui car lui penserait à moi. Je ne sais pas si ça s'appliquait encore étant donné qu'il n'était plus de ce monde. Des grognements plus bas me sortent de mes pensées. Je descends de quelques branches avant de comprendre qu'il s'agit d'un rôdeur isolé. Sans doute avait-il sentit ma présence car il ne cessait de se cogner la tête contre le pieds de l'arbre, ce qui eut le don de me faire rire. Je continuais de l'observer quand mon regard se posa sur une branche à quelques centimètres au-dessus de lui. Une furieuse envie de m'amuser un peu me prit. Je descends donc jusqu'à la dite branche et me place au milieu. J'attache mes cheveux dans un énorme chignon qui ne ressemble surement à rien. Je me suspens dans le vide, les jambes solidement encrées à ma branche. Le revenant commence alors à tenter de m'attraper de ces mains crochus et pourries, ce qui ne fait que redoubler mon sourire. Je pose mes bras en croix sur mon buste et je m'élance en arrière afin d'entreprendre une série d'abdos matinal en charmante compagnie. 

Je sens mon chignon se balancer au rythme de mes vas et vient. Mes abdos se contractent sous l'effort, me procurant une forte sensation de bien-être. Bordel, ça faisant combien de temps maintenant que je n'avais pas fait de sport ? J'veux dire mis à part courir, on ne faisait rien d'autre. Je ne voulais pas perdre toutes mes années d'armées avec pour simple prétexte la fin du monde ... Je me rythmais au son des grognements de mon rôdeur. Je souriais à la vue de ces dents claquant vers moi chaque fois que je relâchais mon corps dans le vide. Vu de l'extérieur je devais passer pour une folle, mais bon, déjà d'une j'étais seule, puis de deux, ben j'en avais tout simplement rien à foutre....