Chapitre 28 : Même si

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PDV Daryl

Je commence à émerger. Je sens le soleil cogner sur mon visage. J'frissonne. J'ouvre tranquillement les yeux pour me rendre compte que j'suis seul. Merde ! Rilley m'a quand même pas laissé comme ça ? Je me relève tout en tenant mon flanc droit, bon dieu que j'ai mal. Je grogne tout en continuant d'insulter la terre entière. J'entends des petits rire, je scrute les alentours mais j'vois rien ben merde alors !

J'sens quelque chose me cogner dans l'arrière du crâne. Je relève la tête avant de découvrir une Rilley visiblement fière de sa connerie. Elle était perché un peu plus haut, juste au-dessus de moi en fait, à surveiller les alentours. J'trouvais étrange aussi qu'elle m'est laissé en plan alors que je comatais. 

Moi: " Tu va m'envoyer des glands dans la gueule à chaque fois ?" Gueulais-je. 

Rilley: " B'jour à toi aussi ! T'es toujours de si bonne humeur le matin ? " Se moqua t-elle en descendant de son perchoir. 

Elle avait une facilité à se déplacer dans les arbres, s'en était vraiment impressionnant. Je l'enviais pour cette qualité qui avait sans doute du lui servir plus d'une fois à échapper aux morts. Je plissais des yeux tout en l'observant. Elle semblait exténué, moi j'avais dormi toute la nuit et c'était grâce à elle, seulement Rilley enchaînait les tours de gardes au campement et semblait avoir le sommeil agité, car plus d'une fois je l'avais surpris à se balader la nuit. Puis la veille Merle m'avait confié qu'elle était parti dans la nuit à la recherche de Sophia. Merde, la fillette. Décidément on tombait toujours sur des merdes pour nous empêcher de la retrouver, d'ailleurs ça me faisait pensé à la poupée que j'avais trouvé dans la petite clairière. 

Rilley: " Tu sais que pour un mec tu rêvasse quand même beaucoup! " Me dit-elle tout en agitant sa main devant mon visage afin de me faire revenir à la réalité. 

Je secoue la tête et j'commence à tâter les poches de mon pantalon pour finir par en ressortir l'objet de ma chute. 

Rilley: " Chacun ses lubies." Pouffe t-elle. 

Moi: " Très drôle. C'est ce que j'ai trouvé là-bas." Dis-je en pointant du doigt l'endroit où j'avais chuté. 

La jeune femme prend la poupée dans les mains et commence à regarder tout autour d'elle comme si par miracle Sophia allait apparaître, ça serait tellement beau... 

Rilley: " Il faut qu'on rentre." Coupa t-elle, repositionnant son arbalète et la mienne dans son dos. 

Moi: " Donne là moi, j'peux la porter." Lui dis-je. 

Rilley: " T'es sûr, ça va aller ? " Me demande t-elle, cherchant du regard si je ne lui mentais pas. 

Moi: " Va pas m'dire que tu t'inquiètes pour moi." 

Rilley: " Pff, j'ai autre chose à faire que de jouer ton garde du corps Dixon!" 

Elle me donne l'arbalète sans me lâcher du regard. Je repense à notre putain d'engueulade qui à présent paraissait tellement anodine. J'étais pas trop chaud pour rentrer et d'ailleurs je le faisais bien comprendre à Rilley, seulement j'avais oublié à quel point cette brune avait du caractère. 

Rilley: " T'avances ton cul et point barre."

Moi: " J'suis parfaitement en état de continuer j'te ferais dire." Mentis-je. 

Bon c'était clair que j'étais loin, même très loin d'être au meilleur de ma forme, mais ça me foutait trop les boules de m'arrêter maintenant alors que je venais de trouver une piste à suivre avec cette poupée. Rilley ne voulait pas en démordre, et j'pouvais comprendre. Ca aurait été l'inverse j'aurais fait comme elle, j'aurais rien lâcher. 

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