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Chapitre 26 : Miracle

PDV Rilley: 

Putain j'cours, j'en peux plus, ça doit faire quoi une demi-heure qu'ils me tiennent. Eux ils ressentent pas la fatigue, moi si. J'ai encore mal au ventre, mais j'fais comme le poing de coté qui ne cesse de me tirailler, je l'ignore. J'cours encore et encore, jusqu'à ce que j'aperçoive une silhouette plus loin devant moi. Il pointe son arme dans ma direction. Putain quand j'arrive presque à sa hauteur j'me rends compte que c'est Daryl ! Et merde ! 

Décidément, il en pas marre de pointer son arbalète sur moi ! Je réfléchis pas plus, je m'tape un sprint, ignorant une fois de plus mes douleurs, je lui hurle de courir, il bouge pas ! Il reste planté devant moi, les yeux écarquillés. Je l'agrippe par le bras afin de le tirer derrière moi. 

On court, j'le tire toujours derrière moi. Je le pousse sur le coté et j'encoche un carreau à bout de bras dans la tête d'un de nos poursuivants. L'archer me regarde en me disant que ça sert à rien, si il savait à quoi j'pensais. J'ai une idée précise d'où les emmener. J'avais posé un peu de matos dans les environs pour piéger des bêtes, seulement j'étais tombé sur plusieurs rôdeurs, et à force ils avaient finit par me laisser tomber mes pièges. Je savais qu'on était plus trop loin de là où j'avais abandonner des trucs qui pourraient sans aucun doute s'avérer utile. On continu, j'le pousse devant moi contre un arbre. J'lui fais signe de plus bouger. J'me place en face de lui au pied d'un arbre. Avant de m'accroupir au sol j'regarde où en sont nos chers têtes pourries. Ils arrivent à grands pas. Je chope le fil de fer long de plusieurs mètres que j'avais soigneusement caché dans la terre. Daryl finit par comprendre et m'imite. J'savais pas si ce que je pensais faire marcherait, et honnêtement je pouvais même dire que si j'avais pas croisé l'archer, j'étais sûre d'y passer... 

Les grognements se rapprochent de plus en plus. J'sens le regard de Daryl sur moi. J'vois qu'il est pas confiant, et putain, j'peux le comprendre car moi non plus. On reste à se regarder et à prier intérieurement quelques instants avant que les rôdeurs finissent par arriver à nous. J'lui fais comprendre silencieusement que c'est l'moment. On tire chacun notre bout. Pas manqué, les premiers revenants tombent à terre comme des débiles, et à force qu'ils s'entassent dessus, les autres se retrouvent avec les jambes coupés. La pression du fil finit par être insoutenable. J'arrive pas à voir Daryl avec la masse de cervelles pourries qui se trouvent devant moi, mais le sang qui coule de mes mains et les rôdeurs qui commencent à se relever autour de moi m'indique qu'il est temps que j'lâche. 

Moi: " Daryl ! " L'appelais-je afin de lui faire comprendre que c'était le moment de passer à l'attaque. 

Je dégaine aussitôt mon couteau de chasse en plus de mon arbalète que j'tiens à bout de bras. J'en assomme un premier grâce à mon arme puis enfonce ma lame dans le crâne du second qui s'amenait tranquillement vers moi. J'entends le bruit bien distinct des craquements d'os du coté du chasseur, signe que tout va bien de son coté, du moins c'est c'que je me dis pour me rassurer. J'veux pas qui lui arrive quelque chose, je m'en voudrais pour le restant de mes jours. Je m'étais foutu toute seule dans cette merde, malheureusement, j'avais croisé le chemin de l'archer. J'enchaîne, par moment, j'ai quelques secondes pour réarmer mon arbalète et envoyer valser mes carreaux dans le crâne de quelques geeks. Je sens les battements de mon coeur tambouriner contre ma poitrine. Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines tant l'instant est intense. Je ressens toutes les émotions de mon époque sur le terrain. L'odeur du sang et l'adrénaline ne font que de me donner encore plus de force. J'me sens invincible, je sais que j'suis parfaitement capable de m'les faire tous un à un s'il le fallait. J'enchaîne les coups de couteau, je balance mon arbalète à tout va. Les cervelles pourries ont à peine le temps de m'approcher qu'elles tombent déjà à terre.