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Chapitre 60 : Ma référence

PDV DARYL : 

Les voir ensemble m'avait foutu la rage. J'avais pas pu m'empêcher de claquer la porte de toutes mes forces pour les deux me remarque. J'espérais les avoir interrompu. Putain, elle s'était bien foutu de ma gueule. Je contourne la prison pour pourvoir laisser ma colère exploser plus loin. Je tape dans le premier truc qui me passe sous la main. J'ai envie d'aller lui hurler dessus, mais je passerai pour un bouffon qui se tape une grosse crise de jalousie. Merde ! 

Moi : " Fais chier ! "

Je m'allume une clope que je cale nerveusement dans ma bouche. Je tire dessus comme un malade pour faire rentrer la nicotine le plus rapidement possible. J'ai besoin de sentir mes poumons se consumer. J'ai besoin de les sentir brûler. J'ai tellement la haine, puis d'un autre coté, je me dis que j'étais abruti de pouvoir imaginer un seul instant qu'une femme comme elle puisse s'intéresser à un pauvre type comme moi. Merle avait raison depuis le début, on est que des bouseux, et des femmes comme Rilley ne lèveront jamais leurs yeux sur nous. Putain, j'arrive pas à me dire que j'ai pu y croire. J'suis tellement con. Evidemment, Jason était beaucoup plus discipliné et posé. C'était le genre d'homme convenable comme on disait. Pff, j'ai vraiment été con. J'pensais pourtant que le baiser qu'on avait eut lui avait fait quelque chose, mais visiblement je m'étais gouré. Pas étonnant qu'elle m'est complètement rejeté ensuite. Elle savait pas comment m'le dire. Ouais, j'avais été pris pour le dernier des cons... Je m'apprête à frapper dans le mur en face de moi, mais Rick apparaît dans mon champ de vision. Je sursaute comme un con. J'étais tellement absorbé par ma haine que je l'avais pas entendu arriver. Il me regarde en arquant un sourcil. Bien un truc de famille ça, pensais-je. Merde, si tout commence à me ramener à Rilley, j'étais pas tiré d'affaire pour l'oublier. 

Rick : " Tout va bien Daryl ? " 

Je hoche la tête tout en calmant ma respiration. Il est pas dupe, il doit bien voir que j'suis remonté, mais Rick est quelqu'un d'intelligent. Il sait qu'il ne faut pas trop m'en demander. Si j'avais décidé de pas en parler, alors mieux valait en rester là. 

Rick : " Les autres t'attendent pour le ravitaillement." M'informe t-il. 

Putain, j'avais oublié ce truc aussi. On devait partir chercher des provisions, mais aussi ces putains de cadeaux. Et merde... En plus je devais en faire un à Rilley... Non, j'étais vraiment pas chaud pour y aller. 

Moi : " Va y à ma place, j'ai pas vraiment la tête à ça." Lui dis-je avant de m'éloigner. 

Le shérif n'insiste pas, à mon grand étonnement, mais pour mon plus grand soulagement. Cette idée de cadeau était totalement stupide de toute façon. Je m'accroupis contre le mur que je voulais frapper juste avant. Tout en finissant ma clope, j'observe les voitures quitter la prison. Au loin je crois reconnaître Carole qui ouvre les grilles. Après les avoir fermées, elle se dirige vers moi. Oh la barbe ! 

Carole : " Tu n'y va pas ? " Me demande t-elle, visiblement surprise. 

Je me contente de grogner pour lui répondre. Je détourne le regard. Je connais bien Carole et quand elle me fait ses yeux là, c'est qu'elle a quelque chose à me dire. Putain, j'étais pas vraiment d'humeur à recevoir des conseils ou je ne sais quoi d'autre de sa part. 

Carole : " Qu'est ce qui se passe Daryl ? " 

Moi : "Rien, lâches moi." L'agressais-je. 

Elle reste planté à me regarder. C'est fou comme elle avait prit en caractère depuis quelques temps. La femme faible et battue par son mari était morte depuis longtemps. A présent, j'avais l'impression de me retrouver face à un jumelage de Rilley. Merde, j'pense encore à elle. Putain, pourquoi est ce que je ramène tout à la jeune femme. Un noeud au creux de mon estomac se formait. Si le simple fait de penser à elle me faisait cet effet, ben j'étais pas dans la merde. J'aimais pas ce que je ressentais en cet instant. Non, c'était pas moi ça. J'en ai jamais rien eu à carré des autres alors pourquoi ça me prenait la tête à ce point là ?