Chapitre 84 : On s'est tout dit

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PDV RILLEY : 

Ca faisait des heures que je marchais dans la forêt. J'avais quasiment pas dormi de la nuit, et évidemment, hier Rick n'avait pas insisté pour que je partage le repas avec eux, car c'était hors de question que je voie la gueule du chasseur. Il valait mieux pour lui que je lui tombe pas dessus, sinon je ne répondrais plus de rien. Il était hors de question que je me laisse parler comme ça. Il me connaissait pas, d'où il se permettait de me dire que j'étais " la salope de la prison." 

J'avais envie de l'exploser contre un mur. Je comprenais toujours pas ce qui lui avait prit alors que j'étais dans mon coin et que je demandais rien à personne. L'épisode du couloir, ben ouais j'suis désolé, je m'étais laissé emporté, même si au final, c'était lui qui avait fait le premier pas. Merde, je m'étais excusé avant de partir. 

J'entends un râle qui se rapproche de moi par la droite. Pas besoin de dégainer le couteau car je ressens la soudaine envie de me défouler. 

Moi : " Aller approche beau gosse ! " Criais-je afin qu'il arrive plus vite. 

C'était un homme, sans doute il était pas loin de la cinquantaine. Il portait une sorte de chemise à carreaux et un pantalon qui autrefois étaient blanc. 

Moi : " Pourquoi je m'attarde sur ces détails à la con moi ? " Rigolais-je. 

J'étais toute seule, dans cette immense forêt, enfin, maintenant je venais de me faire un nouveau copain, mais heureusement que la conversation n'était pas leur point fort. Au moins, j'allais pouvoir déverser ma colère sur ce dernier sans avoir à me justifier. Il s'avance vers moi en levant ses bras. Cet abruti semblait heureux d'avoir trouvé un repas. 

Moi : " Vu ton regard, j'te fais envie ! " Rigolais-je en lui envoyant un premier coup de pieds dans le ventre. 

Il tombe à la renverse, grogne et se relève. Aller, encore, va y, viens. Je lui envoie un second coup de pieds. Je le remet à terre et me place à califourchon sur lui et commence à lui balancer mes poings dans la gueule. Je hurle de toutes mes forces. Je sens qu'un seul rôdeur ne me suffira pas pour extérioriser tout ce que je ressens. Il m'en faut plus, toujours plus. J'entends de nouveaux râles se diriger vers moi. Je redresse la tête et sourit. Décidemment, c'est mon jour de chance, pensais-je. 

Moi : " Désolé, mais t'es pas mon genre." Dis-je au rôdeur en-dessous de moi avant de lui planter ma lame dans le crâne. 

Cette fois-ci, y en a deux. Une femme et un homme assez costaud. Je commence à lancer mon couteau en l'air et le rattraper par le manche tout en affichant un sourire sadique. Je me sens heureuse en cet instant, oui j'sais, ça paraît dingue, mais j'me sens bien. Parce que là, j'suis seule, et que j'peux être moi-même. La grosse dingue que j'ai toujours été au fond. Ca servait à rien de faire taire ce coté sombre de moi car il revenait toujours au galop. Il y avait toujours des gens autour de moi qui réussissaient à réveille ce sale coté de ma personnalité. Merci Daryl ! Pensais-je. 

Moi : " Aller on se bouge !" 

Je me met à danser tout en m'amusant avec mon couteau. Je m'éclate et rigole toute seule en restant surprise du déhanchée que j'ai gardée malgré les années que je prenais. 

Moi : " Aller les moches, y a de quoi grailler là ! " Hurlais-je. 

La femme rôdeur s'avance jusqu'à moi et je m'élance sur le coté pour simplement l'éviter. 

Moi : " Try again meuf ! " 

Je me remet à danser et envoi mon couteau dans la jambe de l'homme rôdeur qui se dirige sur moi. Ma lame se plante dans son ventre. Il continue d'avancer comme si de rien n'était, décidément, ces revenants sont surprenants. Non mais sérieux. Imaginez si on pouvait être pareil, ça serait dingue ! 

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