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Chapitre 45 : L'instant X

PDV DARYL: 

Deux jours qu'on roulait presque sans s'arrêter. J'en avais plein le cul de conduire, et malheureusement, j'allais pas vraiment avoir d'autres choix que de laisser le volant à Rilley. En voyant ce que j'allais lui demander, la jeune femme ne put s'empêcher de m'afficher son plus beau sourire. 

Moi : " Tu roules tranquille, on a les motos à l'arrière, et je tiens à la mienne." Lui dis-je d'un ton presque suppliant. 

Rilley : " Oh c'est bon, exagère pas, j'suis pas pire que toi au volant." 

Je me met à rire exagérément. 

Moi : " T'y crois vraiment quand tu dis ça ? "

J'aimais la taquiner sur sa façon de conduire, car oui, c'était une folle du volant. Même si, en temps normal, j'aimais bien la voir s'éclater en conduisant, mais ça, j'le gardais pour moi. La chance était avec nous, car malgré le froid qui régnait, on avait un beau soleil. Il devait être aux alentour de midi quand Rick décida de s'arrêter. On était au milieu d'une grande route, en direction du Sud. Le shérif ordonna à Maggie et Glenn de surveiller les alentours tandis que ce dernier sortait sa carte afin de faire le point concernant notre destination. Tout semblait parfaitement calme. Je me tenais à ses cotés. Il nous restait encore plusieurs centaines de kilomètres à parcourir. J'peux pas m'empêcher de grimacer suite à cette annonce. On aura jamais assez d'essence, et on manquait cruellement de bouffe. Le dernier repas qu'on avait fait remontait maintenant à plus de 24 h. Lori faisait presque peur à voir. Il ne restait que quelques semaines avant l'accouchement, ça craignait grave. Même si j'me sentais pas vraiment concerné par son état de santé, j'pouvais pas m'arrêter de m'inquiéter pour le bébé qu'elle portait. 

Rilley : " J'vais chasser." Nous annonça t-elle sans attendre de réponse de la part de son frère. 

Depuis le coup de l'hôpital, Rick n'avait toujours pas parler avec la jeune femme. J'pense que Rilley faisait tout pour l'éviter, et ça semblait marcher. Je savais pertinemment que Rilley savait se défendre, mais d'un regard je fis comprendre à Rick que je mourais d'envie de l'accompagner. Il hocha la tête en direction de la jeune femme afin de me faire comprendre que j'pouvais aller là rejoindre, et ça devait sans aucun doute le rassurer, me dis-je tout en la rattrapant. 

On marchait dans le silence depuis près d'une heure. Rilley était sur une piste. Je la suivais sans rien dire et jl'a laissais faire. C'était comique de voir à quel point la jeune femme était concentré, surtout quand on connaissait son caractère. Le soleil était à présent haut dans le soleil. Mon ventre ne cessait de me rappeler à quel point mon dernier repas remontait, mais je me contentais de l'ignorer. Notre vie sur la route devenait réellement épuisante. J'adorais être dehors, au contact de la nature, ça j'y étais habitué, donc aucun soucis pour moi, mais avec l'hiver, il fallait qu'on trouve quelque chose et vite. Le sud, c'était une bonne idée, mais avec Lori prête à pondre à tout moment, c'était pas le meilleur plan pour moi. Rilley commençait à trop me distancer à mon goût. Putain, c'était vraiment devenu bizarre depuis quelques temps. Dès que je l'avais plus dans mon champ de vision, ben j'commençais à paniquer. Merde. Merle serait là, sûr qu'il se foutrait bien de ma gueule. Ca me fait du mal de repenser à lui, mais c'était de la faute à personne, et encore moins celle de Rilley. J'savais qu'elle continuait de se sentir coupable de sa disparition, mais j'avais finis par réussir à lui faire un peu oublié tout ça. Mon frère était un dur à cuire, j'étais persuadé qu'il était encore en vie. Ca, j'en doutais pas un seul instant. 

Rilley : " Chut, tu fais trop de bruit." Me dit-elle. 

Moi : " Quoi, mais t'es sérieuse là ?  Tu marche comme un éléphant, j'suis sûr que toutes les bestioles à 10 kilomètres à la ronde t'entendent arriver."