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Chapitre 51 : Lose Yourself

PDV RILLEY: 

Nous voilà donc tous réunis autour d'un bien maigre petit-déjeuner, mais bon, on allait pas tarder à décoller pour dévaliser les réserves de la cafétéria de la prison, donc je m'en inquiétais pas. L'ambiance au sein du groupe était sereine. Le calme régnait en maitre de si bon matin, et j'en profitais car avec la journée qui nous attendait, ça n'allait certainement pas durer. 

J'me prends une tasse de café que j'avale en quatrième vitesse. Rick me regarde avec un air de reproche. Il a jamais supporté que je ne mange rien d'autre le matin. D'ailleurs, je n'étais pas une grosse mangeuse en général, ben oui, même en pleine fin du monde il fallait surveiller sa ligne. Je sors discrètement de la cellule afin de rejoindre l'extérieur. Il fait très frais, et j'sui spas vraiment habillé pour supporter le froid, mais ce n'était que pour le temps d'une clope, donc ça l'ferait. Je me délecte des biens faits de la nicotine qui me brûle gentiment les poumons. Que ça fait du bien. La clope du matin est toujours la meilleure. Je m'installe en tailleur au sol et continuer de tirer sur ma cigarette quand j'entends le grincement de la porte derrière moi. Ca y est, adieu tranquillité. On peut même plus être peinard pour fumer maintenant. La prison était pourtant immense, mais j'avais l'impression de ne jamais pouvoir me retrouver seule. 

L'archer s'installe à mes cotés et s'allume également une clope. Même si j'appréciais la présence de Daryl, j'aurais tout de même préféré être seule avant qu'on s'attaque à cette réserve de bouffe, mais bon, j'allais quand même pas le virer. Avec son caractère de mâle endurci, j'avais pas vraiment l'envie de me prendre la tête avec lui de si bon matin. Un silence confortable s'installe entre nous, jusqu'à ce que le chasseur se décide à le briser. 

Daryl : " T'a même pas pris de p'tit déj." Me dit-il sur un ton paternel. 

Oh ben si lui aussi il s'y mettait, ça allait pas le faire. J'étais assez grande pour savoir si je ressentais le besoin de manger ou non quand même. 

Moi : " C'est ça mon p'tit déjeuner ! "Lui dis-je en désignant ma clope presque finit. "Puis j'ai pris un café." 

Daryl : " C'est pas ça qui va te nourrir et qui augmentera ta force de mouche." 

Je rigole à sa remarque. Moi, j'ai une force de mouche ? Il est sérieux là ? Pourtant on s'était déjà foutus sur la gueule, et j'suis persuadé qu'il savait qu'il aurait pas le dessus sur moi, ou du moins, que ça serait difficile. 

Moi : " Tu veux parier là-dessus ? " Lui proposais-je, affichant un regard malicieux et joueur. 

Il me regarde quelques secondes avant de secouer la tête de gauche à droite. Ben ouais, c'est bien ce qui me semblait. 

Moi : " T'as la trouille, avoue ! " Le chambrais-je. 

Daryl : " Pff, si tu crois que tu m'fais peur." 

J'me relève brusquement et jette mon mégot plus loin devant nous. J'le regarde et lui fais signe de mes deux mains de se redresser et de venir confirmer ses dires. Il continu de me regarder en plissant les yeux. Il avait ce regard qui disait, j'ai envie, mais j'veux pas te faire de mal, et y avait rien de tel pour me rendre dingue. Bon, avec Daryl, j'le prenais dans le bon sens, comme un petit jeu entre nous quoi. 

Moi : " Aller, t'as pas de couilles ou quoi ?" 

Là je le provoque. J'ai appris à le connaître et je sais que c'est une vrai boule de nerf ce mec, quoi que depuis quelques temps, j'devais bien avouer qu'il s'était pas mal calmé. Mais bon, j'comptais bien jouer un petit peu avant de reprendre les choses sérieuses dans la prison.