81. Isaak
Je le vis se réveiller doucement, et putain, il me fit fondre. Je déglutis, j'avais envie d'aller me blottir contre lui et le prendre dans mes bras. Étrangement, avec lui, j'en avais envie et je n'avais pas peur qu'il soit sale ou quelque chose du genre. Je m'approchai de lui, montrant le petit carnet.
— Ouais, c'était sympa, il y avait beaucoup de riches pétés de thune, finalement, il y a plus de gays dans cette ville qu'on ne le pense !
Je vins alors m'assoir sur le lit, remarquant du coin de l'œil la baignoire et les denrées intactes.
— Ta bière va s'éventer ! Ce n'est pas bon quand il y a plus de bulles, c'est aussi un blasphème de la laisser dépérir ! On peut la boire à deux, si tu n'y arrives pas !
Je lui fis un magnifique sourire, et pour appuyer mes propos, j'attrapai la chope et bus deux gorgées en faisant une grimace.
— Elle est plus très fraiche, mais il y a encore des bulles !
Je gloussai, la reposant sur la table de chevet.
— Ch'ui aller au macdall avec Hector, après la soirée ! Mais ce type, c'est un ventre à pattes, il a mangé le double de moi, sérieux ! Il est tout maigre, il fout ça où ? Moi, si je me nourris autant, j'ai le ventre qui devient tout rond, en mono bourrelet, je ne te dis pas après, ça détend les t-shirts !
Je me mis à glousser, lui montrant le sandwich.
— Tu devrais manger, aussi ! OK, je ne suis pas ton baby-sitter, mais je m'inquiète pour mon Pres' préféré ! Je n'ai pas envie que tu nous fasses un malaise demain, je serais obligé de te faire du bouche à bouche... et j'ai tendance à y mettre la langue !
Je me mis à ricaner face à ma blague lourdingue.
82. Murdoch
Doucement, le brun se passa une main dans les cheveux en grommelant, il n'était jamais du matin et avait beaucoup de mal à se réveiller. S'asseyant à son tour en attrapant le carnet.
— Bah, tu sais, pour les gros bonnets, généralement, c'est soit des gays refoulés mariés, soit... Des types curieux qui veulent essayer.
Feuilletant alors les noms sur les pages, l'air absent. Il s'en fichait un peu, il faisait ça par réflexe, vu l'heure. Relevant le regard pour voir sa bière, il fit la grimace. Après une grosse crise, il n'avait jamais d'appétit, mais bon, autant faire un petit effort, peut-être qu'il se sentirait mieux. Il attrapa le verre auprès de lui pour en boire une gorgée, il avait l'habitude des bières éventées, vu le nombre qu'il pouvait boire dans sa chambre.
— Ah oui, j'aurais dû te prévenir, ne lui propose jamais de l'inviter à bouffer, il te ferait un trou dans ton compte en banque. C'est un morfal, mais c'est parce que c'est un nerveux, même si on ne dirait pas, comme ça.
Ne pouvant alors s'empêcher de glousser à la blague de son camarade.
— Haha, putain non, Jonas ferait une crise cardiaque !
Sauf... Qu'il percuta le sens caché de la phrase ! Qu'Isaak l'embrasse... Il se mit alors à rougir violemment en sursautant de stupeur. Regardant Isaak avec des yeux tremblants.
— Dis-moi que ce connard qui se fait passer pour mon VP ne t'a pas parlé...
83. Isaak
Je souris jusqu'à ce que je le voe changer de couleur et me regarder de façon tremblante. Je rougis à mon tour violemment, baissant la tête pour commencer à jouer avec mes mains.
VOUS LISEZ
La peur au ventre
RomanceIzaac est un nomade, un biker qui parcourt les routes en solitaire avec pour seule compagnie sa moto. Il revient au Q.G. de son club après avoir appris le décès de son président, un homme qui l'a recueillie et élevé. Seulement voilà, Izaac a un peu...