Réponses 151 à 160

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151. Isaak

Quand Murdoch se réveilla, je vis toute la panique dans son regard et le fait qu'il vint chercher ma présence. Je le pris dans mes bras, venant me coucher avec lui pour qu'il se repose et dorme. Moi aussi, j'en avais besoin, j'étais avec seulement quelques heures de sommeil au compteur depuis son enlèvement. Je me blottis contre lui, me fichant qu'il sente le fauve, du moins pour le moment, mes nerfs tenaient toujours, et ma phobie restait ancrée au plus profond de moi sans se montrer. Je savais... qu'elle pourrait surgir à n'importe quel moment, je m'en fichais, je voulais juste que Murdoch s'en remette avant... avant que je ne m'enferme dans mon appartement pour calmer mon angoisse qui se terrait tel un serpent dans les hautes herbes.

On s'endormit alors l'un contre l'autre, le lendemain, alors qu'on se réveillait à peine, je lui caressai la joue doucement, il fallait qu'il prenne un bain, maintenant.

— Murdoch... il faut que tu prennes un bain, je vais le faire couler et je serai avec toi, je t'aiderai à te nettoyer, si tu veux ! Je changerai tes draps, aussi. Mais il faut que tu te laves, OK ?

Ce n'était pas ma phobie qui parlait, mais juste mon évidence à l'hygiène. Je me redressai, l'embrassant doucement sur le front pour aller faire couler l'eau. Si Hector venait ce matin, il pourrait surement m'aider pour tout ça. Je revins alors vers lui après que l'eau eut coulée et soit assez chaude pour le détendre.

— Je vais t'aider à te déshabiller, OK ? Et je vais te porter jusqu'à la baignoire ensuite, OK ?

Ce fut donc avec une infinie douceur que je commençai à le déshabiller, toujours en lui parlant pour le rassurer... comme avait fait Wilfrith quand il m'avait recueilli, juste de la douceur. Finalement, je le pris doucement dans mes bras, comme une princesse... putain, il avait maigri, en une semaine. Je le déposai dans l'eau délicatement, toujours en lui parlant.

— Bon, je vais te shampouiner les cheveux, d'accord  ? Je t'aime, Murdoch, je te ferai jamais de mal d'accord, et il n'y a que nous et tes nains de jardin ! Et le renard de Nico !

152. Murdoch

À partir du moment où Isaak vint contre lui, il sentit ses cauchemars s'en aller loin dans son esprit. Le reste de sa nuit se passa bien. Le lendemain matin, Murdoch s'éveilla, il ne sursauta qu'un tout petit peu, se rappelant très vite que c'était Isaak qui était contre lui, il se blottit un peu plus, il ne voulait pas sortir du lit, il était bien, ici, en sécurité. Et puis... Après tout, il n'avait jamais été du matin. Il grommela dans sa barbe, mais finit par être docile et se laisser faire. S'asseyant au bord du lit, il se laissa faire comme un enfant qui n'arrivait pas encore à faire tout ça tout seul. Il en était incapable. Il était tellement encore dans son angoisse, même s'il savait Isaak avec lui, que les réflexes normaux et quotidiens ne lui revenaient pas.

Baissant la tête, il gémit un peu quand il se retrouva nu devant Isaak. Il avait maigri, sans nourriture, et... Par endroit, il avait de petites plaies, les lapins l'avaient un peu grignoté. Il se sentait mal qu'Isaak puisse voir son corps comme ça, il ne pouvait pas le regarder dans les yeux. Sursautant encore quand il sentit ses mains sur sa peau nue. Se détendant une fois dans le bain chaud, ça lui faisait du bien. Pourtant, il restait dans une allure prostrée. Se laissant faire par Isaak, il attrapa une éponge de bain et la serra dans sa main, jouant avec son absorption de l'eau. Le regard un peu vague. Sauf que quand il posa ses yeux sur Isaak qui était en train de l'aider... Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Il se sentait tellement nul. À ce moment-là, Hector frappa doucement et entra, refermant la porte derrière lui. Murdoch ne semblant même pas avoir compris qu'il était entré dans la pièce.

[Hector] « Hey, je vous amène le petit-déj. Et je voulais voir si tu avais besoin d'aide, Isaak. Tu veux que je m'occupe de lui, un peu ? Oh... Et désolé, vous avez dû m'entendre crier, hier soir. »

La peur au ventreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant