La peur au ventre

Réponse 111 à 120

111. Isaak

Je rougis un peu plus, merde ça le faisait juste marrer. Je m'essuyai rapidement, ma jambe ne saignait plus, c'était déjà un bon point. J'enroulai la serviette autour de ma taille au moment où il me ramenait mes vêtements. Je me sentis... vexé ? Je ne savais pas trop, même si je savais qu'il était demi-sexuel, la vue de mon corps nu ne lui a absolument rien fait, je m'en demandais même s'il me trouvait beau ou non. S'il voulait juste essayer avec moi, car le courant passait bien, mais que physiquement, il n'y avait absolument rien. Il avait dit demisexuel... pas asexuel non plus..

Une fois totalement habillé, m'étant fait un bandage sur la jambe, je sorits de la salle de bain, torse nu. À vrai dire, j'avais tellement frotté que le contact d'un t-shirt sur ma peau me faisait mal, sans parler des bleus qui commençaient tout juste à s'étaler au niveau du dos. Je vins m'assoir sur la chaise, je savais que l'appartement était propre, je m'étais chargé de faire le ménage en arrivant, après avoir réglé deux trois trucs. Je levai les yeux sur la tasse, et finalement, j'allais la laver, ma crise était passée, mais pas tout à fait. Je revins m'assoir à la table.

— Merci ! Si vous étiez arrivé plus tard, je serais surement tombé dans les pommes à cause de la fumée, et j'aurais fini grillé comme un poulet.

Finalement je tendis la main et attrapai la sienne.

— Dis-moi... je... euh... Je te plais, physiquement ? Pas dans le sens sexuel, bien sûr, mais... enfin... je me demande s'il n'y a que mon esprit qui t'attire ou si le physique, tu t'en fiches vraiment ! Je ne pense pas être moche, mais tu vois... par exemple, toi, je te trouve beau, et tu es dans le style de mec qui m'attire. Moi je suis... dans ton style, ou tu es avec moi juste parce que le courant passe bien entre nous ?

C'était délicat, comme question, je ne voulais pas qu'il me dise que j'étais bandant, canon ou quoi que ce soit, je voulais juste savoir si je lui plaisais physiquement autant que mentalement.

112. Murdoch

Le thé fit un bien fou à Murdoch. Déjà, la route l'avait un peu fatigué, mais aussi de voir directement la villa exploser. Et s'inquiéter pour Isaak... Au moins, maintenant, il était posé, au calme, tranquillement. Il attrapa sa tasse pleine en regardant son motard aller laver sa tasse. Après une crise pareille, quoi de plus normal ? Il sortit son téléphone portable, ayant reçu un SMS de Hector lui disant que ça prenait un peu de temps à cause des pompiers et du manoir. Finalement, alors qu'il posait sa tasse à moitié vide, il sentit la main d'Isaak prendre la sienne. Tournant son regard brun vers le motard plein de tatouages, écoutant sa question, sauf qu'il se mit doucement à rougir. Détournant le regard, alors que celui-ci tremblait. Il se tint un peu plus droit.

— Bien sûr que tu me plais physiquement, pourquoi tu me demandes ça ? Tu as peur de quoi ? C'est à cause de tout à l'heure dans la salle de bain ?...

Il se mit alors à soupirer, se passant sa main libre dans ses cheveux, ce qui fit tomber son bonnet. Le regardant à nouveau avec ce sourire tendre, mais un peu triste aussi.

— Mon cerveau arrive à sectionner les situations. C'est étrange de dire ça. Mais... Un corps nu. En l'occurrence, le tien, ne me fera pas forcément rougir selon les situations. Là... Je ne voyais que l'homme à rassurer. Pareil, quand je t'avais parlé de la douche, je n'ai pensé qu'à la douche. Par contre, si tu sors de la douche tout dégoulinant et nu en disant un truc sexy, là, je rougirai sûrement. Je rougirai et je te trouverai beau, même si... Je ne ressentirai pas forcément d'attirance physique. Mais en soi... Tu sais... Je n'ai jamais trouvé personne « beau », alors que toi, la première fois que je t'ai vu, quand tu es revenu au manoir, je me suis tout de suite dit que tu me plaisais... C'est déjà beaucoup pour moi. Je... Je ne sais pas vraiment si j'ai répondu à ta question...