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Le salon dans lequel se trouve Lya contient deux petits fauteuils et une petite télévision posée sur une commode basse. La faible lumière du salon donne un aspect vert à la peinture bleue posée sur les murs de ce modeste salon.

À l'angle vers la fenêtre-en bois sur les bordures avec un carreau en son centre- se trouve une sorte de commode en bois foncé qui contient des assiettes en porcelaine. Ces assiettes sont le fruit de nombreux économies et tontines du quartier.

Quand Lya s'assoit doucement dans le fauteuil, sa sœur revient de la cuisine avec un plateau contenant une bouteille d'eau glacée et un verre en aluminium.

Lyne dépose le plateau et dit:

– Tiens de l'eau bien glacée, tu dois avoir soif. Tu veux que je te serve, il y a du riz gras.

Lya lui dit que ce n'est pas la peine et qu'elle avait déjà mangé donc pas soif. Lyne se dirige vers la valise rouge, qui est posée près de sa petite sœur.

Elle commence à toucher la valise et à faire des commentaires du genre ''ça doit être chère hein'' , ''regarde comment c'est jolie, eeeh seigneur''.

Lya roule des yeux. Tiens ! On dirait que le côté matérialiste de sa sœur ne l'a vraiment pas manqué d'un poil. Lyne est une fille ''yévivé'' c'est-à-dire elle croque la vie à pleine dent et, aime surtout l'argent. Sa forme en guitare la rend très populaire chez les mâles. D'où le  nombre incalculable de ses sugardaddies.

Lya lève subitement sa tête quand elle voit sa mère de son angle mort, pousser le rideau qui couvre le couloir des chambres.

Celle ci se frotte les yeux, quand elle s'arrête soudain. Elle commence à regarder Lya de haut en bas avec une expression neutre. Tandis que cette dernière détourne le regard, embarrassée.

On peut dire que l'embarras a tendance à qualifier notre Lya.

– Huum, tu es revenue dit sa mère en s'asseyant dans le fauteuil une place à droite de sa fille cadette.

– Oui...Maman. Tu m'as beaucoup manq...

– Tu nous a envoyé quoi même, à moi et ta sœur.

Sa mère venait de répérer la jolie valise, que regardait sa fille aînée depuis un bout de temps.

En un rien de temps, la mère de Lya est près de Lyne. Elles ne demandent même pas la permission avant de fouiller dans les affaires de Lya.

Elles sont assises à même le sol, puis ouvre la valise et commence à fouiller à l'intérieur.

Celles-ci en sortent des vêtements flambant neuf, des cahiers des talons compensés.

Lya se lève et serre les poings en voyant que, ces deux femmes ne se souciaient guère de son intimité.

Sa respiration change, ses expirations deviennent longues et appuyées. Elle bougonne ceci:

– Ne vous gênez pas. Je suis arrivée il y a à peine quelques minutes que vous vous acharné sur moi. Franchement, vous n'avez pas changer d'un poil. Vous devriez avoir honte !

Sa mère lève la tête et on peut apercevoir son sourcil gauche se relever.

– Toi ! Hum, tu as eu la grande bouche hein. Tu penses que quoi même. Parce que tu es allée chez les blancs tu vas te croire plus évoluée que nous. Puis en montrant la valise de Lya, tu ne crois pas que c'est la moindre des choses après tout ce que j'ai fait pour toi. Ingrate !

Lya cale sa langue sous sa mâchoire supérieure côté gauche et à les mains sur ses hanches. Elle est exaspérée, par ce genre de comportement de paysanne sans éducation.

Les Facettes de L' AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant