Les Facettes de L' Amour

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          Lya vient s'accroupir en face de son mari, mais celui-ci détourne le regard. Elle lui tient la main mais ce dernier se rétracte.

– Inhlansi, je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas te blesser.

– Ça ne répond pas à ma question, dit-il blasé.

Elle souffle puis lâche ceci :

– Cette femme qui est venue, se présentant comme ma mère ne l'est pas. Et elle s'appelle Georgette et non Rockya.

– Je n'en reviens pas, dit-il incrédule. Combien de coups bas as tu fait pour pouvoir m'avoir dans tes filets ?

– Inhlansi s'il te plaît écoute moi, dit Lya alors que ses yeux deviennent humide.

– Je crois que j'en ai assez entendu pour ce soir, termine Inhlansi avant de s'étendre  sur le lit.

Il ferme les yeux mais Lya sait qu'il ne dort pas. Elle s'assoit en tailleur sur le sol en triturant ses doigts.

Elle sourit puis commence d'une petite voix:

– Ma vie était pourtant si paisible...

Novembre 1993

Ma vie...ne se limitait qu'à manger, étudier et surtout jouer avec mon frère...

– Eeh Olivia viens voir ! De jolies bébés oiseaux !

La petite fille de six ans se dirigeait vers son grand-frère en sautillant.

Mais à mis chemin, celle-ci tomba au sol. Elle se mit soudain à pleurer.

Son grand frère accourrut à son niveau et l'aida à se relever.

– Tu es blessée dit-il en regardant le genou écorché de sa petite sœur.

– Halioune ça me fait mal, dit-elle la voix pleine de sanglots.

– Attends que je te mettes au dos, on rentre à la maison.

Il était toujours là pour moi. Il était mon ange gardien. Halioune prenait sa responsabilité assez au sérieux vu que ma mère n'était jamais présente. Nous vivions dans un quartier précaire et elle était ménagère. Quant à mon père, il est décédé peu de temps avant ma naissance. Je ne l'ai jamais connue et ça ne me dérangeait pas tant que Maman et Halioune étaient là.

– Les enfants je suis rentrée.

– Maman ! Maman ! Dit Olivia tellement heureuse.

Les deux enfants se jetaient dans les bras de leur mère.

– Mes enfants adorés. Regardez ce que Maman a pour vous, disait-elle en agitant le paquet qu'elle tenait.

Elle en sortit une jolie robe pour Olivia et une paire de chaussures toute neuve pour Halioune. Certes ils étaient pauvres mais la mère voulait toujours voir le sourire sur le visage de ses enfants. C'était sa plus grande fierté. Un jour, sur le chemin du retour après l'école...

La petite Olivia mit sa main dans la poche et en sortit un bracelet et dit avec une voix pleine d'entrain:

– Tiens, c'est pour toi.

Il s'agissait d'un bracelet en fil tissé de couleur rouge, jaune et verte avec des touches argentées.

– C'est joli, dit-il avec une lueur infantile dans les yeux.