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Je me glisse sous les draps, rejoint par Kamille, une fois qu'elle eut éteint la lumière de la chambre, elle me dit d'être sage en riant car nous ne sommes pas seules ce soir, je lui rétorque un peu trop méchamment peut-être que tout le monde n'est pas comme elle, ma sa réaction est de rire encore un peu plus fort. Notre camarade à l'air à fond dans sa conversation écrite, elle ne pose même pas son téléphone sur le côté un instant, je me demande si elle fait un résumé de notre discussion à Clément. Si c'est le cas, j'espère qu'elle ne va pas trop entrer dans les détails, puis en y repensant je me dis que ça ne risque pas, je parle de tête d'écureuil après tout. Sachant très bien que ma mère va nous tirer du lit assez tôt, je prends ma chérie dans mes bras, lui dis bonne nuit en lui faisant un petit bisou et m'endors.

Comme je l'avais prévu, ma mère vient frapper à la porte de ma chambres aux aurores, je lui dis doucement que l'on se lève dans cinq minutes. Amélie, elle semble être au taquet, elle sort de son futon et va hâtivement chercher son jeans. Durant ce court laps de temps, je suis obligée de me frotter les yeux encore ensommeillés pour mieux la voir, malgré ça mon second coup d'œil confirme bien ce qu'a vu le premier, elle porte un string ! Je me demande bien quelle tête ferait Clément si je lui rapportais ce genre d'information, je suis presque certaine qu'il arriverait de bon matin, courant et bavant tout au long de la route, si fort qu'on pourrait le suivre à la trace. Alors qu'Amélie sort, je pouffe doucement et entreprend de réveiller Kamille en douceur, espérant ne pas me faire appelée ''maman'' cette fois ou je la vire du lit à coups de pied. Je repousse ses avances quand elle ouvre les yeux et nous nous levons à notre tour, elle est étonnée que notre camarade ait déjà quitté la pièce. Nous nous habillons avant de sortir à notre tour alors que ma mère repasse en nous demandant ce que l'on fout. Si hier elle était stressée, ce n'était rien comparé à son état d'aujourd'hui. Je n'ai pas le temps de me servir un bol de lait dans la cuisine qu'elle nous donne déjà ses directives.

« Kamille avec moi en cuisine. Titi, vas chercher la belle nappe brodée de mémé, dans ma commode de chambre, tiroir du bas, Amélie t'aidera à la placer sur la table comme il faut. »

Ce n'est pas la peine de chercher à discuter quand elle est comme ça, le mieux, c'est d'obéir. Je n'en soupire pas moins de devoir me priver de mon bol de lait quotidien alors que celles qui boivent du café s'en servent une pleine tasse. Je trouve immédiatement la nappe en question ,l'ayant déjà sortie de son rangement plus d'une fois, je la déplie tout en regagnant la salle à manger et avant que mon amie ne me rejoigne, elle est déjà en place. Ma mère passe, fait le tour de la table en examinant minutieusement le tissu et ne trouve rien à redire quant à la position de la nappe mais me demande tout de même de lui passer un coup de vapeur avec le fer pour en éliminer les plis. Alors que je joue avec le fer pour faire disparaître des mois de stockage, Amélie se voit confié la tâche d'essuyer le beau service que ma mère lui pose sur la table de cuisine, se justifiant que comme il ne sert pas souvent, il faut lui donner un coup de torchon avant de s'en servir à nouveau, puis elle me dit de le mettre en place avant de s'installer aux fourneaux. Je peux voir du coin de l'œil que ma petite amie est de corvée de patates, je ne peux m'empêcher d'avoir de la peine pour elle qui n'a rien demander. D'un autre côté c'est aussi bien fait pour elle, elle paie pour son insolence de la veille au soir lorsque nous parlions toutes les trois. Je dresse la table au fur et à mesure que les assiettes arrivent, ma mère va se laver la première puis c'est au tour de ma petite amie, dès que celle-ci sort de la salle de bain, c'est au tour d'Amélie de se faire appeler, et enfin mon tour vient, heureusement que le chauffe-eau est à gaz, sinon j'aurais eu droit à une bonne douche froide. Ma mère fait une dernière inspection, elle redresse quelques couverts qui lui semblent mal disposés, rectifie un peu le T-shirt de notre amie en passant devant elle, jette un œil dans chaque plat qui mijote tout doucement sur la gazinière, regarde aussi dans le four, je me demande alors pour combien de personne elle a cuisiner ou si son copain est un ogre. Elle vérifie ensuite que Kamille et moi sommes ''présentables'', tout à l'air au point pour elle cette fois ci, elle nous dit qu'il ne reste plus qu'à attendre que nous invités arrivent. Nous n'avons pas à patienter longtemps avant que quelque ne sonne à la porte du rez-de-chaussée, ma mère répond à l'interphone et appuie sur le bouton qui commende l'ouverture électrique de la lourde porte blindée qui ferme notre bâtiment.

« Les voilà, nous crie-t-elle. Tenez vous prêtes les filles ! »

Je ne vois pas trop quoi faire de plus, pour moi tout semble plus que parfait et si son mec n'est pas content après tout ça, il pouvait bien aller se faire cuire un œuf ! 

Mes Chroniques de Lycée-épisode 3- Le Cadeau de ClémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant