[2. lui]

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Les habits de deuil ont beau s'user et blanchir : le cœur reste noir.  - VICTOR HUGO

Avec l'esprit en vrac, Kylian se garait devant la maison où il vivait

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Avec l'esprit en vrac, Kylian se garait devant la maison où il vivait. La petite se détachait en sautillant, contente de rentrer enfin chez elle, même si elle adorait aller à la garderie pour jouer avec son amie Tara.

- Doucement bébé. soupirait Kylian en la voyant s'agiter dans tous les sens.

- T'as vu comment elle était belle June ! souriait la petite. Je l'aime trop ! C'est ma copine !

Le cœur du métisse se resserrait encore plus et il sentait qu'à tout moment, il pouvait gerber dans les plantes que Lucie se tuait à entretenir. D'ailleurs, la porte d'entrée s'ouvrit sur la jeune brune au regard bleu cyan qui avait un énorme sourire sur le visage, ravie de voir sa fille et son petit ami à la maison.

- Coucou chéri. miaulait-elle en l'enlaçant pour accaparer sa bouche.

Mais ce n'était pas comme d'habitude. Comme si revoir son ex-fiancée lui avait fait redonné un goût à leurs baisers chaux, doux et doctrinales, Kylian était comme ailleurs.

- Tout va bien ? s'inquiétait la jeune femme en attrapant le menton de son copain.

- Ouais, entraînement compliqué c'est tout.

- Tu m'as manqué en tout cas. affirmait-elle en attrapant les deux pans du tee-shirt de Kylian pour le tenir un peu plus contre elle.

- Pas aujourd'hui Lucie, je suis fatigué.

- D'accord. Tu es sûr que ça va ? T'as l'air d'avoir vu un fantôme.

Si on considérait son ancienne petite amie et presque femme comme un fantôme, alors on pouvait même dire qu'il avait vu un putain de gros fantôme. Un "fucking" fantôme comme dirait June dans sa langue natale.

Cette pensée fit battre le cœur de Kylian. Il connaissait June sur le bout des doigts, pouvait lister toutes ses qualités et ses défauts - qui étaient très minimes soit dit en passant-. Personne d'autre que lui ne pouvait rivaliser sur la jeune femme, il était le mieux placé pour parler d'elle.

Et pourtant, elle lui avait glissé, elle s'en était allée, elle avait fait pleurer son cœur après l'avoir anéanti.

Pour cette femme, il était capable de décrocher la Lune. Pour cette femme, il était prêt à tous les plus gros sacrifices de la Terre, quitte à aller jusqu'au bout du monde si c'était ce qu'elle voulait.

Et il avait fallu que d'une seule nuit pour qu'un vent glacial souffle sur le château qu'ils avaient bâti ensemble et qui s'était écroulé comme un vulgaire montage de cartes enfantin. Ils pensaient tous les deux que leur relation était solide. Mais comme dans tous les couples, les crevasses et failles pouvaient s'agrandir au fil du temps et on se reprochait des choses d'avant mais qui nous écorchaient encore.

𝘫𝘶𝘯𝘦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant