[19.eux]

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note importante à la fin du chapitre, vraiment


La Raison parle, mais l'Amour chante.  - ALFRED DE VIGNY

  - ALFRED DE VIGNY

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> Jᴜɴᴇ <

- OK LES GARS, C'EST BON POUR AUJOURD'HUI ! VESTIAIRES POUR TOUT LE MONDE ET MANGEZ PAS TROP, ON A MATCH MARDI !

Tuchel tapait dans les mains de ses joueurs qui couraient à la douche en se chamaillant. Kylian aimait la cohésion de groupe qu'il avait avec son club et c'était en parti pour ça qu'il ne voulait pas le quitter.

- Kylian, t'as dix-huit appels manqués de June. déclarait Presnel en voyant le téléphone du métisse s'allumait sans cesse.

- Passe. il attrapait son portable et fronçait les sourcils. C'est pas normal, elle insiste jamais autant.

- Rentres, tu te doucheras chez toi t'inquiètes.

- Ouais. Les gars j'y vais.

Tous ses amis le saluaient et Kylian quittait le Camp des Loges d'un pas pressé en essayant de rappeler sa femme. Mais il tombait toujours sur sa messagerie.

- Putain June décroche. crachait-il en s'attachant à la hâte avant de démarrer en trombe et de quitter le parking.

Sur tout le chemin jusqu'à chez eux, Kylian tentait en vain de contacter June mais elle en répondait toujours pas, ne faisant qu'accroître son stress. Il s'imaginait le pire. Que son fils se soit noyé dans la baignoire comme on ne voyait que de trop à la télé, qu'il y ait eu un incendie ou que June soit bloqué dans une prise d'otages.

Trop de scénarios lui tournaient en tête et à peine arrivait-il devant la porte de son garage qu'il quittait sa voiture en courant jusqu'à sa maison. Il ne prenait pas la peine de toquer ou de signaler sa présence vu qu'il faisait une entrée bruyante.

- JUNE ! JUNE JE SUIS LÀ !

- ON EST À L'ÉTAGE ! INAYA ARRÊTES S'IL TE PLAÎT !

Le cœur serré comme un nœud dans sa poitrine, Kylian montait quatre à quatre les escaliers de la maison alors que Maëlo se mettait à pleurer, certainement fraîchement réveillé de sa sieste à cause des cris. Le parisien entendait du remue-ménage, sa fille hurler, des jouets tomber au sol et tout un tas de truc qui lui donnait envie de perdre l'audition.

Il ouvrait en grand la porte de la chambre de sa fille et la voyait rouler en boule au sol, des cris perçant sortant de ses cordes vocales et le visage rougie par les pleurs. Une panoplie de Playmobils jonchaient au sol tandis que June était accroupi devant la petite, ses bras autour d'elle et lui demandant de se calmer.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? s'empressait Kylian en portant Inaya dans ses bras pour la serrer contre lui et en tentant de la rassurer. Pourquoi elle est comme ça putain June ?!

- Arr- Arrêtes de crier. articulait-elle en essayant elle-même de se calmer. Je- Je sais pas. Je l'ai récupéré chez Lucie et tout allait bien ! Elle a pris son goûter avec Maëlo, j'ai couché le petit parce-qu'il était fatigué et elle est direct monté dans sa chambre ! Ça a commencé y a dix minutes, je l'ai entendu hurler et du bruit comme pas possible. Mon Dieu je te jure que je comprends pas et putain j'ai eu si peur. hoquetait-elle alors que Kylian poussait l'arrière de sa tête pour qu'elle la colle contre son torse.

Kylian fermait les yeux en entendant les seules femmes de la maison se mettre à pleurer silencieusement. June avait été effrayée par le comportement d'Inaya, jamais elle ne l'avait vu comme ça. La petite était comme dans un cauchemar, elle ne regardait pas June, se contentait de jeter au sol tout ce qu'elle croisait.

Le jeune parisien ne savait plus quoi faire, il était désemparé. Tout le monde dans la maison pleuraient à part lui et il n'arrivait pas à lâcher Inaya. La petite mouillait son haut d'entraînement et June avait niché sa tête dans son cou, tremblante comme une feuille. Maëlo s'était apparemment calmé puisqu'on ne l'entendait plus.

Après quinze minutes de silence, Kylian posait doucement Inaya sur son lit avant de s'agenouiller devant elle. June partait voir leur fils, laissant le père et la fille seule.

- OK bébé, dis-moi qu'est-ce qu'il y a.

- R-Rien. reniflait l'enfant en se triturant les doigts jusqu'à s'en faire des marques à cause de ses ongles.

- Si y a quelque chose. Je suis là moi, tu peux tout m'expliquer.

- Il m'a dit de ne pas répéter ce que j'avais vu et entendu.

- De quoi Inaya ? Il faut que tu me racontes, je suis là pour te protéger. Quelqu'un t'a fait du mal ? elle secouait la tête. C'est un enfant de ton école. elle secouait une nouvelle fois la tête. Alors quoi ? Qui ?

- Non je peux pas papa. Je peux pas !

N'ayant pas le temps de comprendre quoi que ce soit, elle posait ses deux mains à plat sur ses oreilles avant de se remettre à hurler et à crier qu'il lui avait dit de ne rien dire s'il ne voulait pas que ça lui arrive aussi.

Kylian n'arrivait plus à gérer, il tentait d'attraper les bras de sa fille pour la calmer mais c'était inutile.

Dans sa chambre, June tenait fermement son fils contre elle, entendant une nouvelle fois les pleurs et les cris d'Inaya. Elle ne savait pas ce qui pouvait se passer mais ça la terrifiait à haut point. De sa carrière dans les maternelles, elle n'avait jamais vu un enfant hurler de la sorte. C'était des sons à vous faire vomir, à vous arracher les tripes, à vous donner envie de ne plus pouvoir entendre quoi que ce soit.

- Inaya arrêtes ! criait Kylian alors que sa fille se mettait à se pincer la peau.

- Il va me faire pareil papa si je dénonce ! C'est lui qui me l'a dit !

- Mais qui ! Inaya qui !

- Personne !

- Me mens pas ! Je suis là pour t'aider !

- Je veux pas qu'il me tape aussi !

- Qui ça ?!

La petite ne répondait pas et sous les yeux impuissants de Kylian, se faufilait sous sa couette comme pour se cacher d'un méchant monstre. Le parisien voyait les draps bouger au rythme des pleurs de sa fille et avait une haine immense en lui.

Le cauchemar ne faisait que de commencer.

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coucou les amis, lisez cette note, elle est très importante pour la suite de l'histoire.

mon but dans Wattpad c'est de parler de choses que l'on ne voit pas souvent, de thèmes un peu tabous.

vous l'aurez compris, une bonne partie des chapitres qui vont suivre vont tourner autour des violences conjugales (attention, je ne parlerais pas d'abus sexuels puisque je ne pourrais pas écrire sur le sujet), si vous n'êtes pas à l'aise avec ce "thème" si je puis dire, ne lisez pas la suite.

l'objectif de l'histoire n'est pas de vous rendre mal à l'aise ou quoi, c'est juste que j'aime aborder des sujets qu'on ne parle pas assez mais qui sont réels. je ne vous en dis pas plus mais à partir de maintenant, cette deuxième partie se fera sous public averti.

voilà, merci à vous

chloé

𝘫𝘶𝘯𝘦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant