𝘫𝘶𝘯𝘦

[4. lui]

Dans un amour vrai que l'on rompt, il y a toujours un cœur que l'on brise.  - Jean-Napoléon Vernier

> Jᴜɴᴇ <

Après avoir embrassé la joue de sa mère, Kylian réceptionnait de justesse sa fille qui lui sautait dans les bras. La petite avait passé le week-end chez ses grands-parents puisque le parisien avait match et que Lucie était exceptionnellement débordée.

- Encore désolé pour t'avoir prévenu au dernière moment. s'excusait ce dernier en entrant dans le salon de son enfance, suivi de près par sa maman.

- Ne t'en fais pas, j'adore garder ma petite-fille.

- On a fait de la pâte à sel avec Mamita ! souriait Inaya en regardant Kylian avec des yeux brillants d'auto-fierté.

- Tu me montres ça ?

- J'arrive. Tu bouges pas hein ?

- Promis mon ange.

Inaya descendait des genoux de son père avant de courir jusqu'à l'ancienne chambre de Kylian, qui était maintenant sienne. En parlant de lui, le métisse poussait encore une gueule de trois mètres, faisant tiquer sa mère.

- Qu'est-ce qu'il y a ? T'as l'air bizarre aujourd'hui. lui faisait-elle remarquer en lui donnant une boîte de gâteaux qui traînait sur la table basse.

- Bah normal, juste fatigué. affirmait-il en prenant deux sablés.

- Kylian. Je te connais, je suis ta mère. Dépêches-toi de me dire.

- J'ai revu June.

Les yeux de Fayza s'écarquillaient et elle posait immédiatement sa main sur son propre cœur, comme si elle avait peur qu'il s'arrête. Non, elle n'avait pas oublié l'ancienne copine de son fils.

- Où ça ? demandait-elle d'une voix blanche.

- Elle travaille dans la garderie d'Inaya.

- Ça fait au moins un an et demi que ta fille est là-bas et jamais tu ne l'as vu ?

- Les rares fois où je venais chercher Yaya, elle était pas là ou alors je la croisais pas. Et Lucie comme June ne se sont jamais rencontrés. Putain c'est la merde. jurait Kylian en frottant ses yeux cernés avec ses paumes de mains.

- Tu vas assumer mon fils. Fayza avait l'air d'avoir repris de l'aplomb. Tu n'as pas intérêt à te défiler face à June comme tu l'as fait il y a cinq ans, quand tu étais encore beaucoup trop immature. J'ai fini par accepter que tu l'aies trompé et que tu lui aies fait un enfant dans le dos Kylian. Tu as fait mal à cette famille et tu m'as profondément déçue.

- Maman. soupirait l'enfant, savant qu'il allait s'en prendre plein la tête.

- Non Kylian, c'est terminé. Pendant cinq ans, tu n'as pas essayé de la retrouver pour lui présenter des excuses comme tu aurais du. Tu as blessé une femme qui te méritait pour une autre, d'une nuit. Tu sais très bien que j'ai toujours du mal avec Lucie et que je suis obligé de l'apprécier un minimum parce-que c'est la mère de ma petite-fille.