Chapitre 7

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Après le petit déjeuner, Sirius et Hermione étaient allés au ministère. Et sur le chemin jusqu'au bureau de son supérieur, la sorcière remarqua que beaucoup de femmes se retournaient sur leur chemin, elle comprenait enfin l'arrogance dont Sirius avait fait preuve en se vantant de son succès auprès de la gente féminine à Poudlard, même elle, était obligée d'avouer qu'il était plus que charmant Hermione grinçait des dents et pour faire bonne mesure, elle s'agrippa à son bras avec l'espoir de faire cesser tous ces regards langoureux. Sirius lui jeta un coup d'il et eut du mal à retenir un sourire satisfait, elle était jalouse, intéressant

- Alors vous me dîtes, Miss Granger, que ce jeune homme est Sirius Black, qu'il vient du passé, le premier novembre 1981 plus précisément et qu'il est apparu quand vous travaillez dans la salle du temps et que cela a été contre votre volonté ?

- Oui Monsieur, en résumé c'est cela, confirma la jeune femme.

Elle savait que cette histoire était bizarre et difficile à croire pourtant elle n'avait pas menti à son patron, Sirius avait une nouvelle vie et il fallait qu'il parte sur une base totalement honnête et saine.

- Vous savez Miss Granger, heureusement que je vous connais et que j'ai confiance en vous car je n'aurais sûrement pas accepté de croire en une histoire aussi rocambolesque, de tout façon il m'est d'avis que peu de personnes peuvent manipuler le temps, surtout à leur avantage, il est trop volatile et dangereux. Et je suis également sûr que vous allez approfondir ces faits, quand vous découvrirez ce qu'il s'est exactement passé, faites-moi un rapport.

- Bien sûr, cela sera fait Monsieur Chase.

Hermione était assez soulagée de la confiance de son supérieur, il connaissait son travail et sa réputation.

- Monsieur Black, je vais vous faire enregistrer dans les registres des sorciers bien sûr et vous êtes complètements réhabilité. Après la guerre, nous avons pu mettre à jour tous les dossiers et vous avez été innocenté de tout, fait à titre posthume. Je suis heureux de vous voir bien vivant devant moi, j'espère que tout ira bien pour vous dans cette nouvelle vie. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, un emploi, des rendez-vous avec un psychomage peut-être puisque j'imagine votre désarroi dû à ce grand changement, n'hésitez pas , la communauté sorcière vous doit bien cela.

Sirius hocha la tête, même s'il ne se souvenait pas de son incarcération totalement injuste, il tenait une rancur contre les autorités magiques.

- Et bien puisque vous en parlez, déjà j'aimerais pouvoir rentrer chez moi, dans la maison que j'avais achetée durant mais études à Poudlard et ensuite j'étais auror avant d'être arrêté donc je pense que je pourrais reprendre mon travail pour l'instant.

Il n'avait pas envie d'être auror à nouveau, cela lui faisait trop penser à James, à la guerre mais il comptait bien trouver autre chose. Et pour ce qui était de sa maison, il l'avait acheté avec l'héritage de son oncle Alphard, après avoir habité quelques temps chez les Potter pour échapper à sa famille. Il avait été étonné hier soir quand Harry lui avait dit qu'il n'en avait jamais entendu parler.

- Hum oui, votre emploi il n'y a aucun problème, je vais envoyer un message au département des aurors et vous pourrez commencer quand cela vous plaira. Malheureusement pour votre maison, vous pouvez pas la récupéré. En fait quand vous avez été envoyé à Azkaban, tous les biens à votre nom, enfin quand cela a été possible, ont été réquisitionnés par le ministère et vendus.

- Quoi ? Vous vous moquez de moi ?

Sirius avait le visage rouge et les poings serrés, il était persuadé qu'il s'était passé quelque chose de louche, en effet ce bureaucrate paraissait trop mielleux avec lui. Hermione posa sa main sur son poing pour l'apaiser, après tout, il était en situation de pouvoir, il pouvait demander ce qu'il voulait maintenant pour rattraper leur erreur.

- Hum, non je suis désolé Monsieur Black. Enfin vous savez à l'époque ce n'était pas moi qui prenait les décisions et même aujourd'hui je ne suis que le porte-parole du département judiciaire. Je vais leur envoyer un message également pour qu'ils s'occupent de votre affaire, je suis persuadé que vous serez généreusement dédommagé.

Hermione intervint :

- Mais vous voulez donc dire que tout cela est une affaire classée depuis longtemps et que ce dédommagement n'aurait pas eu lieu pour son hérité ? Si Sirius n'était pas réapparu, vous auriez profité de sa mort pour échapper à cette indemnité ? Harry Potter n'a hérité que du Square Grimmaurd et du compte à Gringotts car vous ne pouviez pas y accéder c'est cela ?

Monsieur Chase était blanc comme un linge et mal à l'aise.

- Miss Granger vous savez très bien que cela n'était pas de mon ressort, c'était au département de la justice, niveau testamentaire de prévenir Monsieur Potter, je suis vraiment désolé de cette injustice et de la position du ministère, c'était des temps très sombres et nombres de personnes qui travaillaient ici n'étaient pas honnêtes, malheureusement.

- Je le comprends bien monsieur, mais maintenant, qui au ministère est au courant de tous ces arrangements faits dans le dos des innocents accusés à tort et de leurs héritiers ?

Son patron se tortilla dans son fauteuil, son silence était éloquent.

- C'est bien ce que je pensais. Viens Sirius, nous rentrons. Je ne pense pas qu'on soit en état d'être assez diplomatique si on va maintenant au département de la justice. J'espère que quand nous prendrons contact avec eux, tout aura été mis au clair.

Hermione voyait bien que Sirius ne décolérait pas, il semblait plongé dans ses pensées. Sans un regard pour son supérieur. Ils sortirent du bureau et allèrent directement à la zone de transplanage afin de rejoindre le square.

Ron devait passer les voir en fin d'après-midi, quand Harry rentrait du travail, elle espérait que d'ici là Sirius aurait dirigé la nouvelle. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, elle ne savait pas quoi faire pour le calmer alors elle le laissa errer dans la demeure tandis qu'elle s'affairait au repas, voulant aide Kreattur qui lui ne cessait de maugréer contre la sorcière. Certes son comportement avait changé, et en bien, depuis que Harry lui avait offert le faux médaillon Horcruxe, mais il avait toujours un caractère difficile et Hermione, né moldu, n'était pas sa sorcière préférée au monde

Quand tout fut prêt, elle le chercha dans chaque pièce de la maison, elle n'avait pas envie de crier pour l'appeler et préférait s'accorder un peu de répit avant de découvrir son humeur. Elle le trouva dans la chambre de Regulus, allongé sur son lit, les bras croisés derrière la tête, le regard fixé au plafond. Hermione le rejoignit en silence, elle regardait son profil et attendait une réaction de sa part. Lui dire que le repas était prêt aurait été déplacé et puis de toute façons ils étaient des sorciers, un coup de baguette et les plats étaient réchauffés. Quand enfin il se tourna vers elle, elle relâcha un souffle qu'elle n'avait pas eu conscience de retenir.

- Je me souviens de quelque chose que je n'ai pas vécu.

Hermione fronça les sourcils, elle ne pensait pas entendre une telle phrase.

- J'ai eu comme un flash, une grosse migraine de quelques secondes, je me suis vu en Patmol nageant dans une eau gelée et noire et m'éloignant d'Azkaban. Je crois que c'était mon évasion. Je ressentais tout ce que mon " moi " avait vécu, je me sentais tellement faible, dépressif et même suicidaire. Et puis tout s'est arrêté, j'étais de retour dans mon corps.

- Tu penses que c'était un souvenir de l'autre " toit " ?

- J'en au eu l'impression, c'était tellement réel. Tu crois qu'il y en aura d'autres ?

- Je ne sais pas, je n'ai jamais lu ou entendu parler d'un cas comme toi. Si ça arrive encore et que c'est une scène où tu es avec l'un de nous, on pourra te dire si c'était réel.

Sirius hocha doucement la tête et prit la main d'Hermione dans la sienne. Il entremêla leurs doigts.

- Merci de m'avoir laissé du temps tout à l'heure et de m'avoir défendu au ministère.

Les joues de la sorcière prirent une jolie teinte rosée et elle déclara d'un ton qui se voulait nonchalant :

- Je t'en prie. Hum, aller monsieur le prétentieux, à table maintenant.

- Je vous suis Miss Granger, lui répondit-il en souriant.

la belle étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant