la belle étoile

Chapitre 12

Sirius en avait marre. D'un côté Hermione lui manquait et de l'autre il était plus qu'énervé contre elle. Il avait compris qu'elle avait découvert la raison de son saut dans le futur mais elle ne voulait rien dire. Alors il avait voulu lui forcer la main et il avait merdé. Elle avait pris comme une violation de son intimité le fait qu'il débarque chez elle sans être invité puis qu'il envoie Kreattur à sa recherche.

Il bouillait de curiosité et d'inquiétude et mademoiselle jouait aux abonnées absentes. Ce qu'il avait eu le plus de mal à supporter, c'était les mots de la brunette, rapportés par l'elfe : elle était occupée. Par quoi ou par qui ? Et cette lettre qu'elle lui avait envoyée, Merlin elle n'avait jamais été aussi froide avec lui et il devait bien avouer qu'il avait été blessé. Alors il n'avait pas le droit de venir la voir à l'improviste ? Lui qui croyait que la sorcière répondrait toujours présente pour l'aider, il s'était lourdement trompé. Elle s'en fichait de ce qu'il ressentait, elle s'en fichait de ses peurs face à cette situation plus que flippante. Oui il devait l'avouer, il avait peur. Il avait tout perdu, ses amis, sa vie, il se rappelait à présent de la quasi-totalité des souvenirs du Sirius d'Azkaban et cela le tourmentait, et c'est peu dire. Il avait eu une vie horrible remplie de pertes, de tristesse, de solitude, d'horreur et de mort. Il avait parlé de tout ça avec Harry, il avait compati et essayé d'être là pour lui en changeant les idées, en étant près de lui tout simplement. Ils étaient même retournés, avec Ron, à Poudlard, un soir dans la semaine pour finir la carte. Mais tout ça ne suffisait pas, il manquait quelque chose. Il se rendait malade en pensant aux ressentiments et à l'amertume du Sirius plus vieux. Il avait besoin d'un nouveau souffle dans sa vie pour surmonter tout ça. Et il sentait, au fond de lui, que ce renouveau concernait Hermione. Elle n'était pas venue le voir de la semaine et Harry lui avait seulement dit qu'elle était toujours en colère contre lui. Et lui, ne l'était-il pas ? Cela ne pouvait plus durer. Il fallait qu'il la voie, qu'il lui parle.

Quand Sirius débarqua dans le salon d'Hermione, ce samedi après-midi, la jeune fille lisait tranquillement sur son canapé. Elle cria de peur quand il apparut, se levant soudainement, baguette à la main et son livre chutant sur le sol.

- Non mais ça va pas ?

La sorcière était rouge de colère après avoir reconnu son visiteur et sa baguette lançait des étincelles.

- Non effectivement puisque tu le demandes ça ne va pas Hermione.

Sirius leva la voix, on pouvait entendre son grondement derrière ses mots comme un chien en colère, et il se rapprocha de la jeune femme.

- Tu... 

- Tu quoi ? Coupa le sorcier. Ah oui je débarque encore à l'improviste chez toi, je suis vraiment désolé de t'empêcher de vaquer à ta grande occupation. Il désigna le livre sur le sol. Ou peut-être je t'interromps dans un moment intime ?

Sa voix était moqueuse et Hermione rougit d'embarras, de colère et d'indignation.

- Ce n'est pas la question, idiot ! C'est une question de respect. J'aurai pu être avec quelqu'un ou encore dans un moment intime justement ! On ne s'invite pas chez les gens à moins d'une urgence.

- J'espère que tu ne sous-entend pas que tu aurais pu être avec un homme... Et comment sais-tu que ce n'était pas une urgence ?

- Ca veut dire quoi ça ? Que je ne peux pas passer un moment avec un homme ou qu'il ne voudrait pas être avec moi ? Et je le sais car je te connais.

Sirius ricana cruellement.

- Tu me connais ? Si c'était le cas, tu serais vraiment mon amie et tu ne m'aurais pas snobé pendant une semaine. Et pour ce qui est de l'homme, je n'accepte pas que tu sois avec quelqu'un c'est tout.