Chapitre 0

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Une fumée toxique s'échappait d'entre mes lèvres et était poussée vers le nord à cause du grand vent qui frappait la vile

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Une fumée toxique s'échappait d'entre mes lèvres et était poussée vers le nord à cause du grand vent qui frappait la vile.
La nuit était présente depuis un moment déjà, tellement que le jour allait le rattraper.
Mais c'était toujours les mêmes questions, les mêmes pensées et les mêmes phrases qui revenaient.

La dernière discussion que j'avais eue avec ma mère il y a dix mois de ça me hantait.

« C'est comme si tu te sentais inconnu dans cette maison. Comme si tu n'étais pas concerné. »

Comment veux-tu te sentir intégré si l'on te montre le contraire depuis des années? 
On te montrait que tu n'avais pas ta place, que tu étais de trop, que tu étais différent.

« Si tu veux partir, tu connais le chemin. »

Quatre ans que j'entendais cette phrase sans cesse. Qu'elle me regardait avec ses yeux qui disaient qu'elle était déçue, peu importe ce que je faisais. Qu'elle s'énervait parce que cette phrase me traumatisait et me faisait pleurer. Et finalement, qu'elle avait beau dire qu'elle me connaissait par coeur, elle ne me comprenait pas.
Je me demandais si, tout le monde subissait ça. Elle faisait l'éloge de tous les enfants de la terre, même ceux des personnes qu'elle n'appréciait pas forcément. Mais quand elle arrivait sur mon cas, alors là j'étais le pire enfant qui puisait existe. Les autres étaient gentils, obéissants, ils étaient charmants. Alors qu'à ses yeux je n'étais que :

« Tu n'es jamais content de ce que l'on te donne. Tu ne fais pas d'effort. Il faut qu'on te décroche la lune? »

Bien sûr. Bien évidemment que non. C'était un peu difficile d'être content avec tout ce que l'on me donnait,  si ce que je voulais n'était pas matériel.  On pourrait parcourir le monde pour moi, mais si ce que je voulais vraiment, pendant au moins une fois dans ma vie, je ne l'avais pas, il était inutile de fournir des efforts pour moi.
Après avoir trop longtemps garder mes mots pour moi, j'avais été obligé de lui dire ce que je pensais.

« Ce n'est pas moi qui veux partir, c'est toi qui veux te débarrasser de moi. Depuis que tu l'as lui, tu m'oublies moi. Tu t'en rends compte, mais tu veux avoir raison, alors tu me mets tout sur le dos. Mets-toi à ma place deux minutes. Tu n'as plus cherché à me comprendre, à t'intéresser un minimum à ce  que je fais, ce que j'aime, ce qui m'intéresse. Ce dont j'ai peur, ce que je regrette, ce que veux. Tu ne penses qu'à toi. Tu veux tellement exister, que tu veux m'effacer. Tu me reproches de faire des fautes, mais à aucun moment tu ne m'as appris à faire les choses bien. Alors tu veux me voir disparaître? Ton voeux vas être exaucé. »


« Tu n'as pas le cran. Tu dépends de moi.»


« Tu veux parier? À jamais. Le changement commence à partir de maintenant. »

Sans même avoir réfléchi ne serait-ce qu'une demie seconde je m'étais mis à dévaler les escaliers de chez moi pour rejoindre ma chambre. En furie, elle marchait sur mes pas pour regarder ce que je faisais.
En boule, je mettais des vêtements, des objets, de l'argent, des papiers et d'autres choses à moi qui pourraient me servir à l'avenir. Mais ce qui était sûr c'était que j'étais prêt à partir. Tout quitter. Tout lâché en espérant que tout ira mieux.


« Qu'est-ce que tu crois faire là? Ose partir. Mais ne reviens pas. »


Encore une fois, je dévalais les escaliers à grande foulés. Je ne pouvais pas rester une minute de plus dans cet air toxique.
Il ne m'a fallu que 5 secondes pour sortir de ce taudis. La dernière image d'elle que j'ai, c'est son regard hébété.
Et je savais qu'elle allait me haïr. Mais ce n'était pas grave. Parce qu'à partir du moment où j'avais dépassé les 100 mètres à l'opposé de cette maison, je me sentais mieux.
Je n'avais plus cette peur, ce fardeau, ce sentiment d'insécurité.
Peu m'importait où j'allais dormir. Que ce soit sur un lit, sous un pont, sur un banc. Je m'en fichais. Tant que j'étais loin de cette personne.


Repêcher par des personnes qui avaient l'air sympathiques à première vue.
Ils me disaient qu'ils voulaient mon bien.
J'ai pris du temps avant de comprendre que je m'étais sorti d'un bain d'ammoniaque pour entrer dans un bain d'acide.
Cigarettes, Drogue, alcool, tatouages.
J'étais tombé dans un cercle vicieux qui aurait pu me prendre la vie.
Les effets secondaires sont la première étape de ta détérioration.
Mon humeur, qui n'était pas toujours joviale, s'était dégradée. J'avais des problèmes de gestion de colère, de socialisation, mais le pire était l'addiction.
Jeon Jungkook ne fut plus le même gentil petit garçon qu'avant. Il s'était perdu.

Aime moi, je te fuis toi  JikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant