Point de vue de Louka
Je me réveille doucement, avec un étrange sentiment de bien être. Je papillonne des yeux et me les frotte avec mes petits poings pour faire partir le sommeil, avant de bailler longuement et m'étirer. Je recommence ensuite à téter doucement ma tétine qui n'a toujours pas quitter ma bouche. Je me sens tellement bien ! C'est la première fois depuis un moment que je fais une nuit sans interruptions. J'ai presque envie de me rendormir et tout oublier des cours.Je suis en pleine réflexion sur les possibilités de rater les cours dès le deuxième jour lorsque je sens un vague mouvement près de moi. Je me fige et me retourne sur le côté pour tomber sur le visage endormi de mon meilleur ami... Qu'est ce que- ? Je me redresse brusquement en me rappelant les événements d'hier. Après la discussion qu'on a eu Noa et moi, tout est encore flou. J'ai du glisser assez profondément dans mon headspace pour ne pas m'en souvenir. Oh non ! J'étais tellement content qu'il me permette d'être moi même. Qu'est-ce qu'il va se passer s'il trouve le trouve bizarre et me rejette ?
- " Lou ? "
Je sursaute à l'entente de mon surnom, ma tétine tombant sur le lit. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je ne l'ai pas entendu se réveiller. Il me regarde maintenant avec ses yeux encore rempli de sommeil, un air interrogatif collé au visage. Je l'observe une seconde pour ensuite cacher mon visage dans mes mains. J'ai soudainement envie de pleurer.
- " Lou, est-ce que ça va ? Tu te sens peut-être mal. " dit-il en se redressant. Il me prend dans ses bras, à califourchon sur lui et j'enfouis ma tête dans son cou.
- " Je suis désolé pour hier, je ne m'étais pas rendu compte que j'avais glissé ! "
- " Hey, tout va bien, hier j'ai passé un beau moment avec toi et je ne regrette rien. En plus c'est moi qui t'ai demandé de te laisser aller. "
- " Je sais mais- "
- " Pas de mais ! On se lève, et on va en cours. On en parlera au retour. Mais tu n'as pas à t'inquiéter d'accord ? " dit-il en posant ses lèvres sur mon front.
Je soupire de contentement et murmure un petit " oui ". En réalité je suis même plus qu'inquiet. J'ai trop peur de ce qu'il pourrait penser. Malgré le fait qu'il m'ait assuré que tout allait bien, je ne peux pas m'empêcher de stresser.
Je sors de mes pensées lorsqu'après une dernière caresse, il me prend la main pour nous conduire dans la petite cuisine de mon appartement. Il nous prépare des tartines au miel que nous mangeons rapidement, avant de retourner dans ma chambre pour se préparer. Je me dirige directement vers mon armoire pour chercher de quoi m'habiller tandis que je vois Noa reprendre ses vêtements d'hier.
Je remarque qu'il porte un de mes jogging bien qu'il soit un peu trop petit pour lui. Il a du se changer hier pendant mon sommeil avant de revenir se coucher.
- " No- Noa, tu peux m'emprunter un survêtement si tu veux. " je lui dis timidement.
- " Oh merci Lou ! " dit-il avec un sourire.
Il arrive donc vers moi et m'offre une douce caresse dans les cheveux. Il me regarde ensuite deux secondes puis déclare:
- " Tu veux que je t'habille ? "
- " M'habiller ? Tu n'as pas besoin de faire ça pour moi, je peux le faire tout seul... Mais ça ne me dérange pas que... enfin, tu vois. " je dis en baissant la tête, tripotant le bas de mon haut par habitude.
- " Ne t'inquiète pas je vais le faire. Ça me fait plaisir de t'aider à faire des petites choses comme ça. "
Il me prend alors un boxer, un ensemble jaune — le haut a trois petites abeilles représentées dessus — et un jogging noir pour lui. Il referme la porte puis entreprend de me déshabiller sous mon regard gêné. Il me soulève ensuite les bras pour m'enfiler le pull puis s'abaisse pour me porter mes bas. Pour ne pas tomber je m'accroche à sa tête avant de soulever un de mes pieds pour l'aider.
Pendant tout le processus, il n'a pas arrêter de me dire à quel point je suis mignon dans cet ensemble et que je ressemble à une petite abeille. Je suis si heureux que sans vraiment m'en rendre compte, je porte mon pouce à ma bouche.
Point de vue de Noa
J'ajuste son pantalon lorsque je sens qu'il commence à s'agiter. Je relève donc le regard et aperçois baby Lou suçoter tranquillement son pouce tout en se balançant doucement d'un pied à l'autre. Il me regarde avec ses yeux bleus frétillant de bonheur et me sourit. Il est définitivement adorable ! J'aime le voir aussi heureux dans son petit univers, malheureusement ce n'est pas le moment pour glisser. Je soupire et nous conduit tous les deux dans la douche.
- " Lou, tu dois te débarbouiller maintenant. " lui dis-je en caressant ses cheveux bruns.
Il me regarde un instant avant que sa tête ne se penche sur le côté dans un signe d'incompréhension. Il s'approche un peu plus de moi et me prends la main.
- " Toi brosser Lou ? "
- " Non Louka, tu dois faire ta toilette tout seul comme un grand. "
- " Nion ! Lou pas grand, bébé ! " dit-il en secouant la tête les larmes aux yeux.
Je soupire, le voir en larmes est la pire des visions au monde. Pour le calmer et l'aider à se reprendre, je lui fait donc un énorme câlin tout en lui susurrant des mots doux, et en lui expliquant de façon clair et simple qu'on avait cours et qu'il pourrait glisser plus tard. Cela semble marcher puisqu'il arrête rapidement de sangloter. Il se retire doucement de mon étreinte avant de cacher son visage avec ses mains.
- " Désolé, je n'ai pas pu le contrôler. "
- " Ce n'est pas grave ! C'est ma faute. Mais je suis heureux. Si tu arrives à être petit, ça veut dire que tu te sens bien et à l'aise avec moi non ? " je lui dis en découvrant son visage pour essuyer ses quelques larmes.
Il hoche doucement la tête, frottant sa joue contre ma paume et je reprends:
- " Alors tout va bien. On doit se dépêcher maintenant sinon on va être en retard. "
Sur ces mots, Lou renifle un bon coup et me prête quelques affaires de toilette. Nous finissons rapidement de nous préparer et partons ensemble pour l'université. Heureusement qu'elle n'est pas très loin de son appartement. Il est déjà sept heures cinquante.
ʕ •́؈•̀)
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Little
General FictionLouka est un adolescent en manque d'affection. Noa sera peut-être celui dont-il a tant besoin.