Dans le chapitre précédent : Je monte à grande enjambées les marches de l’immeuble de mon père, en évitant les marches en bois les plus abîmées, pour éviter de faire comme la voisine de l’année dernière et passer à travers. En même temps, son poids laisse à désirer. Mais je vous jure, même si c’était pas dans une situation drôle, c’était à mourir de rire. En repensant ça, un sourire se forme sur mes lèvres. Et c’est le sourire aux lèvres que j’arrive dans l’appartement de mon père non sans toqué, il a l’habitude. Je me dirige vers la petite cuisine médiocre ouverte sur le salon, car je sais que c’est là où il est tout le temps. Je me dirige donc vers la cuisine, et c’est ici, aujourd’hui, maintenant, à 19h47 que j’assiste à cette horreur.
Pas toi, non pas toi.
Fin du rappel ************************
/!\ Comme vous avez pu le remarquer, je poste ce chapitre avant le nombre de vue requis.
Simplement car je tenais vraiment à poster ce chapitre, et qu'il m'a vraiment touché.
S'il vous plaît, lisez ce chapitre avec la musique en média youtube, elle est vraiment touchante et elle convient parfaitement pour ce chapitre, ça sera beaucoup mieux pour votre lecture.
Bonne lecture. /!\
J’ai toujours été ce genre de personne. J’ai toujours été habituée à perdre des proches, des amis. C’est comme-ci j’étais vacciné contre ça. Quand j’endure des épreuves comme celles-ci, mon cœur se referme et met une barrière entre mes sentiments et ma rationalité. Je le fais déjà tout le temps, mais là c’est accentué. Je me coupe totalement du monde, et au fond c’est comme-ci je m’en foutais. Je reste ferme, indifférente. Mes larmes ne peuvent couler, elles sont celées. Même perdre un proche ne peut ouvrir ce coffre remplis de douleur.
C’est en quelque sorte mon état de choc à moi, aux yeux de tout le monde tout vas parfaitement bien, mais en moi je me sens mourir. Je ne ressens rien, et ça me tue. Mes sentiments, où sont mes sentiments, mes émotions, enfin tout ce qui fait de nous des humains ?
Ais-je perdu mon humanité ?
C’est comme-ci le monde s’arrêtait de tourner. Pourquoi suis-je autant fermée ? Pourquoi je n’arrive jamais rien à ressentir ? Même devant la chose la plus importante que je viens de perdre, je reste coupée du monde, je reste dans un état de choc et complètement déconnectée.
J’ai une façon bien spéciale de réagir, pour certaines personnes elles éclatent en sanglot et n’arrivent jamais à faire leur deuil. Pour d’autres, ils restent choqués et finissent par accepter la réalité. Mais pour moi, la réalité, la raison reste enfouie en moi.
Je viens de perdre ma fierté, ma raison d’être, mon pilier, mon épaule pour pleurer, mon conseiller, mon protecteur, mon amour, l’homme de ma vie, mais avant tout mon père. L’homme qui m’a mise au monde et qui m’a élevée comme sa plus belle réussite. L’homme qui me comprenais, l’homme qui me soutenais, l’homme qui m’aimais.
Je reste là, devant son corps sans vie. Ces mots tournent dans ma tête comme quand on cris du haut d’une montagne et que le son se répète.
Sans vie, ton père est sans vie. Pourquoi ne réagis-tu pas normalement ?
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Je t'hais (me)
JugendliteraturInsouciante, manipulatrice, coléreuse, rancunière, égoïste, satirique, sarcastique, narcissique, vulgaire, arrogante, mais seulement et uniquement : Haineuse. Elle fut, elle est, et restera surement la même. Détestant tout ce qui bouge, se servant d...