Dans le chapitre précédent : Riley fait face ou plus tôt, refait face à un démon qu'elle a connue il y a 10 ans de ça, l'asthme. Elle avoue ensuite à Kyle qu'elle ne participera pas au voyage en France, malheureusement pour elle le destin en a choisit autrement.
Fin du rappel *************************
J'avais bien réfléchis à mes différentes possibilités. Parler à ma mère était impossible pour moi, je ne pouvais pas lui briser une fois de plus le cœur. Ce serait comme-ci je replantais le même couteau qui s'était planté dans son cœur 13 ans auparavant. Mais cette fois, avec une force et une puissance bien plus importante. Et donc si je ne le faisais pas elle ne verrait pas de raisons pour ne pas que j'aille au voyage. J'avais bien essayer de parler au professeur, mais pour lui avoir rendu mon formulaire était officiel et il n'y avait pas de retour en arrière possible. Car d'après lui ça causerait un problème à l'administration avec toute leurs paperasses, et il était bien écrit en gros sur la page qu'aucun désistement était possible après avoir rendu le formulaire.
Je le sais bien ça bordel sale face de pékinois mais c'est pas moi qui a cocher et rendu mon formulaire putain.
Moi qui avant adorait explorer le monde. Cette époque me parait loin. Le mardi, je commence à 10 heures, j'avais donc plus de temps pour me reposer. Malheureusement, ce soir là, le sommeil n'était pas avec moi.
J'étais perdue dans mes pensées jusqu'à cet appel. Et je ne sais pas pourquoi, mais l'appel que ma mère venait de décrocher quelques pièces plus loin me faisait ressentir un pressentiment. Le pressentiment qu'après ça plus rien ne sera pareil.
J'entends d'abord rien, puis un cri affreux. Je saute immédiatement de mon lit, comme-ci mes jambes s'étaient préparées à s'étaler à grande vitesse sur mon sol. J'ouvre la porte en moins de temps qu'il le faut pour comprendre ce que je fais, et mon instinct me mène à ma cuisine. Ici, j'y découvre cette affreuse vision. J'y vois ma mère, étalée sur le sol, les jambes en arrières, pleurant pour une raison que j'ignore, mais je comprends tout de suite en remarquant quelques mètres plus loin mon téléphone fixe avec le nom "Mr Hughston" affiché sur l'écran d'appel. C'est à cette seconde que mon monde s'effondre, comprenant immédiatement, faisant le lien avec l'affreuse vision que j'ai eu il y a un peu moins d'une semaine maintenant. J'essaie de rester forte devant ma mère, mais mes jambes sont contre cette idée et tremblent. Si je tombe, ma mère ne se relèvera jamais. Il faut que je reste debout, que je l'épaule, que je reste là, jusqu'au bout.
La vision de ma mère, pleurant comme-ci tout son corps se vidait de son eau me fait un mal atroce. Je n'avais jamais vu ma mère comme ça auparavant, c'est une femme forte qui garde la tête haute quoi qu'il arrive. Mais pour elle, cette fois-ci, c'était trop dur. Je crois qu'elle avait déjà bien avant beaucoup de culpabilité, mais maintenant ça a dut s'accentuer. Ma mère est loin d'être comme moi, elle ressent beaucoup de choses mais elle refoule ses sentiments et c'est ce genre de personne qui sera toujours là pour épauler quelqu'un même quand le pire des sorts s'abats sur elle. Je suis fière de ma mère.
J'ai cette impression que tout le malheur du monde s'abat sur ma famille. One by one by one.
J'essaie comme je peux de calmer les pleurs de ma mère, mais disons que consoler les gens et moi ça fait 42. J'ai l'impression que je suis tellement nulle dans ce domaine que ma mère ne remarque même pas ma présence. Sa tête reste enfouie dans ses bras.
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Je t'hais (me)
Novela JuvenilInsouciante, manipulatrice, coléreuse, rancunière, égoïste, satirique, sarcastique, narcissique, vulgaire, arrogante, mais seulement et uniquement : Haineuse. Elle fut, elle est, et restera surement la même. Détestant tout ce qui bouge, se servant d...