Chapitre 26 - Un service n'est jamais gratuit

67 8 4
                                    

Dans le chapitre précédent : Riley se réveille de son amnésie passagère, ne sachant ni où elle est ni avec qui.

Elle se découvre alors dans le lit de son cher et tendre ami Carter Harris, et essaie de comprendre comment elle a bien pu en arriver là. Elle ne sais pas quoi faire, ni comment se sortir d'ici étant donné qu'elle est complétement pommée. 

 

Il ne me restais qu'une seule chose à faire. Une chose que je risquais de regretter amèrement.

 

 Enfin non, que ma fierté risquais de regretter amèrement.

Fin du rappel.                                 ***************************************

Je m'étais préparée à l'affronter. Je ne voulais pas me montrer faible, je ne voulais pas qu'il sache. Non, il n'allait rien savoir sur mon père ni sur Carter, je lui dirais juste le minimum, je lui recracherais un mensonge avec peu de choses dedans, mais crédible. Surtout crédible.

En attendant son arrivée, je pars dans la salle de bain pour voir un peu à quoi mon horrible corps doit ressembler en ce moment même. Surtout pas en quelque chose de très beau.

J'émets un cris de surprise en voyant mon visage, pâle accompagné de grands cernes violets en dessous de mes yeux bleus.

 

Comment ais-je pu tomber aussi bas ?

 

La mort d'un être proche ne m'avais jamais autant touchée. Non, je me voyais comme invincible, intouchable contre ce genre de catastrophe. Je m'étais toujours préparé à ce jour, qui arriverait bien à un moment de ma vie. Oui, quand j'étais petite, même à 5 ans je préparais déjà mon esprit à perdre un de mes parents. Oui, je me tournais des films en boucle dans mon esprit, me torturant, me préparant, essayant de contrôler mes réactions et mes émotions.

Seulement là, je ne contrôlais rien. Je n'avais pas le pouvoir sur mon corps, il parlait de lui même. Il fallait que je le fasse taire, d'une quelconque manière. J'aurais mon dernier mot. Si mon corps veut devenir mon ennemi, qu'il en soit ainsi. Mais je ne me laisserais pas faire, je ne courrai pas à ma propre perte.

La salle de bain est petite, mais suffisante pour une personne. Il y a derrière moi une baignoire, avec juste en face un petit lavabo assez médiocre et un miroir légèrement trop haut pour ma petite taille. Juste à ma gauche se trouve les sanitaires. Cette salle de bain me répugne, elle n'est pas propre et pleines de bouteilles de vodka, de tequila et d'autres boissons alcoolisées qui y trainent. Je suis loin d'être une aussi grosse maniaque du contrôle que ma mère, mais là c'est vraiment dégueulasse.

J'ai vraiment une mauvaise mine, et il faut que je remédie à ça rapidement avant qu'il n'arrive. S'il me voit comme ça, il saura alors qu'il c'est passé quelque chose. Et il me posera alors un interrogatoire aussi compliqué que celui du FBI. Non merci. Je risque déjà d'en avoir un gros pour expliqué le fait du comment je suis arrivée dans une soirée de détraqués, alors si en plus je dois lui raconté ma vie, je pense que je ne vais pas y survivre. Pendant que j'essaye de remédier à ma tête aussi plaisante que celle d'un zombie sortit de terre, je réfléchis au dialogue qu'il risque potentiellement d'il y avoir. Les arguments que je pourrais lui fournir pour qu'il me laisse en paix, et surtout que mes répliques soit crédibles, répondues au tac à tac.

Je t'hais (me)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant