19 | Moqueries

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« Pas ça ! »

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« Pas ça ! »

Je me redressais d'un coup. Mes draps étaient trempés par la sueur, mes membres tremblaient et ce rire ... Ce rire résonnait. J'ais reçu la visite d'un esprit malveillant. Un être des ténèbres qui savaient trop de choses, qui lisait mes pensées... Des idées que je n'avais eu que dans un bref instant, mais il l'est avait chantonné à mon oreille. Me paraissant si réelles.

Je suis ignoble. Au fond, je voulais faire durer cette histoire. Plus nous pataugions, plus mon impossibilité à rentrer dans le monde ordinaire se concrétisait. La mort ne m'effrayait pas ! C'était le simple fait de les perdre tous.

Je secouais la tête. Je ne devais penser à rien d'autre qu'à ma mission. A rien d'autre !

Je testais mon bras gauche, il fonctionnait. D'une main j'agrippais mon fauteuil et le fit glisser jusqu'à moi. Je réussis à monter dessus sans trop de peine, c'est-à-dire sans chute. Mon uniforme scolaire s'était brusquement volatilisé, fronçant les sourcils je m'élançais vers la cuisine.

Sugoroku Mûto repassait. Deux grandes tenues de cérémonies japonaises se faisait offrir quelques soins sous le fer traditionnel du grand père. M'adressant un sourire, il me demanda qu'elle taille je faisais. Je ne répondis pas tout de suite, hésitant entre 157cm ou 158cm.

« Im60, affirmais-je.

_ Alors ça sera parfait ! »

Il enleva le fer à repasser non électrique, et un kimono mauve pale sous le bras, il le posa sur ma chaise voisine. Peu compréhensive de si bon matin, je lui demandais pourquoi de si beau costumes ?

« Au japon, nous fêtons le o-shôgatsu, le nouvel an par conséquent. Les trois premiers jours de la nouvelle année sont comblés par le service de plats traditionnels, comme le o-sechi ryôri. Hier vous étiez avec vos amis, mais aujourd'hui comme tous les jeunes de votre âge, il vous faut respecter la coutume. »

Shogamachin et Ryoritruc ? Je n'avais pas tout compris, mais voyant l'air déterminé du grand père Mûto, je comprenais que toute revendication n'avait plus lieu d'être. Les yeux rivés sur la tenue brodée à mes côtés j'osais demander s'il avait vu mon uniforme.

« Léa-san ! Voyons, souffla-t-il comme si j'avais causé tord. Qui dit jours spécial, dit alors vêtement spécial ! J'ais trouvé celui-ci dans le grenier. Il appartenait à Ruriko-chan... »

Ses yeux de vieil homme semblaient perdus dans une profonde béatitude. Il soupirait silencieusement, jetant de temps à autre un regard attendris vers le kimono.

« Qui est Ruriko... ?

_ Ma femme. La grand-mère de Yûgi si tu préfère. Lorsque nous nous sommes rencontrés, c'était durant la même semaine qu'avait lieu la fête des cerisiers. Nous étions jeunes, j'avais 24 ans, elle 19. Elle portait ce vêtement, c'était la plus magnifique. Hélas, nous pouvions nous voir très peu, j'étais souvent en déplacement dut à mon métier. Mais elle m'attendait toujours en avril. Avec ce kimono, chaque année. Et nous dansions alors tout les deux sous les arbres en fleurs. »

Au Delà des Ombres 𝐓.𝟏 ᵞᵘ⁻ᴳᶤ⁻ᴼʰᵎ ᴰᵘᵉˡ ᴹᵒᶰˢᵗᵉʳˢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant