Chapitre 23 : La folie, la jalousie et la mort

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Le trajet se passa dans un calme semi-reposant et semi-stressant comme pesant. L'atmosphère était autant tranquille que chargée de concentration et de tension.

La tension, c'était le mot pour décrire l'état mentale de Kakashi.

Il avait reprit sa place de copilote, laissant son assistant, un officier supérieur avec lequel il s'entendait bien prendre les commandes. Il se sentait stressé, tendu par la situation. La réunion avec les autres supérieurs et hauts-gradés n'avait pas débauchée sur ce qu'il voulait. Laisser Pain agir et n'agir que s'il faisait mine de se rebeller, quel idée simpliste et inéfficasse.

Pain ou de son vrai nom, Yahiko n'est rien de plus qu'un fou que le désespoir a rongé. La mort de son équipe constituée de Nagato et de Konan l'avait détruit. Sa joie de vivre avait été la première à y passer avant que se ne soit son cerveau puis son être dans son entièreté qui sombre dans l'abîme de la tristesse.

La mort lui avait imposer une première cicatrice. La folie une deuxième, découlant du mal de la première jamais cicatrisée. La troisième avait naquis de la jalousie. Kakashi avait était la cause de cette dernière.

Lui aussi avait été privé de son équipe, de Rin et d'Obito, volés à son cœur par la cavalière sans tête qu'est la mort. Cette dernière était bien trop avide, bien trop en proie à sa faim insatiable qu'elle allait jusqu'à dévorer sans pitié de jeune soldat, de jeunes hommes, de jeunes vies privées d'avenirs. Ces victimes restaient et resteraient surement à jamais à l'état de remords et de plaies béantes dans le cœur de l'elfe élémentaire. Seulement, ces maux cachés avec une minutieux d'une tristesse indescriptibles arrivaient à rester invisible aux yeux des connaissances de l'argenté. Seuls ses amis les plus proches réussissaient a tirer légèrement ce voile épais qui couvrait un cauchemars de souffrances.

Mais si ses proches arrivaient à se contenter de ce bien être semi-faux, semi-vrai de leur argenté, Pain s'en mordait les doigts de rage. Sa folie, développée à son summum et engraissée à l'odeur du sang, crachait sur ce qu'il pensait injuste ; le bonheur d'un autre ayant vécu la même chose que lui.

La seule idée qui maintenait les derniers verrous de sa conscience avaient cédés. Ses paroles qu'ils se répétaient depuis des années ;"C'est normal d'aller mal et de souffrir en ayant survécu alors que son équipe entière y est passé. C'est normal, tout à fait justifié." Rien n'était plus sûr à présent.

Kakashi Hatake, une jeune homme de vingt ans monté au rang d'elfe élémentaire était l'exception qui brisait la règle. Tel un croyant à qui on submergerait de contres-faits allant à l'encontre de son dogme, Pain tomba des nus. Le nouveau elfe élémentaire ayant vécu la même chose que lui avait encore toute sa tête et ne laissa rien paraître si ce n'est sa force et son sérieux inébranlable.

Pourquoi n'était-il pas aussi triste que lui ? Comment faisait-il pour aller bien ou du moins le laisser paraître aussi simplement ? Pourquoi un homme, plus jeune que lui par dessus tout, avait réussit là où lui n'avait su se relever ? Pourquoi n'avait-il pas mal comme il avait souffert ? Pourquoi ? Pourquoi !? Pourquoi !!!???

La folie de Pain, maintenue par une barrière psychologique basée sur une normalité loufoque avait explosée. Son venin avait coulé tel une fontaine jusqu'à recouvrir entièrement cet être aux cheveux roux touchant par la suite tous les membres formant Akastuki. Voilà ce qu'était cette organisation maudite, un ramassis de jalousie, de haine, de folie, de peur, de stresse, de condamnés essayant vainement de rester vivant. Akastuki était condamnée avant même de débuter, Pain était le premier à le savoir, enfin du moins, son subconscient le savait bien.

Ce qui aurait pu tout simplement être prit comme une différence comme il y en a tant avait laissé la folie et la jalousie marquer encore plus Yahiko de son encre indélibile. Le venin était là, il se répendra à présent partout et pour tout, son sort était bouclé, la mort l'avait remportée. Cette dernière n'avait plus qu'à attendre la gueule grande ouverte que ses hommes que la vie avait abandonnés finissent par se faire tuer par manque de discernement. Un discernement que la folie avait prit soin d'accaparer tel une otage et de faire taire à jamais. C'était une boucle, un cercle, une spirale infernal dans laquelle tournait tel des mannequins sans souffle des condamnés. La cavalière sans tête comme spectatrice de cette scène de théâtre macabre et affublante qui s'en délectait de voir ceux tombant du terrain, finissant dans son ventre obèse de malheurs.

Narukaka : Elfe élémentaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant