Rien que pour ça (Adrienette)

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Adrien était là, il souriait, il paraissait heureux. Son regard semblait plein de vie, mais si on y regardait bien, on pouvait y apercevoir une tristesse sans nom. Sur son visage il y avait des traces de fond de teint, mal appliqué ce matin. Ceux qui remarquaient ça devaient se dire qu'il en mettait, car il est mannequin, mais pour avoir utilisé cette technique un bon nombre de fois, je savais qu'il n'en était rien. Il cachait des cernes, des nuits sans sommeil. Je remarquais tout ça, mais j'avais peur d'aller lui demander ce qu'il se passait par peur de le vexer s'il ne voulait pas en parler. Ça me torturait de le voir ainsi depuis plus d'une semaine, chaque fois que je posais mon regard sur lui, sa peine m'atteignait en plein cœur, et mon regard se posait souvent sur lui.

La veille, j'avais parlé avec Chat Noir, lui demandant si je ferais mieux de laisser couler ou de lui en parler. Il m'a conseillé de foncer après m'avoir confié faire pareil que le garçon que j'aime dans sa vie civile, et que personne ne remarquait alors qu'il aimerait que ce soit le cas, qu'il aimerait que les gens voient au-delà de ce qu'il montrait. Ses paroles m'avaient décidée, mais je n'avais pas osé, pourtant, après y avoir repensé et après la sonnerie annonçant la dernière pause de la journée, je me lançais.

– Adrien ?

Il s'était retourné, me lançant le même sourire factice qu'aux autres, ce qui me fit grimacer.

– Oui ?

– Est-ce que je peux te parler deux minutes ?

Je fus surprise de n'écorcher aucun mot, et c'eut l'air de l'étonner également. Je sortis de la salle avec lui après lui avoir précisé que je voulais lui parler en privé.

– Écoute je...ça fait un moment que j'ai remarqué ça, mais j'osais pas t'en parler. Alors j'en ai parlé avec un ami qui m'a dit de le faire.

Il eut l'air intrigué, alors je continuais.

– Pourquoi tu nous mens ?

Son air devint agacé et son regard un peu plus sombre.

– Je ne mens pas.

Je le regardais dans les yeux.

– Alors, sans détourner le regard, affirme-moi que tu vas bien.

Il parut s'adoucir et ne répondit rien.

– C'est bien ce que je me disais. Tu sais, on est là pour toi, Adrien, quoi qu'il se passe, tu peux compter sur nous, tu peux te confier à nous.

Il fut pensif un moment, fixant le sol, avant de relever brusquement la tête vers moi, de me dévisager quelques secondes puis de secouer la tête.

– Non, ce serait trop beau...Je...Je me confierais à quelqu'un, promis.

– Tu ne mens pas ?

– Non...je sais déjà à qui je vais en parler.

– Ah ? À qui ?

– À celle que j'aime...

– Oh.

J'accusais le coup et un léger silence s'installa, avant qu'il ne dise.

– On retourne en classe ?

– Je...Ouais...

Je commençais à partir lorsqu'il me retint le bras.

– Mari...Je...Merci de te préoccuper de moi...

Je le regardais avec un sourire triste.

– Ce n'est rien...On est amis après tout...

OS Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant