Un cadeau empoisonné

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– Bon anniversaire !

– Merci, papa ! Je répondis avec enthousiasme.

J'avais quinze ans aujourd'hui, et cet après-midi, j'allais le fêter avec mes parents et mes amis. Soit toute ma classe de troisième. Je n'avais pas vu certains d'entre eux depuis un moment, alors j'étais plutôt impatiente. Et puis...J'allais revoir Adrien...

Son père l'avait laissé aller dans le lycée public, mais il n'était pas dans ma classe, et son emploi du temps était plutôt surchargé, alors je ne faisais que le croiser.

Enfin, de toute manière, je n'arrivais pas à lui parler convenablement, donc pour ce que ça changeait.

– Tu préfères avoir ton cadeau maintenant, ou en même temps que ceux de tes amis ? Questionna ma mère.

– Maintenant, ça me va bien.

Je vis mon père s'éclipser pour aller chercher ledit-cadeau, puis revenir en tenant quelque chose dans sa main. J'eus vite fait de reconnaître ce que c'était, même s'il paraissait insignifiant dans la paume de mon père, c'était un chaton.

– On s'est renseignés sur comment s'en occuper, et on en a les moyens, et, depuis le temps que tu veux un chat, je suis sûre que tu vas bien le traiter.

Bien sûr que je voulais un chat depuis un moment, mais à choisir, j'en aurais pris un noir aux yeux verts.

Pas un blanc.

Blanc avec des yeux d'un bleu clair et froid.

Pas un Chat Blanc.

Lorsque mon père s'approcha de moi pour que je puisse le faire s'habituer à moi, je fis un pas en arrière. C'était involontaire, c'était un réflexe. Je savais que ce chaton ne me ferait rien, mais...Je sentais d'ores et déjà mes mains trembler et mes yeux s'embuer légèrement.

Ma réaction surprit, avec raison, mes parents.

– Marinette ? Ça va ?

Mais la voix de mon père me semblait lointaine.

Je suis...Chat Blanc.

Et celle-ci me semblait si proche. Beaucoup trop proche.

Maintenant fini de jouer, Mari-

– -nette ? Marinette ?

Mon père m'appelait, probablement depuis un bon moment déjà. Je clignais plusieurs fois des yeux, je sentais que ma respiration était difficile et que mon cœur battait fort dans ma poitrine, mais je fis mine de rien.

– Pardon. Tu disais ?

– Je te demandais si ça allait ? Tu avais l'air vraiment ailleurs.

Je souris faiblement avant de hocher la tête, puis de regarder le petit chat une nouvelle fois. Un frisson de terreur me parcourut l'échine, mais j'approchais ma main de lui, avant de la poser doucement sur sa tête.

Là ! Sur mon cœur ! Mais tu l'as déjà brisé...

Je fermais brusquement les yeux, tentant de me calmer, avant de les entrouvrir, le temps de prendre l'animal dans mes bras. Je l'entendais ronronner sous mes caresses, mais me refusais à le regarder. Je ne pouvais pas faire de crise de panique ou de je ne sais quoi alors que je le tenais, j'allais le blesser...

– Merci, je ferais de mon mieux pour m'occuper de lui.

Mais teindre les poils du chat n'était pas une option valide, pas vrai ? Un soupir m'échappa, et j'osais jeter un regard à mon nouvel animal de compagnie. Ses yeux étaient fermés, et sa tête se frottait contre ma paume, tandis que je bougeais mon pouce.

OS Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant