À feu et à sang

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AVERTISSEMENTS ->


Elle se sentait mal d'avoir dû partir pour une semaine, certes, c'était les vacances d'été, mais rien ne disait que le Papillon n'avait pas prévu d'attaquer. Elle avait averti son partenaire et petit-ami de son absence, priant pour qu'il n'ait pas besoin de sa présence, mais elle s'en voulait d'être ailleurs.

Cela ne faisait que quatre jours, mais elle était déjà stressée, chaque jour supplémentaire augmentait la probabilité d'une attaque, sans Ladybug pour intervenir aux côtés de Chat Noir. Elle serrait un livre dans ses mains, sa jambe tremblant sous la table. Cela faisait une heure qu'elle était ainsi, en essayant en vain de lire. Après deux minutes supplémentaires, elle soupira et posa brusquement le livre, avant d'attraper son téléphone, sous le regard surpris de sa mère, qui ne comprenait pas le comportement de son enfant. Mais cette incompréhension se décupla lorsque le visage de Marinette pâlit, au même titre que ses phalanges, le sang s'en enfuyant sous la pression exercée sur son portable. Son bras se mit à trembler violemment alors que sa respiration s'accélérait.

– Ma puce ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Il y avait que Paris était à feu et à sang depuis une demi-heure, et que la présence de Ladybug était plus que nécessaire.

– Ramène-moi à Paris...S'il te plaît.

– Qu'est-ce qu'il y a ?

– Maintenant. À Paris. Il faut que j'y aille. Maintenant.

Sa façon de parler était chaotique et ses mots s'entrechoquaient alors que des larmes se formaient dans ses yeux.

– Eh bien, si on va vite, on pourra y être dans une heure, mais...avec les limitations de vitesse et les embouteillages...Enfin, qu'est-ce qu'il se passe ? Un de tes amis à un problème ?

La jeune fille tourna sa tête vers Sabine avant de bredouiller.

– Non, non. Pas un ami...Tous...Ils sont en danger...ils...

Elle laissa échapper son téléphone, et sa mère le récupéra pour regarder ce qui mettait sa fille dans cet état.

– Une attaque ? Oh mon dieu, il y a des morts ?! Tu...je ne peux pas t'emmener là-bas, Chat Noir et Ladybug s'en occuperont ma puce, ne t'en fait pas...

– Non ! Non ! Chat est...Chat est blessé...Il...Il a dû fuir le combat un moment et...Ladybug...

Elle ne termina pas sa phrase.

– Enfin, qu'importe, je dois y aller.

– Mais c'est beaucoup trop dangereux ! Tu pourrais être blessée, voire pire, si tu y vas ! Laisse faire Ladybug et Chat Noir !

L'alter-ego de Ladybug tapa son poing sur la table et elle se leva.

– Mais tu crois que c'est pour quoi que je ne voulais pas venir en vacances ! Ils ont besoin de Ladybug ! Ils ont besoin de moi !

Et sur ces mots, elle se leva et sortit de la pièce, n'ajoutant qu'une phrase pour sa mère avant de franchir la porte.

– Et parce que c'est comme ça, il est hors de question que je laisse le moindre d'entre eux mourir. Alors je vais y aller par moi-même. Tikki. Transforme-moi.

Sans que personne ne puisse retenir l'héroïne, elle s'arrangea pour rejoindre Paris en moins d'une heure en s'accrochant à tout ce qu'elle pouvait avec son yo-yo. Mais en une heure, la situation avait évolué, et dans la minute où elle était entrée dans le champ de bataille, elle s'était prise un coup d'épée dans le ventre et un du pommeau de celle-ci dans la mâchoire, et fut projetée au sol. Elle n'avait même pas pu analyser la situation...Mais dans son incapacité de bouger, elle put le faire...

Elle ne savait pas ce qui était le plus horrible...Voir ce rouge, partout, sur la route, sur les murs, sur les corps...Sentir la douleur qui tiraillait sa chair, sous sa peau arrachée, dans son ventre transpercé, sa gorge irritée...Avoir le goût ignoble et métallique du sang sur sa langue, la texture rugueuse de la terre sur son palais, ou celui amer de la défaite...Peut-être était-ce l'odeur forte de la mort, qui régnait dans la rue, ou alors les cris, les sanglots, et les grognements qui inondaient la nuit.

Non...ce n'était pas ça...

C'était voir ce blond parmi le rouge.

C'était sentir la douleur qui meurtrissait son cœur.

C'était le goût de ses lèvres, toujours présent sur les siennes.

C'était son odeur.

Et c'était...l'absence de bruit venant de lui...

Pas de cris, de sanglots, de grognements. Pas de toux, de respirations, de battements de cœur.

Non, rien de tout cela, il était immobile et inerte.

Et elle était là, à observer la scène, impuissante, incapable de se traîner jusqu'à lui pour essayer de le sauver. Incapable de réparer la ville après tout ça...

Le tintement de ses boucles d'oreilles résonnèrent dans ses oreilles...

Elle réprima un haut-le-cœur à cause des multiples odeurs...

Le goût de sa bile dans la bouche...

Les douleurs qui s'atténuaient...

Et les couleurs qui s'éteignaient...

À jamais...


J'y suis pitet allé un peu fort, non ?

'-'

(...NAH, CA PASSEEEE)

OS Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant