Un jour d'été

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Bon, ça va être dans le même style que "Un souhait dans la mer". Si vous connaissez le truc dont je me suis inspiré, vous le verrez vite.


Nous sommes en début d'après-midi, le quinze août, il est à peu près midi et demi. Le temps est au beau fixe...

C'est en tout cas ce que ma montre, accompagnée des rayons, traversant difficilement les rideaux de ma chambre, annoncent.

Je me lève tranquillement, attrape mécaniquement mes rollers à côté de ma chaise, dans un geste tant de fois répété, avant de sortir de chez moi.

Le frottement des roues de mes rollers contre le trottoir, les discussions effacées des passants dans les rues, les grondements des moteurs des voitures. Tout est tellement familier.

Je sens le soleil parcourir doucement ma peau, l'été n'est pas si agréable, mais la vitesse me permet d'avoir un peu d'air frais pour me rafraîchir.

Je suis ennuyée de tout ça, réellement, alors je finis par t'approcher et te parler, alors que tu es posée dans le parc. Rien de risqué, tu ne pourrais pas faire la différence de toute manière.

– Hey.

J'essuie la sueur qui trahi l'étourdissement que la chaleur me produit, et tu me regardes.

– Hey.

Un petit chat noir aux yeux verts se tient à côté, et tu passes ta main dans sa fourrure, tu souris légèrement, sûrement penses-tu à ton partenaire de combat, dont la forme est celle de cet animal.

Tu lèves les yeux vers le soleil et plisses les yeux, avant de me lancer, avec un sourire désinvolte.

– Tu sais, je ne crois pas aimer l'été.

Cette affirmation m'étonne, venant de toi. Tu as toujours aimé toutes les saisons. Sûrement la chaleur étouffante de ce jour te fait reconsidérer cela ?

Le petit chat s'enfuit alors, et tu le suis en tendant les bras, trébuche, et finis par tomber, sous le feu rouge écarlate du passage clouté. Ta maladresse éternelle a encore frappé.

Je ne peux rien faire d'autre que d'observer ce camion te renverser, et couvrir la route et ton corps du rouge que tu te plais tant à porter habituellement. Alors que les larmes montent dans mes yeux, que j'essaie de me complaire à penser que cela n'est pas réel, une petite voix me susurre que ce n'est pas une illusion, alors je traverse un nouveau portail, et je relance.

Je regarde ma montre...

Quelle heure est-il maintenant ?

Les aiguilles disent qu'il est minuit, à peine passé du quinze août qui vient juste de commencer.

Je soupire, et m'effondre sur mon lit, avant de fermer les yeux. Ma chambre restera vide, je le sais, durant mon quinze août, j'étais à une soirée avec Kim.

J'attends que les heures défilent, puis finis par attraper mécaniquement mes rollers, puis par partir, avant de te rejoindre au parc. Tu es là, avec le même petit chat, et je t'approche.

– Hey.

Tu me regardes, avant de répondre.

– Hey.

Je m'assois à côté de toi, et je regarde le petit chat.

– Tu sais...Il y a quelque chose d'étrange...Il s'agit du rêve que j'ai fait, hier nous étions dans ce parc toutes les deux.

Tu parais intriguée, et je demande.

– Dis, pourrions-nous partir à présent ?

La curiosité quant à mon histoire te fait accepter. Nous allons donc chez toi, traversant les rues emplies de monde. Nos discussions tournent autour de mon « rêve », avant que les passants, tout autour de nous, ne lèvent la tête dans une expression crispée et dans l'instant. Dans une malchance digne du chat noir, et non pas de la coccinelle, une poutre en acier tombée du ciel transperce ton corps frêle.

La voix me murmure une nouvelle fois que tout est réel, mais alors, comment expliquer le sourire que j'ai vu fugacement passer sur tes lèvres alors que ton sang s'écoulait d'entre elles ?

Une nouvelle journée commence. Le quinze août. Je te rejoins, et cette fois, après tant d'échecs, une idée me traverse l'esprit, une idée qui pourrait briser la boucle, le nombre insensé de mondes parallèles que je crée pour sauver ta vie, car tu es celle qui sauve Paris.

Je ne comprends pas pourquoi je n'y parviens pas, c'est comme s'il y avait un problème, une inconnue dans l'équation qui m'empêche de t'empêcher de périr.

Le chat s'enfuit, tu le poursuis, et j'agis. Je te repousse, me projetant sur la route, ma montre s'échappant de ma poche au passage, échappant aux roues du camion qui me renverse. Avant l'impact, je souris, car je sais que cette fois, tu survivras.

Le rouge se reflète dans le bleu de tes yeux, et les miens se ferment.

Elle se réveille dans son lit, le quatorze août, au milieu de l'été. C'est ce qu'annonce sa montre en tout cas. Elle soupire, avant de murmurer.

– J'ai encore une fois échoué...

Et le chat qu'elle tenait entre ses bras se blottit un peu plus contre elle.


;-;

J'écoute un cover FR de cette chanson en boucle depuis quelques jours... (Je connaissais déjà le cover, mais je suis retombé dessus et PAF (Je l'écoute en recopiant la note d'auteur mdr.)) La situation m'a énormément fait penser à un voyage dans le temps, donc... LE RETOUR D'ALIX.

Qu'en avez-vous pensé ?

Bon, c'est pas tout ça, mais j'étais parti pour dormir avant d'avoir l'idée, et j'arrivais pas à m'endormir avant de l'avoir écrit x) !

Bonne nuit !

- 23 juin 2020

OS Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant