Piano (Adrienette)

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J'étais là, coincé, à devoir jouer inlassablement du piano, avec mon père écoutant attentivement chacune des notes, chacun des temps, tout. Et tant que ce n'était pas parfait, il ne me laisserait pas sortir, une nouvelle fois.

De toute manière, cela ne servait à rien, il ne restait plus qu'une heure avant que Nino, Alya et Marinette rentrent chez eux, alors à quoi bon gagner cette autorisation de sortie ? Mon doigt se posa sur la dernière touche du clavier.

– Bien. Tu peux sortir, Adrien. Sois de retour pour dix-huit heures, tu as un cours de chinois.

Je soupirais et récupérais ma veste avant d'enfin pouvoir quitter mon immense chambre, froide et vide, comme le cœur de mon paternel.

Une fois à l'extérieur, je pris une grande inspiration et envoyait un message à Nino, pour m'informer de leur position. Je n'avais que deux heures à l'extérieur, mais je comptais bien en profiter.

Cependant, sa réponse me déçut, ils avaient dû se séparer plus tôt à cause d'une attaque de sentimonstre.

Oh.
Attendez.

Une attaque de sentimonstre ?

Je regardais les informations sur mon portable au plus vite, et vis que Ladybug avait réussi, avec l'aide de Rena Rouge, à vaincre le vilain.

Elle avait réussi, sans moi.

Je soupirais une nouvelle fois avant de me cacher pour me transformer.

– Plagg, transforme-moi !

Je me rendis sur les lieux en vitesse, en espérant croiser ma Lady avant qu'elle ne parte, mais ce fut vain. Alors que je m'apprêtais à rentrer chez moi bredouille, j'aperçus Marinette au loin, elle semblait attendre quelqu'un.

– Bonsoir, Princesse.

Elle se retourna en sursautant et fut surprise de me voir.

– C-Chat Noir ?

– En personne !

Elle sembla hésiter un moment avant de demander.

– Tu étais où pendant l'attaque ?

Je me perdis dans son regard d'un bleu profond, elle ne semblait pas énervée de mon absence, juste interrogative et légèrement inquiète.

– Je...J'étais chez moi, mon père m'a forcé à réviser mon piano jusqu'à qu'il soit satisfait et...Je n'avais pas accès aux informations, et je n'ai pas eu vent de l'attaque.

– Oh...Je vois...Ah ! Je suis une banane ! Une patate ! Une...Bon, je n'ai plus de synonymes polis d'idiote. Je suis une idiote !

Je fronçais les sourcils.

– Ne dis pas ça !

Elle me regarda d'un air étonné suite à ma réaction et répondit.

– Mais si, je viens de comprendre pourquoi Adrien n'est pas venu à la sortie, ça devait encore être un coup de son père...Il ne lui laisse jamais la liberté qu'il veut...

Je fus touché qu'elle s'inquiète autant pour moi et je lui ébouriffais les cheveux en rigolant.

– Si c'est le cas, il ne devrait pas tarder à arriver. Je vais te laisser du coup, non pas que ta présence m'importune, mais la mienne semble attirer du monde, et je ne veux pas répondre à de multiples questions sur mon absence.

Et sur ces mots, je dépliais mon bâton et me projetais dans une ruelle déserte pour me dé-transformé. Une fois sous ma forme civile, je rejoignis Marinette en courant, Alya et Nino n'étaient pas là, ils avaient probablement dû rentrer chez eux, mais elle, elle m'avait attendu.

– Marinette !

Elle se tourna vers moi et ses joues prirent une couleur rouge.

– Lut-sa A-Adrien !

Comme d'habitude, elle bégayait en me parlant, je n'avais jamais compris pourquoi.

– Tu m'as attendu toute seule ?

– Je...O-oui...Enfin, C-Chat Noir était avec moi tout à l'heure, mais oui.

– Chat Noir ? Vraiment ?

Elle hocha la tête, les joues toujours rouges.

– C'est un incapable, il n'est même pas venu aider Ladybug tout à l'heure.

Et elle avait réussi sans moi, je n'étais pas indispensable.

Marinette leva les yeux vers moi, ses iris lançant des éclairs. Est-ce qu'elle avait toujours eut ce regard ? Ces yeux aussi bleus ?

– Je t'interdis de dire ça de lui. Si tu ne sais pas, tu ne parles pas.

Puis elle baissa les yeux, gênée.

– Désolée, mais c'est...C'est juste que je ne supporte pas qu'on dise du mal de lui...Et il est un peu dans la même situation que toi...

Quand elle m'avait regardé avec cet air déterminé, j'avais senti mon cœur s'emballer, elle défendait Chat Noir avec une telle ferveur, on aurait dit ma Lady...Cette fille était vraiment superbe.

– Marinette... ?

Elle leva ses yeux vers moi, son regard pétillait, comme à son habitude. C'était vraiment un lieu où je pouvais me perdre pendant des heures...

– Tu es une très bonne amie, tu sais ?


Je suis désolé pour cette fin (Tellement pas...), c'était vraiment TROP tentant. M'enfin, j'espère que ça vous a plu (Vous avez vu ? J'ai appris le participe passé de "plaire" entre temps x) ).

D'ailleurs, j'ai dû utiliser quatre mots imposés dans cette histoire (...Me demandez pas ce que c'est, je m'en souviens plus...Devait sûrement y avoir "piano" mais au-delà de ça...), ils ont plus ou moins de l'importance, à voir si vous trouvez. (Titre mensonger, ohlalaaaaa (Je vais le refaire. Plus d'une fois.) )

OS Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant