Une fille pas comme les autres : Tome 2 "Renaissance".

Othar.

Nous arrivâmes enfin en haut du grand volcan.
Je regardai autour de moi avec l'espoir de voir une quelconque forme de vie ou un signe que mon père était bien ici ! Mais je ne vis rien d'autre qu'un paysage aride, hostile et désert. Nous cherchâmes pendant un petit moment avant de tomber sur une ouverture, comme une grotte...
Je me tournai vers Angelo, et lui dit avec fermeté :

-Je vais entrer seule. Toi tu restes ici et tu gardes l'entrée, compris ?

-Bien, je t'attends...

Angelo se posta devant l'entrée, alors que j'entrai, peu sûre de moi. À l'intérieur, ça semblait plutôt sympa. Il y avait des peaux de bêtes sur le sol, et même un lit en bois ! Une table... mais personne.

Il y avait ce même cadre, où étaient peints les visages de ma mère, mon père et moi...
Je regardai ce cadre avec beaucoup d'émotions. Il était  lié à tellement de souvenirs. Soudain, je sentis sur mon épaule une pression.

Je tournai la tête. J'étais face à un homme, un homme qui semblait marqué par le temps... Mon père ! Il était si grand !

-Papa ?
Lui dis-je fébrilement.

L'homme me regarda avec une émotion telle, qu'elle aurait pu me déchirer le cœur. Je pouvais voir les larmes lui monter aux yeux, ses yeux verts, comme les miens...

-Sky, c'est toi ? C'est bien toi mon étoile ?

À ce surnom je lui souris. Il n'avait pas oublié. Il ne m'avait pas oublié. Je fondis en larmes dans ces bras ! Quand  Angelo débarqua en trombe dans la tanière.

-Sky !

Mon père se tourna vers Angelo qui par signe de respect s'inclina puis se redressa.

-Angelo ? Ce n'est pas possible ! Tu es devenu un homme ! Tu n'étais qu'un petit garçon quand je suis parti...

Ils échangèrent un sourire. J'en profitai pour foudroyer Angelo du regard.

-Tu ne devais pas monter la garde ?

Il afficha un air confus, suivi d'un rire nerveux.
Soudain mon père me regarda avec un air grave.

-Il te faut repartir ma fille.

-Quoi ? Mais non ! Je suis venue jusqu'ici pour te ramener avec nous au royaume de lumière !

-Je ne peux y retourner ma fille. J'y avais ma place autrefois... mais... ce temps est révolu. Ta mère est-elle toujours sur le trône? Et les elfes ? Ces sales elfes perfides de la forêt noire. Leur peuple est-il toujours là ?

-Oui ! Maman est toujours sur le trône... mais... les elfes sont devenus nos amis tu sais...

Mon cœur battait à tout rompre !

-QUOI ?! Ces sales elfes ! Il ne faut pas les laisser faire où ils finiront par causer notre chute.

-Non père ! Je vous assure que tout va bien entre nos deux peuples.

La mine inquiète, mon père me dit:

-Je vais rentrer avec vous. Tu viens de me donner une raison de remettre de l'ordre dans tout cela maintenant que je maîtrise mon côté obscur... Bien,  partons ! Il est temps. Le destin t'a amené jusqu'à moi et en voici certainement la raison !