Chapitre 7 : frayeur

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Les cours particuliers d'Hermione se résumaient désormais à la préparation de potions, puis à de longues conversations enrichissantes avec Severus. Elle apprenait beaucoup sur les potions, mais aussi sur son professeur et elle-même. Cela paraissait curieux, pour l'un comme pour l'autre, mais ils s'amusaient beaucoup. Parfois ils montaient sur leurs grands chevaux dans un débat passionnant.

Hermione prenait son repas à la grande salle, elle remarqua que Severus n'était pas là. Elle se dit qu'il était surement dans le laboratoire. Elle finit son repas et se dirigea vers le laboratoire. Elle y trouva un mot de Severus " Voici vos indications pour ce soir, soyez prudente à la préparation de ces potions. Je serai absent ce soir, mais je serai peut-être rentrer avant que vous ayez fini." Hermione se mit au travail quand un elfe de maison lui apporta une lettre qui lui était adressée et qui trainait dans la grande salle (le courrier était passé après son départ). Il s'agissait d'une lettre d'Harry.

"Hermione,

Un ancien Mangemort a été aperçu à Pré-au-Lard, nous sommes intervenu aussitôt que nous avons eu l'information. Nous pensons qu'il en a après Severus. Les anciens Mangemort le considèrent comme un traitre. Il y a des chances que d'autres encore en liberté apparaissent à Pré-au-Lard dans le but d'infiltré Hogwarts pour s'attaquer à Severus. Nous avons informé la directrice, mais s'il te plait, évite de sortir à Pré-au-Lard en ce moment.

Nous avons appréhendé le Mangemort en question dans la soirée, après qu'il ait attaqué une personne. On m'a déconseillé de te le dire car tu es encore élève, mais il s'agit de Severus... »

Hermione arrêta la lecture de la lettre à cet endroit précis. Elle n'avait pas fait attention qu'il y avait une suite, son cerveau se mis en arrêt, et son cœur battait avec trop de force dans sa poitrine. Les larmes lui montaient aux yeux. Severus avait été attaqué. Et si le pire était arrivé ? Comment allait-il ? Où était-il maintenant ? Elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Elle comprit ainsi qu'elle ressentait beaucoup plus que de l'amitié et de la sympathie pour son professeur. Elle était désemparée, en larmes et complètement perdue dans ses pensées. Quand une voix retentit derrière elle.

"Eh bien miss, qu'est-ce qui vous met dans cet état ? Vous avez raté votre préparation ?"

Elle se retourna et fixa son professeur, des larmes encore plein les yeux. Elle se jeta sur lui et le serra dans ses bras. Il fut surpris et l'écarta doucement.

"Que se passe-t-il ? Demanda-t-il incrédule.

- J'ai reçu une lettre d'Harry qui me disait que vous vous êtes fait agresser par un ancien Mangemort. J'ai eu si peur.

- A votre réaction, je suppose donc que vous n'avez pas lu la lettre jusqu'au bout. Lui dit-il d'une voix amusée. Je vous laisse continuer votre lecture."

Hermione reprit la lettre et se remit à lire.

« ... Ne t'en fait pas, il s'est bien défendu, et il n'a rien. C'est grâce à lui que nous avons pu l'appréhender d'ailleurs, car il l'a bien affaibli. Mais il va venir avec nous pour que les aurors puissent l'interroger sur ce qui s'est réellement passé, et pour savoir s'il saurait où peuvent se trouver les derniers qui font encore parler d'eux.

N'oublie pas ce que je t'ai dit, évite Pré-au-Lard, ou alors soit vraiment très prudente si tu y va. Donne nous de tes nouvelles régulièrement, cela évitera aussi à Molly de s'inquiéter encore plus qu'elle ne l'est déjà.

Prends soin de toi Hermione.

Harry. »

Elle se senti d'un coup très bête. Elle regarda Severus avec honte et baissa le regard. Elle se sentait stupide, elle aurait dû lire jusqu'au bout. Elle ne savait vraiment plus où se mettre. Elle a créé une situation gênante. Severus s'abaissa légèrement et la regarda dans les yeux.

"Hermione, je suis très touché de la façon dont vous avez réagis. Vous venez de prouver qu'il y encore des gens en ce monde qui ont de l'affection pour moi."

Elle avait tressailli lorsqu'il avait prononcé son prénom. Elle le regardait dans les yeux, incapable de le lâcher du regard. Durant un court moment elle avait eu l'impression d'avoir tout perdu, elle avait ressenti une douleur encore plus grande que lors de certaines pertes de la guerre. Une idée très claire lui vint : elle était amoureuse. Avoir cru le perdre à jamais lui en avait fait prendre conscience. Elle se mit sur la pointe des pieds et lui chuchota à l'oreille.

"J'ai eu vraiment peur de vous perdre à jamais."

Ellele fixa, et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

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