N o v. 2 0 1 2

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J'ouvrais les yeux, un peu perdu de voir ma chambre dans la pénombre, j'étais à oilp avec ma couverture me planquant à peine le cul et mon cerveau se réveilla lorsqu'un bruit de ceinture se fit entendre. Irène était chez moi. Irène était chez moi et on avait ken. Pour la deuxième fois. Jetant un regard vers la brune qui était dos à moi, elle avait réunis ses cheveux bruns en une chignon hyper épais et la peau de son dos fut couverte par son sweat-shirt vert. 

Elle voulait se barrer sans rien me dire, c'était sûr. 

Merde. 

J'avais le seum un peu. 

Elle avait pas cala que j'étais réveillé et je savais pas si le mieux, c'était pas que je fasse genre de continuer à dormir ou si je devais la retenir. Non parce qu'elle était arrivé venère contre oim, et alors que j'allais l'envoyer se faire foutre, ayant rien compris à son baratin de merde, parce qu'elle avait vraiment passé dix minutes à me gueuler dessus, me repoussant et j'avais pas écouter : je voulais juste la ken quand elle était vénère comme ça. Ça me donnait envie de soumettre la nana, j'y pouvais rien si ma bite était mon cerveau. Sans compter que sa venue était littéralement inattendue après sa scène dans l'ascenseur où elle me traitait de connard. Me vexant réellement. Mais bref, elle m'avait sauté dessus avant que je puisse dire un truc. 

Et comme j'étais un homme faible, on avait ken comme des sauvages sur mon canapé, avant de recommencer dans mon lit. Une bonne partie de l'après-midi.

Du coup, j'étais duper. Surtout qu'elle avait un mec. 

Je me décidais à me bouger quand j'entendis un reniflement, signe que la nana était en larmes. Et si c'était une autre meuf, je l'aurais laissé partir mais c'était Irène. Et j'étais définitivement pas un connard même si elle le pensait. J'attrapais mon boxer, l'enfilant manquant de me casser la gueule alors qu'elle fermait la porte de la chambre silencieusement, je la rouvrit brusquement quelques seconde à peine après, la faisant sursauter et elle écarquilla les yeux, frottant ses joues. 

Bah ouais princesse, j'sais que tu pleures. 

- Pourquoi tu m'as embrassé ? gémit-elle, ses larmes redoublant

Et finalement, j'aurais peut être dû rester au pieu. Je comprenais pas, c'était elle qui m'avait sauté dessus, les deux fois même. Les sourcils encore plus froncés, je tendais mon bras pour attraper son visage entre mes mains mais elle esquiva, secouant la tête comme si mon touché la brulait et j'étais vraiment duper complètement. On venait de passer plusieurs heures à ken comme des petits fous et j'avais pas le droit de la toucher. 

- Pourquoi tu m'as embrassé cette fois là ? Pourquoi ? elle me frappa de ses petits poings contre mon torse 
- Irène, je tentais 
- J'veux plus te voir ! couina-t-elle, on fait que de la merde putain ! 

J'avais envie de la frapper pour lui remettre les idées en place parce que je comprenais rien à son charabia et ses petites larmes me mettaient mal à l'aise. Peut être que j'étais vraiment le connard qu'elle décrivait quelques jours plus tôt mais en fait, je comprenais pas pourquoi elle me pétait un câble dessus alors que c'était elle qui m'avait sauté dessus sah. 

Sans compter que la première fois, on s'était vraiment quitté chill, j'avais passé un bon moment, elle aussi et après on s'était à peine recroisé à des soirées. Elle avait pas matière à me foutre une crise sur le dos comme ça. 

- J'ai un copain Deen, me rappela-t-elle pour la cinquantième fois
- T'avais pas l'air de t'en préoccuper de ce gars, quand j'étais entre tes cuisses. 

Ouais. Bon. J'aurais pu trouvé mieux pour une première prise de parole depuis sa crise de larmes là mais au moins, elle était tellement quécho qu'elle me fixait avec des yeux de gobi. J'aurais tellement pu me foutre de cette gueule mais c'était pas le moment et encore moins le mood. 

La gifle me piqua la joue. 

- T'es le pire connard de l'univers, Deen, j'sais même pas comment j'ai pu tomber amoureuse d'un gros con comme toi. M'approche plus. Jamais.

Et la porte claqua, me laissant pantois. 

J'arrivais pas à déterminer si c'était le geste ou les paroles qu'elle avait laissés sortir en claquant la porte qui me choquèrent le plus. Comment ça "Amoureuse" ? On se parlait pas beaucoup, et à part en 2009 y avait pas eu de rapprochement, on s'était pas tourné autour. Même aux soirées où on s'était croisé, elle s'était contenté d'agir normalement, à mon grand soulagement. J'avais rien vu venir moi. On pouvait pas tomber amoureux comme ça, wesh. 

Et puis on allait pas se mytho, qu'elle ait des sentiments pour moi à quinze piges, pourquoi pas, j'étais plus vieux, plus expérimenté, j'étais beau et j'savais que mon côté mystérieux plaisait. Bref, c'était le fantasme de plein de petite go en chaleur. Mais elle en avait dix huit, presque dix neuf, elle avait un mec, elle pouvait pas m'aimer moi. 

Et sah, je lui avais pas demandé de me sauter dessus quelques heures plus tôt. J'étais pas l'unique responsable. Et pareil, la première fois, c'était elle qui avait dit qu'elle le voulait alors que moi, j'étais partie pour me barrer. En soi, ma seule responsabilité avait été de l'embrasser à la première soirée. Poussant un lourd soupire, je me jetais dans mon canapé, me roulant un joint avant de le fumer en fixant mon plafond. J'en avais besoin, vraiment. 

Irène énervée, je souriais.

C'était quelque chose quand même. Et puis, je savais pas si c'était le fait qu'elle ait plus d'expérience mais ça avait été terriblement mieux que la première fois, plus sauvage et franc. Un léger sourire aux lèvres, je fixais le nuage de fumer, me repassant dans la tête cette scène totalement surréaliste. 

M'approche plus qu'elle avait dit.

Elle était golri la gamine à me dire de rester loin d'elle ; jusqu'à preuve du contraire, c'était elle qui me sautait dessus. Moi je faisais strictement rien. Elle prenait la tête, cette go, c'était chiant. Et le pire, c'était que je pouvais même pas en parler à qui que ce soit parce que ce serait rompre le pacte qu'on avait fait et que moi, tous mes potes avaient un lien plus ou moins direct avec son grand frère. Bsarthek l'ambiance.

Qu'est-ce qu'elle était bonne quand même.

Je finis par pousser un soupire, chassant rapidement les images de ma te-té et tirait longtemps sur mon joint, songeant que je ferais mieux de dormir jusqu'à demain, histoire d'oublier un peu. Ou alors, je me bourrais la gueule. C'était aussi une bonne idée. Parcourant les différentes conversations de mes potes, histoire de voir si y avait pas une soirée de prévu, je tombais sur un message d'Elite annonçant qu'il avait quelques prods. C'était peut être bien, ça aussi, écrire. 

Partant à la douche, j'enfilais un sweat, un jean et une casquette. Et je me retrouvais rapidement dans le RER, à croiser les doigts pour pas croiser la police ferroviaire. J'avais oublié mon pass navigo et on allait me péter les couilles encore une fois. 

Un peu de mauvaise humeur, le cerveau en vrac, pataugeant dans le cambouis avec Irène et ses mouvs que je comprenais pas, je partais vers le quinzième, essayant de plus penser à la petite brune, sans succès. Et ça m'énervait carrément. Qu'elle vire de là, putain. 


17:02:21

Fin d'après-minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant