M a r s. 2 0 1 5 [ s u b. + ]

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On était à une grosse soirée et je me mettais une race parce que j'avais vu Irène à un moment. C'était complètement débile parce que j'étais celui qui l'avait tej mais la revoir, elle et son petit cul, elle et son rire, j'voulais juste nous enfermer dans une chambre et la prendre sauvagement, lui rappeler que je suis le seul à lui donner autant de plaisir dans un pieu. Mais y avait Xavier. Ce putain d'enculé de Xavier. 

Je devais me calmer. 

Relevant la tête en calant mon verre, je croisais le regard suspicieux de François, me faisant grimacer parce qu'il faisait partie de ceux qui me connaissait le plus, et je savais très bien qu'il me guettait depuis quelques jours parce que j'étais trop sur les nerfs pour qu'il se soit rien passé. Me servant un autre verre que je calais rapidement, j'allais pour un troisième quand une go s'installa à cheval sur moi, sa robe moulante remontant quand elle écarta les cuisses me permettant de voir la dentelle blanche de son string. 

Enchanté, hein. 

Me faisant sourciller, je relevais la tête vers la demoiselle, tombant sur un regard de chat et un sourire espiègle. Je buvais mon verre en ne la quittant pas du regard alors qu'elle jouait avec les poils de ma barbe. Elle attrapa finalement mon bob et je bougeais pas : j'étais passé chez le coiffeur, je m'en foutais complètement, j'avais rien à cacher.

- Bigo, j'entendis sur ma droite 

Tournant la tête, j'attrapais le joint que me tendait Théo avec un mouvement de tête pour le remercier. Me reposant dans le canapé, je détaillais la jolie latine sur moi, alors qu'elle discutait avec une autre meuf, leur main dans deux petits sacs, les fouillant comme si elles pouvaient mettre cent-trente mille choses. 

La brune sortit un rouge à lèvres qu'elle prit soin d'appliquer sur la bouche pulpeuse de l'autre. Un sourire amusé, je glissais ma main sous sa robe, la prenant par surprise parce qu'elle sursauta, elle me coula un regard avec un sourire et reporta son attention sur la demoiselle à ses côtés. Une dizaine de minutes plus tard, l'autre s'éloigna et deux mains manucurées se glissaient dans ma nuque. L'embrassant d'un coup, elle soupira contre mes lèvres et on était clairement à deux doigts de ken sur le canapé. Devant mes khos. 

Le jean étroit, elle me tira le poignet pour m'emmener dans un endroit plus tranquille et avant que j'ai le temps de comprendre pourquoi on était dans une pièce aussi étroite, elle tirait déjà sur mon jean, embarquant mon boxer et je me mordais la lèvre en me voyant disparaitre dans sa bouche. Attrapant ses cheveux dans mon poing, je soupirais de plaisir et fermant les yeux, c'était une autre bouche que je voyais sous mes paupières, fronçant les sourcils, je les rouvrais vite, la redressant un peu brusquement et elle soupira quand mes doigts se glissaient en elle, rapidement remplacer part ma queue. Et j'étais clairement pas tendre dans mes coups de reins, je voulais faire disparaitre Irène de mon crâne. 

Je prenais comme un enculé. Je m'en foutais de cette meuf et c'était horrible, elle avait rien demandé. 

Nos affaires finies, je bouclais la ceinture de mon jean avant de croiser le sourire de la demoiselle qui venait de glissait son string dans ma poche. Un faux sourire aux lèvres comme réponse de ma part, elle quitta la pièce satisfaite, et moi, j'étais un vrai bâtard. Parce que le plaisir avait été présent que quand mon cerveau de toxico m'avait renvoyer l'image d'Irène. 

Retournant auprès des gars, je me roulais plusieurs joints parce que j'avais décidé de m'enfumer le cerveau complètement histoire d'oublier complètement ce fiasco total, après le cinquième stick roulé, j'attrapais la bouteille de Gin devant moi et j'allais surement me rendre malade parce que j'étais pas le plus fan de cet alcool mais si ça me permettait d'oublier le dégout profond de moi-même que je ressentais, j'allais pas me plaindre.

Je participais pas mal aux conversations et puis doucement, je me retrouvais à végéter en fixant le plafond blanc, le cerveau complètement vide, j'appréciais la sensation et j'étais plus capable d'aligner deux mots et deux pas. Et j'avais plus aucune notion du temps, puisqu'Eff me tira juste un grognement lorsqu'il me redressa, me tirant dehors, et le mix de l'air frais, de l'alcool et des joints me retourna le bide alors je le repoussais pour aller dégueuler dans les arbres sous les grognements de mon pote dégoûté. 

J'étais minable putain. Je me faisais tiep.

- J'ai récupéré une bouteille d'eau, soupira la voix d'Ivan 

Il me parla rapidement et j'étais pas sur de tout capter mais j'haussais les épaules alors l'eau fraiche coula sur sa nuque, me dégrisant un peu, et il me tendit la bouteille histoire que je me nettoie l'haleine de chacal. J'étais dans un état pitoyable et si on se faisait arrêter, j'étais bon pour la cellule. 

Eff me tira une nouvelle fois alors que le RER s'arrêtait et il jura en voyant la police ferroviaire. Grimaçant, j'essayais de me tenir droit mais c'était mort, Jazzy soupira en sortant mon billet de RER et son pass navigo après qu'ils l'aient demandé avec nos pièces d'identités. Je tanguais un peu en patientant et je fermais bien ma gueule. J'avais pas envie de finir ma nuit au comico et embarquer les reufs avec moi.

- Votre ami va bien ? demanda le chauve en retrait
- On rentre de soirée, il est bourré mais on s'en occupe, fit calmement Eff
- J'suis désolé, je soufflais aux gars, pensant qu'ils allaient nous embarquer, parce que ça servait à rien de mentir.
- Vous habitez où ? s'amusa le brun qui contrôlait nos papiers 
- Auber, je marmonnais, histoire de montrer que j'étais pas défoncé au point d'oublier mon quartier, il hocha la tête
- Bon allez-y, soupira-t-il, et puis éviter de vous foutre à l'envers la prochaine fois, railla-t-il 
- Mais j'ai le coeur brisé, je marmonnais 

Comme si ça justifiait tout. 

Les gars se jetaient un regard et les trois policiers m'offraient un sourire pas trop concerné, en même temps, ils étaient pas là pour ça. Eff me traina après leur avoir souhaité une bonne journée. Chez moi, je tomba directement dans mon lit et Ivan retira mes pompes avant de soupirer.

- Deen, qui t'as brisé le coeur ? 
- Une go. Et aller vous niquer, je suis plus assez bourré pour parler de ma ive. 

EffGee lâcha un rire et je le suivais. Sans trop savoir pourquoi. Les gars s'installaient dans mon lit et je grognais mais les virait pas, parce que flemme. Alors que j'allais m'endormir, Ivan soupira.

- Tu l'aimes encore ? 
- Frère
, je marmonnais 
- Mais on a capté que t'allais pas bien, Bigo, ça fait des piges complètes que tu t'es pas retourné le cerveau à ce point. On s'inquiète juste. 

Je me mordais la lèvre, parce que j'avais envie d'en parler, de savoir que j'étais vraiment le premier con sur terre à être débile à ce point. Mais j'avais promis. Ils avaient pas besoin de savoir que j'avais ken Irène. Que j'étais piqué d'une go trop jeune et en couple, en plus. Mais surtout de la reuss de Ken. Pourtant, peut être parce que j'avais vraiment besoin de vider mon sac, je poussais un grognement et croisait le regard de mes deux gars. 

- J'suis amoureux d'une go en couple. 
- Ça arrive, suffit de l'oublier, pas besoin de se mettre minable, elle est inaccessible. 
- Pas vraiment, on a ken régulièrement jusqu'à la semaine dernière. 
- Putain
, marmonna Ivan, depuis combien de temps ? 
- J'sais pas, quelques mois. 
- Merde Deen
, râla Eff, y a vraiment que toi pour les plans bourbiers comme ça. 

Je riais. Parce que c'était vrai mais en plus, je les cherchais de ouf. 


16.04.2021



Fin d'après-minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant