A v r. 2 0 0 9

190 8 0
                                    


Je poussais un soupire en me jetant dans mon canapé, la séance de studio avait été chaotique et j'étais pas du tout dedans. Lessivé, je fermais les yeux, revoyant la petite grecque et je grognais en me sentant durcir. J'étais un putain de pervers dégueulasse parce que ça me faisait ça depuis que j'avais quitté son lit au petit matin il y a une semaine, sans un mot, sans la réveiller. 

Alors, je vous arrêtais de suite : on avait clairement pas ken parce que sinon, j'aurais pas autant les couilles en feu. Mais j'avais fait monter la température un peu, dans la limite de ce qu'une adolescente de quinze ans pouvait consentir. Et puis, je serais pas le mec bourré et défoncé qui lui aurait prit sa virginité en rentrant d'une soirée. J'voulais pas cette étiquette. Donc bref, j'avais eu un rapide aperçu de ses gémissements et de son regard fiévreux. Et ça me rendait ouf ; j'voulais la posséder entièrement. 

Un vrai chien de la casse. 

Mais en attendant, mon envie de sexe me détournait de mon rap et j'étais pas trop fan, m'enfermant dans un délire de frustration. Et je pensais vraiment que me taper une autre meuf me calmerait mais même pas, mon cerveau s'est complètement fait un film tout seul et même si j'avais jouis, je m'étais retrouvé encore plus frustré d'avoir envie de la petite brune. 

Ayant définitivement le barreau, je décidais de prendre une douche, histoire de me rafraichir les idées. Parce que je refusais de me donner du plaisir en pensant à une petite go mineur bien trop innocente. J'étais pas dégueulasse à ce point là. J'essayais de me rassurer comme je pouvais. 

La douche terminée, je sursautais en entendant ma sonnette, manquant de me casser la gueule. Allant directement ouvrir la porte, j'avais juste prit le temps d'enfiler un boxer et j'aurais clairement du regarder dans l'oeil de boeuf avant de croiser le visage rouge d'Irène. Elle ouvrit la bouche, la refermant, plusieurs fois, avant de déglutir, me détaillant de la tête aux pieds et s'inviter dans mon appartement. 

Moi, j'étais duper, comprenant pas trop ce qu'elle foutait là. Et encore moins quand je sentis un smack sur mes lèvres, me laissant complètement dans la semoule. Wesh ? C'était quoi ça encore ? J'avais trop fumé nan ? Parce que clairement, la dernière fois, c'était à cause de la fume et juste, aujourd'hui, même si le studio s'était rapidement transformé en aqua, j'avais pas forcément fumé beaucoup. Je devais resté focus, étant donné que j'y arrivais déjà pas a jeun. Et avoir son odeur contre moi, la douceur de ses lèvres, et puis même, elle venait pas du quinzième jusqu'à Auber juste pour ma gueule. C'était impossible. 

- Deen, murmura-t-elle, complètement rouge 

Elle fixait ses pieds et je crois que mon manque de réaction était monté dans son cerveau comme un refus mais je savais plus trop, j'avais le coeur qui me disait d'y aller et le cerveau qui me rappelait que quinze ans, c'était même pas la majorité sexuelle. J'avais envie, vraiment. Je crois que c'était même le mieux pour ma santé mentale, mais c'était pas le moment d'être un enculé à penser qu'à ma gueule. Irène était vierge et jeune. J'étais l'adulte. Fallait que j'agisse comme tel.

Elle bafouilla des excuses, avant de me tourner le dos, m'enivrant de son parfum doux et légèrement fruité. Et je la rattrapais, dans un geste que j'arrivais pas trop à comprendre. Mon corps avait agis tout seul et mon cerveau était partie en Tanzanie ce tarba. 

- Pourquoi ? je soupirais, essayant de retrouver un semblant de conscience 

Et je crois qu'on était dans le même état, parce que wallah, on se fixait depuis un bon moment déjà sans bouger, juste nos respirations qui se faisaient entendre. Et finalement, elle ferma les yeux, inspirant un grand coup avant d'hausser les épaules. 

- J'y pense depuis une semaine, sa voix était qu'un murmure mais bizarrement, je l'entendais fort, ce que tu m'as fais ressentir cette nuit-là ..., de nouveau complètement rouge la petite Samaras
- C'est tes hormones, Irène, ouais, bravo mon gars, remettons lui toute la faute sur le dos, nan parce que la dernière fois, c'était pas ses doigts à elle qui titillait son clito à la faire jouir. 

Et vu le haussement de sourcil qu'elle me renvoya, en me détaillant de la tête pied, s'arrêtant sur mon boxer et ma demi-molle. J'étais clairement pas crédible. Et elle était parfaitement consciente qu'elle était pas la fautive. 

- Peut être, elle se passa une main dans les cheveux, me faisant vriller, mais j'ai le ventre en feu quand je repense à ce soir-là. Et j'sais, pour avoir grandit avec un frère, que je suis pas la seule qui en a besoin. 
- Mais j-
- Ça reste entre nous, Deen, juste toi et moi, une fois, pour ..., 
elle se mordit la lèvre, calmer tout ça, je te promets. 
- Moi ? 

Je craquais, je craquais littéralement devant son regard sombre, emplis d'envie et son hochement de tête me serra encore plus le bide. Irène dégageait déjà quelque chose de très adulte et elle avait une maturité semblable à celle de son frère - encore que, ça pouvait se discuter sur certains moments- mais je supposais qu'avoir grandit avec des gens plus vieux, ça poussait à grandir également. Bref, parfois, elle me prenait littéralement de cours avec ses réactions d'adultes comme maintenant. 

- Oui, toi, tu me plais, et je veux que tu sois mon premier. J'ai décidé, c'est toi et pas un autre.

Moi et pas un autre. 

Je glissais ma main sur sa joue, me mordant l'intérieur de la mienne. 

- Juste une fois ?
- Juste une fois. 
- J'sais pas si je ... 
- Je te demande pas de changer.

Ouais mais princesse. C'est pas une question de changer, c'est que ma virginité, je l'ai perdu y a déjà quelques années, et que je crois que je me suis réellement jamais tapé de vierge. J'ai jamais su trop être sérieux dans mes relations et mon premier amour, on s'est quitté avant de le faire, justement. Et j'étais pas sur qu'avec mes pratiques sexuelles actuelles, mes mauvaises habitudes d'être un peu brusque parce que les nanas que je prenais savaient encaisser et n'étaient pas à leur première fois, j'irais pas lui faire passer le goût de recommencer. Sans compter que j'aimais le sexe un peu bourrin moi. Et que j'étais plus le genre à prendre d'abord et donner après.

- Mickaël, murmura-t-elle, s'il te plait. 

Est-ce que ça faisait de moi un enculé si j'acceptais ? Parce que finalement, la nana était plus que consentante, c'était elle qui venait me chercher et j'en avais terriblement envie. J'allais pas mytho. Mais vas-y, Nekfeu allait me détruire si il l'apprenait, elle avait beau me certifier qu'elle irait pas le crier sur tout les toits, elle pouvait en parler à une pote, qui le répèterait et un jour, ça atterrirait dans les oreilles de Ken. Et c'était un peu le genre de gars que j'avais pas envie de perdre ; je l'adorais ce gamin, il était bon délire et on avait un bon feeling. 

- Aie putain ! grognais-je en me tenant le ventre 

Cette folle venait vraiment de me pincer la peau de mes abdos, dans le plus grand des calmes. Je la fusillais du regard et elle m'offrit son sourire mutin. Le genre de sourire que Ken avait avant de faire une dinguerie, ou d'aller faire son vieux charo, mais il ajoutait le mouvement de sourcils, quand c'était comme ça. Là, je savais pas trop à quoi m'attendre. Je connaissais pas tant Iris que ça.

- Bah quoi, Mike, c'est moi qui vais devoir te rassurer peut êt-
- Ta gueule Ré
, et pour appuyer mes propos, je l'embrassais 

Je vous avais déjà dit que j'avais un égo de merde et que lorsqu'on le touchait, je pouvais faire les pires conneries ? Non ? Parce que je vous le dis. Irène Samaras criera mon prénom aujourd'hui. Fallait pas me chercher. Et tant pis pour le reste.




22:12:20


Fin d'après-minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant