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- Frère, tu m'écoutes ? 

Jusqu'alors penché sur mon téléphone, les sourcils froncés, je relevais la tête pour croiser le regard blasé d'Alpha. Comprenant que je l'écoutais pas du tout, il me tchipait, jetant un regard soulé à Louis. Je me sentais presque peiné pour lui mais je pouvais pas m'empêcher de reporter mon attention sur l'étrange story de ma go. 

Je comprenais pas. 

Il était tard, j'étais surement fatigué. 

C'était sûr même, j'avais rêvé. 

Alpha se calma en comprenant que j'étais pas du tout dans le mood pour s'approcher de moi, l'inquiétude prenant le dessus. Il me questionna vite fait et jeta un regard par dessus mon épaule, je sentis sa respiration se couper et un sourire prendre possession de ses grosses lèvres avant qu'il s'éloigne, feignant une ignorance qu'il savait pas faire. Si Alpha était mauvais quelque part, c'était pour jouer la comédie. J'avais envie de le taper fort avec sa tête de con. Louis prit alors la porte, après avoir visionné la story de ma petite femme. J'étais perdu devant leurs réactions à eux là.

- Attends, t'étais pas au courant ? 
- J'ai l'air d'après toi ?
je grondais 

Irène venait de poster une story depuis une demi-heure. C'était une photo de oim endormis et si j'avais autant bloqué, c'est parce qu'elle tenait un test de grossesse, avec deux barres et la photo pouvait pas dater de Nahia parce que j'avais pas les cheveux courts, comme maintenant. Et elle avait signé par un "Joyeux Anniversaire" cette folle. 

J'étais pas du tout contre l'idée mais putain, fallait pas faire des dingueries pareilles. Un peu fébrile, mon cerveau commençant à capter que j'allais être daron, surement, encore une fois, je portais mon téléphone à mon oreille, écoutant le ventre noué les sonneries pour tomber sur sa messagerie. Elle bossait après tout. 

La gorge nouée, la voix trop grave, je lui demandais de me rappeler dès qu'elle pouvait, puis je lui rappelais que je l'aimais et je raccrochais, fixant les deux gars qui semblaient attendre comme moi. Un peu déçu de pas avoir plus d'info, je poussais un soupire et me réinstallait dans le canap', le cerveau ailleurs, je sursautais lorsque la porte s'ouvrit d'abord sur ma mère. Ma daronne putain. 

Je jetais un regard perdu aux gars, répondant maladroitement à la première femme de ma vie qui me souhaita un joyeux anniversaire et elle me félicita en même temps, dans une tendre émotion qui me donnait envie de pleurer moi aussi. Et là, mon cerveau, il captait que c'était pas une blague, pas quand je voyais ma mère. 

- Elle est où ? je fixais mon propre frère qui haussa les épaules, foutez-vous pas de ma gueule, elle est où ? parce qu'elle devait certainement pas bosser avec toutes ces surprises
- Je crois que je l'ai vu dehors, annonça Ivan en me souhaitant un joyeux anniversaire. 

Je le remerciais d'un signe de tête, embrassais le front de ma mère avant de me tailler dehors. J'avais besoin de la voir, de comprendre. Le Scroums était là, avec ma fille qui en me voyant gigota des bras de Ken pour venir me taper dans les jambes. Je la réceptionnais lui mordant les joues sous son rire enfantin, je lui embrassais la joue, enfonçant mon nez dans son cou, la chatouillant avec sa barbe et inspira son odeur de bébé. J'étais vraiment piqué de ma gamine. 

- Princesse, retourne avec Tonton, je dois aller voir Maman. 
- Pou-

Je cherchais pas plus quand j'entendais sa voix plus loin, au téléphone alors qu'elle secouait la tête, de dos, me laissant voir son fessier bandant dans un boyfriends. Elle portait une veste à son reuf et je m'arrêtais en comprenant que la discussion semblait plutôt sérieuse. 

Fin d'après-minuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant