Recueil d'os bxb(kpop) 1.0

Os 51

NCT 127, JohnnyxMark

Une balle s'écrase à quelques millimètres de mon oreille et je continue ma course effrénée, le coeur battant à mille à l'heure. Les cris et les aboiements dans mon dos me paniquent encore plus et je dérape dans la montée, un des soldats me tirant de nouveau dessus.

Je me redresse aussi vite que possible, l'adrénaline me poussant en avant et je gravis les derniers mètres qui me séparent du promontoire rocheux et surtout, de la forêt. Mon coeur résonnant dans mes oreilles, je m'engouffre entre les branches étroites des bois et cours encore, les chiens n'étant pas loin derrière moi.

Précipitamment, je survole une souche en décomposition, entendant un des bergers allemands arrivé derrière moi et j'accélère encore, un seul objectif en tête. M'échapper.

Au milieu des entrelacs d'arbres, de buissons... Mon avancée est plus compliquée mais plus une balle n'est tirée, la visibilité étant trop réduite pour les soldats. Le souffle erratique, je ne ralentis pas pour autant, escaladant difficilement un rocher assez haut et courant encore dès que mes pieds retouchent une surface dure.

Les cris de mes poursuivants se rapprochent encore et j'entend le bruit caractéristique d'un fusil automatique que l'on arme, glaçant mon sang dans mes veines. Je me jette au sol au moment une rafale de balles me survole, je me redresse quasi-aussitôt, un des chiens ayant réussi à escalader mon perchoir se jetant sur mon corps. Je lui balance un violent coup de pied avant de reprendre ma course, complètement contrôlé par l'adrénaline, je n'ai plus la notion de d'impossible ou d'irréalisable humainement, tout ce qui compte est fuir, fuir le plus loin de tout ça.

Mes jambes se mettent en mouvement toutes seules, et je contracte tout mes muscles pour bondir au dessus d'un rocher, tout les sens décuplés par la panique. Je sors d'entre les arbres pour arriver dans une espèce de clairière longée par la rivière. Enfin !

Le sifflement d'un projectile de fusil résonne près de mon oreille et j'augmente encore ma vitesse, oubliant toute mes limites, fuir, fuir, toujours fuir. 

Mon corps heurte l'eau glaciale du torrent et aussitôt, je me mets à nager, suivis de très près par les chiens. Le courant, particulièrement fort, m'entraine un peu malgré ma lutte pour y résister et une nouvelle volé de balles s'écrase dans les flots à ma droite, créant une terreur augmenté dans mon ventre. 

J'entend les soldats crier, n'osant sans doute pas se risquer dans la rivière, dangereuse, surtout en cette saison et un regain d'énergie, encore plus puissant qu'avant, vient rejoindre mon adrénaline, me faisant redoubler mes mouvements. Je coule brièvement, ma tête est immergée durant une fraction de secondes et je remonte, luttant contre la force des flots.

Mes bras s'agitent pour me maintenir à la surface et avancer dans l'eau froide. Un des chiens pousse un glapissement, sans doute emporté par le courant et je sens de l'espoir poindre au fond de moi. Aller, encore un effort et je pourrais fuir. Fuir, toujours fuir.

J'atteins enfin l'autre rive et je me hisse hors de l'eau. Une détonation résonne de l'autre coté de la rivière et une estafilade rouge se trace sur mon bras. Je me remet aussitôt à courir pour gagner le couvert des arbres devant moi et je vois une branche éclater juste à coté de moi avant de finalement me réfugier à couvert.

Je reprend ma course folle, ne cherchant pas à savoir si les soldats me suivent ou non. L'adrénaline, encore bien présente en moi, me permet de poursuivre ma fuite sans ralentir. Je ne dois pas être là quand les hommes réussiront à rejoindre cette rive, je dois être le plus loin possible d'eux à ce moment là.

Je ne vois même pas les arbres autour de moi tant je suis focalisé sur ma course, tout est réduit à de vagues trainés de couleurs. Je ne sais pas depuis combien de temps je cours, mais je ne m'arrête pas, poussant mon corps dans ses ultimes limites, hors de question de m'arrêter tant que je peux être repris, enfin abattu même.