Étoile De Vénus

Chapitre 25

HEATHER

- Heather !
J'entends mon nom au bout du couloir, mais je n'arrive pas à distinguer qui c'est. J'essaie de plisser les yeux pour savoir si c'est bien elle, ou si ce n'est que mon imagination qui me joue des mauvais tours.
- Heather ! Je t'ai cherché partout ! Es-ce que ça va ? Il s'est passé quoi ?
Sa voix met de plus en plus familière. Je reconnais cette silhouette, c'est Charlie !
Elle avait le souffle coupé lorsqu'elle est venue s'asseoir près de moi dans la salle de bain.
C'est si agréable de sentir la présence d'une personne qui ne voudra jamais vous blesser, ou même vous trahir. C'est encore plus réconfortant lorsque Charlie me sert fort dans ses bras.
- Viens on va rentrer chez moi, tu pourras te reposer. D'accord ?
Elle était si calme et reposé, contrairement à moi qui ressentait une tempête qui n'avait simplement qu'à être déclenchée. Seth a glissé sa main sur ma cuisse et j'arrêtais pas d'avoir des putains de flash de lui, de mon père, de Ash, de la femme dans la rue, de toutes ces choses obscènes...
Je pouvais pas faire ça. Je me suis retrouvé comme paralysé à sentir sa main glisser sur moi. Puis c'était plus fort que moi...
- D'accord... Dis-je avec la voix épuisée.
Je la suis, me faufilant entre ces corps en sueur qui se collent à moi.
J'ai juste besoin de prendre mon sac et mon manteau dans le hall d'entrée. Je descends donc les escaliers en titubant près de Charlie qui m'aide. J'ai la tête qui tourne et c'est comme si elle allait exploser. Cette sensation est épouvantable ! Plus jamais je boirais autant de verres d'alcool !
Lorsque je retrouve enfin mes affaires, je remarque deux filles qui me sont familières. Je suis persuadée de les avoir déjà vu quelque part.
Oh mais attends ! Non c'est pas possible. Ça peut pas être elles. Mais pourtant, plus je les observent et plus je suis sûr que ce sont les deux filles qui étaient dans les toilettes le jour où on étaient allés Charlie et moi manger ensemble.
Je m'approche de plus en plus d'elles et j'écoute malencontreusement leurs conversations :
- J'arrive pas à croire que Seth s'est pris un râteau par une meuf aussi facile ! Si j'aurai été à sa place je l'aurai laissé me baiser pendant des heures !
Es-ce que j'ai bien entendu ce qu'elle a dit ?! Non.., il peut pas avoir parlé de ça à tout le monde... C'est pas possible !
L'autre fille prend la parole et ça m'anéantie encore plus :
- Je l'ai entendu dire qu'il finira par la baiser cette meuf ! Il a promis d'aller jusqu'au bout avec elle et la faire jouir jusqu'à ce que les voisins se plaignent !
Bordel, c'est qui ce foutu mec que j'ai rencontré ! J'ai l'impression de sentir la douleur encore plus intensivement que d'habitude à cause de ce putain d'alcool ! Je croyais que c'était quelqu'un de bien, de tendre, de gentil.., mais faut croire que j'ai donné ma confiance trop tôt... Comme une idiote.
Je dois le retrouver. Je dois retrouver Seth et comprendre tout ça.
- Charlie, je dois chercher Seth. Je me retourne pour être face à elle mais elle a l'air confuse.
- Tu pleures ? Ça va ? Pourquoi tu dois le retrouver ?
Je sens à peine mes larmes couler sur ma peau, la musique de la fête me paraît de moins en moins forte, contrairement à cette douleur insupportable qui envahit toute ma poitrine.
Je me retourne sans faire attention à ce qu'elle dit, et je fonce chercher Seth, sans même réfléchir à ce que je vais lui dire.
J'ai senti mon cœur bondir dans ma poitrine si fort que j'en ai perdu le souffle lorsque je l'ai aperçu à quelques mètres de moi.
C'est pathétique tout ce que je ressens à ce moment précis. Mes mains tremblent et mes larmes coulent à flots sur mes joues brûlantes.
Il est là devant moi entouré d'un tas de personnes, et je suis là à le regarder perdue et en même temps brisée.
Je finis par sécher mes larmes, et m'avancer de plus en plus vers lui, anéanti, angoissée, et furieuse de ce qui est sortie de sa bouche. Sa bouche qui a épousé la mienne durant quelques secondes.
- Putain, c'est quoi ton problème ?! Il se retourne surpris, comme tout monde.
- Heather ?! Je croyais que tu étais partie.
Ma respiration s'accélère de plus en plus et c'est là que je n'arrive plus à contrôler mes émotions.
- Fous toi de moi encore !
M