Le cœur de la demoiselle lui fit tellement mal qu'elle eut encore plus envie de pleurer. Elle sauta du lit, saisit son peignoir et sortit de la chambre. Elle enfila son presque seul vêtement une fois la porte close, avant de faire quelques pas pour s'éloigner des deux hommes. Était-elle en train de tout dramatiser à cause de l'alcool ? Elle l'ignorait. L'unique chose dont elle était sûre, c'était qu'elle se sentait trahie.
La blonde entra dans la première pièce sur sa droite, une salle de bain et alluma la lumière de son poing. Elle ne prit pas la peine de fermer à clé, certaine que personne n'allait la déranger.
Elle était bête, si bête. Elle savait bien que ce jour allait arriver. Sam faisait tout depuis plusieurs années pour réussir. Et elle était tellement égoïste qu'elle trouvait le moyen de partir presque en courant alors que son petit-ami réalisait son rêve.
Ils étaient trop différents.
Les mains sur la vasque parfaitement blanche de l'évier, la blonde serra des dents. Elle avait envie de hurler, de casser ce miroir qui lui renvoyait son image triste enveloppée dans un fin peignoir.
Johanna se passa un peu d'eau sur le visage et resta plantée devant la glace pendant plusieurs secondes, sans rien faire d'autre qu'observer ses yeux bleus qui lui paraissaient si pathétiques.
La jeune femme poussa un soupir triste. Si Sam n'avait pas su comment lui dire, c'était bien parce qu'il était certain qu'elle allait réagir comme cela.
Elle était égoïste.
Affreuse.
Détestable.
Elle aussi faisait tout pour réaliser son rêve, quitte à devoir arrêter ses études de commerce si elle perçait dans le milieu du mannequinat... Elle était obligée d'avoir un plan de secours, car elle n'avait pas la fortune des parents de Sam ou encore cette magnifique maison qu'ils lui avaient offerte pour ses dix-huit ans. Et désormais, son futur à lui était assuré. Mais celui de Johanna...
Une larme vint couler dans le lavabo, à l'image de son cœur qui pleurait et souffrait en silence.
Johanna dramatisait la chose à cause de l'alcool, c'était ce qu'elle tentait de se dire. Tout allait bien se passer le lendemain, et elle se rendrait compte que Sam et elle allaient toujours pouvoir passer du temps ensemble.
La jeune fille se lança une gerbe d'eau sur le visage. Eau qui coula délicieusement dans son cou, comme les caresses de...
La blonde secoua la tête, honteuse. Tentant de reprendre ses esprits, elle n'entendit même pas la porte s'ouvrir. Elle remarqua qu'elle n'était pas seule que quand deux mains vinrent se poser sur ses hanches.
– Sam je... Commença la jeune fille en relevant son visage.
Elle se heurta à l'image d'Ian la tenant dans ses bras. La blonde fit volteface et poussa le brun de toutes ses forces. Il recula sous la surprise, ne pensant sûrement pas qu'elle allait l'envoyer valser aussi férocement.
– Tu te prends pour qui à la fin ?
La tristesse et l'apitoiement furent remplacés par colère. C'était bien mieux de lui péter un câble dessus plutôt que de pleurer comme un bébé.
– Tu pelotes la petite-amie de ton meilleur pote, cracha-t-elle en s'approchant d'un pas.
La jeune femme posa son index sur les pectoraux d'Ian, menaçante.
– Tu fais du voyeurisme.
Elle appuya en même temps qu'elle continuait d'avancer. Elle avait l'impression d'être une lionne, dangereuse et effrayante. Mais il n'en était rien.
– Je t'arrête tout de suite chérie, la coupa-t-il dans sa morale digne d'un film catholique.
Le brun attrapa son poignet et de son autre main attira Johanna par la taille.
– Tu t'es laissée peloter, susurra le photographe à son oreille.
Les doigts d'Ian touchèrent doucement sa colonne vertébrale à travers le tissu, remontant jusqu'à sa nuque. La blonde eut un frisson et expira son air un peu trop fort, montrant qu'elle appréciait cela.
– Et tu prenais ton pied pendant que je te regardais gémir avec Sam.
Il lâcha son poignet et sa main descendit suavement le long de son bras, effleurant sa peau sensible. Il attrapa le nœud du peignoir en la lorgnant avec désir.
Johanna ne faisait rien, hypnotisée par sa sensualité. Le brun tira sur le morceau de tissu d'une lenteur calculée, se mordant les lèvres face au visage rosi de la demoiselle.
Le nœud se défit, laissant l'habit retomber sur les côtés et dévoilant le corps presque nu du mannequin.
La jeune femme ne voulait qu'une chose : sentir ses mains sur ses hanches, ses cuisses, ses seins. Elle désirait plus que tout dévorer sa bouche et son cou, affamée.
Les mains du photographe se calèrent sur sa taille marquée, provoquant un frisson de plaisir à leur passage. Elle poussa un léger gémissement ressemblant à un soupir sans cesser de regarder Ian. Ses doigts experts descendirent le long de son corps, caressant au passage ses fesses musclées et ses cuisses. Il la souleva comme si elle ne pesait rien et elle s'accrocha à son cou. Quand il la posa sur le rebord du lavabo, elle fondit sur ses lèvres et se colla contre lui, cambrant son dos pour le sentir contre elle.
La tristesse de cette trahison la poussait à s'abandonner à des choses horribles.
Il fit glisser le reste de son peignoir, qui ne cachait plus rien, le laissant tomber sur le sol. Elle ne portait qu'une petite culotte, et le regard plein d'envie qu'il lui jeta l'excita encore plus.
Johanna se mordit la lèvre inférieure et passa ses mains sous le teeshirt de son partenaire. Elle se félicita en sentant les muscles du photographe se tendre à son contact. Elle l'embrassa de nouveau tandis qu'il empoignait ses chevaux dorés dans sa paume.
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Nuée ardente
Short StoryDes nouvelles sexys, sans tabou, renversantes... Des nouvelles écrites pour vous, qui vous feront frissonner, rêver et qui vous maintiendront éveillés toute la nuit. Je suis responsable de ce que j'écris pas de ce que vous lisez. Enjoy ! ♪