Soirée entre voisins - Partie 2

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Elle se baissa, passa sous la table de son salon. À quatre pattes sous la nappe, ses mains baladeuses ne cherchaient pas le couvert, mais plutôt Vincent. Ses paumes brulantes remontèrent le long de ses mollets, puis de ses cuisses. Alors qu'elle n'avait encore rien fait, elle pouvait déjà voir l'excitation poindre le bout de son nez.

Vile tentatrice, elle posa ses doigts vernis sur l'érection naissante de Vincent. Il eut un sursaut, mais se contint.

– Vous trouvez ? Demanda la naïve Clara.

– Il fait un peu sombre, mais ne vous inquiétez pas.

Elle caressa son membre à travers le tissu, l'embrasant davantage. Au lieu de s'éloigner d'elle, comme l'aurait fait un homme moral et marié, il rapprocha son sexe de la femme.

Lucinda tira lentement sur sa braguette, prolongeant le plaisir.

– Je ne sais pas où est tombée, cette fourchette, se plaignit la brune.

Elle déboutonna le pantalon de Vincent, le fit légèrement glisser le long de ses cuisses et passa sa main sur son caleçon. Son pénis était tellement dur qu'il aurait aisément pu la pénétrer de suite. Mais non, la séductrice adorait prolonger l'attente.

Elle massa son engin de ses doigts de fée. Elle était habituée à ce genre de petites faveurs et aux gémissements que ses proies tentaient d'étouffer avant qu'ils ne soient entendus. Elle rapprocha sa tête du sexe de Vincent, lécha le bout de son gland à travers le tissu. La jeune femme devait se l'avouer, elle-même éprouvait une certaine ardeur, et elle sentait son vagin la picoter.

Vincent sursauta et Lucinda frotta sa poitrine contre les cuisses de l'homme. La main sous la nappe, Vincent commença à se caresser, faisant naître un désir torride chez Lucinda. Ses doigts descendaient le long de son membre, remontaient, entraient à l'intérieur du caleçon...

Le blond bandait comme un taureau lorsqu'elle sortit de sous la table, la fourchette enfin retrouvée. Elle jeta un regard évocateur et ensorcelant au jeune homme et montra sa « trouvaille ».

– Vous aviez marché dessus, susurra-t-elle de sa voix claire.

– Quel maladroit, renchérit sa femme en gloussant lentement.

La séductrice le jaugea un instant, fière de cet embrasement qu'elle avait su allumer.

– Vous voulez un café ? Demanda la brune.

– Oh oui, s'il vous plait.

Alors elle se leva, emportant avec elle le couvert pour le changer. Elle ne se déhancha pas jusqu'à la cuisine, elle ne s'abaisserait pas à ce genre de tentations qui n'étaient mille fois pas nécessaires. Vincent était déjà à ses pieds.

Elle posa la fourchette dans le lave-vaisselle, et sa deuxième trouvaille dans le tiroir. Elle referma ce dernier, jetant un ultime coup d'œil au téléphone portable qu'elle venait de dérober de la poche de Vincent. Elle poussa un soupir satisfait. C'était si simple.

L'hôtesse prépara le café dans la cuisine et l'apporta sur un plateau avec trois tasses. Elle donna la sienne à Clara, puis une seconde à Vincent, évitant scrupuleusement de le toucher. Une certaine frustration se peignit sur ses traits avant qu'il ne reprenne contenance. Décidément, ce petit jeu était des plus amusants.

Les deux invités burent lentement, tout comme Lucinda qui savourait avec délice sa première victoire. Clara et Vincent finirent par partir. Il était à peu près vingt-trois heures trente. Sur le pas de la porte, le couple se retourna vers elle.

– Merci encore pour votre accueil, lui dit la naïve.

Lucinda eut un sourire charmeur.

– Ça me fait plaisir, lui répondit la séductrice.

Elle insista sur le dernier mot avec une moue avenante. Ne s'en formalisant pas, la blondinette descendit la première marche du perron.

– Oh, reprit-elle, et merci pour les fleurs. Elles sont vraiment magnifiques.

Un nouveau sourire éclaira son visage lunaire, et elle releva le menton quand Vincent regarda dans sa direction. Il avait presque l'air irrité. L'homme avait plongé dans sa toile encore plus facilement qu'elle ne l'aurait cru. Il ne devait pas tenir tant que ça à sa femme...

Les deux partirent, laissant leur hôtesse seule chez elle. La brune s'activa. Elle commença par débarrasser la table, puis elle lava les plats, remit les quelques petites décorations à leur place. Puis, elle attrapa le portable de son voisin et le posa sur sa chaise, comme s'il était tombé de sa poche.

Lucinda eut un rire amusé et monta dans sa chambre pour se changer. Elle troqua sa magnifique robe pour un peignoir en satin qui épousait parfaitement ses hanches veloutées. Elle attendit que sa proie se présente à sa porte, car elle savait qu'elle allait bientôt arriver. Ils étaient des voisins en bons termes, alors pourquoi ne pas venir récupérer son portable ?

Lorsqu'elle entendit la sonnette, elle se leva de son lit langoureusement avant de pousser un soupir de satisfaction. Elle n'aura pas eu à patienter bien longtemps. Elle descendit les marches, la menant au salon et se dirigea lentement vers l'entrée. Quand elle ouvrit la porte, Vincent était sur le point de faire demi-tour.

– Désolée, j'étais dans ma chambre.

Elle eut un sourire charmeur, mais courtois.

– Vous avez oublié quelque chose ? Demanda la femme, feignant la surprise.

– Oui, mon portable.

Son ton était froid, ce qui amusa la séductrice au plus haut point. Il réagissait comme un enfant, ce qu'elle avait escompté.

– Je ne l'ai pas vu en nettoyant la table.

Lucinda croisa les bras, faisant mine de réfléchir.

– Vous êtes sûr que vous êtes venu pour votre téléphone ?

La jeune femme mit sa poitrine en avant, la tête légèrement penchée sur le côté pour faire retomber ses magnifiques boucles brunes sur sa peau. À l'air effaré de l'homme, elle éclata de rire. Il était vraiment vexé et outré par sa proposition, tout en étant dramatiquement attiré par l'interdit.

– Je plaisante, déclara-t-elle de sa voix de cristal. Je vais vous aider à le chercher.

Les deux fouillèrent un peu dans la maison luxueuse, déplaçant certains coussins du sofa sur lequel ils avaient bu l'apéro.

Lucinda se laissa tomber sur le moelleux canapé avant de pousser un soupir.

– À quoi vous jouez ?

Le ton presque cinglant de Vincent lui fit tourner la tête. Délicatement, elle croisa les jambes, de manière tout à fait calculée pour la séduction.

Nuée ardenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant