Les années oubliées des Maraudeurs

Chapitre 30: En retard

Lily était au milieu d'un champ éclairée par des rayons de soleil d'une rare douceur. Elle entendit des pas derrière elle et elle se retourna, elle vit un cerf s'approcher d'elle lentement. Lily le caressa et lui sourit. Elle se sentait en sécurité et envahie par un amour qu'elle ne savait pas mesurer.

Soudain, elle entendit une voix lointaine qui l'appelait. La personne qui criait son nom était maintenant en train de la secouer. La rouquine se réveilla en sursaut et sortit de son rêve. 

Elle vit Mary, assise sur son lit et Lily, un peu énervée que son amie lui ait brisé son merveilleux rêve, lui lança, d'une voix encore endormie: 

 -Mary ! Tu pourrais être moins violente ! Je haie quand on me secoue comme un prunier pour me réveiller ! 

 -Désolé, Lily... mais tu dois absolument te lever et t'habiller... lui répondit Mary, sur un ton pressant. 

 -Mais pourquoi ?! Cria Lily, dans l'incompréhension totale. 

 -Parce qu'il est 8h50 et qu'on a cours dans 10 minutes ! Avec Marlène et Alice, nous avons voulu te laisser dormir parce qu'on s'est dit que tu devais être fatiguée et affaiblie par ton évanouissement. On s'est dit que tu nous rejoindrais à la Grande Salle mais tu n'arrivais pas donc je suis venue te réveiller ! Donc dépêche-toi, on n'a pas beaucoup de temps ! Répondit Mary, essoufflée. 

 Lily regarda son réveil qui indiquait 8h51 et puis elle regarda Mary, le teint livide. Elle se leva d'un coup, courut dans la salle de bain, ferma la porte et sortit trois minutes plus tard, vêtue de sa robe de sorcière et de son précieux badge de préfète de Gryffondor. Elle n'avait pas pris le temps de se coiffer, ni de prendre une douche. Elle avait un air témoignant de son violent réveil. 

Mary la regarda de haut en bas avec pitié. Lily, qui le remarqua, lui demanda : -Quoi ? -Oh, non... rien... répondit son amie, innocemment. 

 -Je suis si hideuse que ça ? 

 -Mais non ! Tu n'es pas hideuse ! Tu as les yeux qui te sortent de la tête mais ça donne l'impression que tu as fait une insomnie et ça te donne un petit côté rebel. Quand à tes cheveux, ce nouveau style coiffée-décoiffée, j'adore ! Dit Mary, pour dissuader son amie qu'elle n'était pas laide. 

 -Ouais... tu n'as pas l'air convaincue...fit Lily. 

 -Non, tu es magnifique, comme d'habitude ! Mais, là, il faut vraiment y aller ! Il est 8h56. Et tiens, mange ça ! Après ta chute d'hier, il ne faudrait pas que tu tombes en hypoglicémie, dit Mary, en tendant un pain en chocolat à Lily.

Cette dernière le prit et croqua dedans. Puis les deux Gryffondor entamèrent une course pour arriver en cours à l'heure.

Les deux filles arrivèrent devant leur classe, essoufflées. 

Lorsqu'elles y entrèrent, les élèves avaient déjà pris place dans le local et ils regardaient les deux retardataires avec de grands yeux. Mary marcha avec assurance jusqu'à sa place tandis que Lily, plus timide, n'osa pas marcher la tête haute, jusqu'à sa chaise car elle se sentait négligée. Ses cheveux roux étaient emmêlés, elle avait du mascara sous les yeux car, par fatigue, elle ne s'était pas démaquillée la veille et elle avait les joues rougies par l'effort qu'elle venait de faire. 

Anna, qui ne pouvait se retenir de lancer une pique à la rouquine lui dit : 

 -On avait encore jamais vu ça ! Lily Evans, en retard à un cours et aussi apprêtée que si elle venait de se battre avec une poule ! Lily, releva la tête, regarda Anna et lui rétorqua: 

 -Oh, Anna ! Je suppose que cette réplique devait provoquer ma colère. Mais tu as un échoué lamentablement, comme d'habitude, car le seul sentiment que j'ai à ton égard, c'est de la pitié. Alors, concentre-toi un peu sur autre chose que d'essayer de me pourrir la vie et tu te seras trouver un vrai but dans la vie, okay ? 

 Anna lança à Lily un regard rempli de haine et esquissa un petit sourire narquois avant de dire : 

 -Tu n'es pas au bout de tes peines, Evans ! 

 Puis l'ennemie de Lily détourna le regard et se concentra sur un livre qui devait être un ouvrage de Quidditch. La préfète de Gryffondor alla rejoindre sa chaise à côté de Marlène puis elle entendit une voix imposante s'élever au fond de la classe : 

 -Moi, je trouve que ça n'enlève rien à son charme naturel. 

 Cette phrase fut sortie de la bouche de James Potter. Lily sentit son pouls s'accélérer et ses joues prirent la couleur de sa maison, rouge. Elle se retourna et regarda James. Elle imita un merci avec ses lèvres et reçut, de la part de James, un clin d'oeil. 

Le professeur MacGonagall arriva à cet instant et elle s'exclama : 

 -Excusez-moi pour mon retard ! J'étais avec le professeur Dumbledore, nous parlions de sujets importants pour l'avenir de l'école. Donc reprenons là où nous étions arrivés la dernière fois. Nous parlions des Sortilèges de Transfert et vous deviez, si je m'en souviens bien, rédiger 20 centimètres de parchemin sur l'utilité de ces sortilèges. Les élèves prirent leur devoir à contre coeur et Minerva MacGonagall commença à les interroger pour connaître le contenu de leur parchemin.