1 - Une réunion au sommet

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Bonjouuuuuuuuuur ! Nouveau chapitre du tome 2 qui s'appelle Be My Family ! 
J'espère que la suite vous plaira toujours autant malgré l'absence de certains personnages... 
Je vous aime fort et on se retrouve dans les commentaires !

PS: Merci infiniment aux personnes qui m'ont répondu pour ma recherche de Bêta-lecteurs ! Vous êtes les meilleurs ! 

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Steve se glissa à pas de loup dans la salle, prenant soin de refermer la porte aussi silencieusement que possible. Il resta collé au battant pendant de longues secondes avant de s'avancer doucement vers l'autel au centre de la pièce. Loki était allongée là, toujours aussi blanche et aussi froide que le jour où il avait dû arracher Tony hurlant à son corps sans vie. Elle portait une robe blanche, toute simple, que Coulson lui avait enfilé pour effacer la tunique pleine de sang qui avait tâché le parquet du salon et la table d'opération de l'aile médicale.

Ses cheveux noirs étaient la seule chose qui tranchaient dans cet univers de blanc et gris. Cela faisait déjà trois jours que Loki était morte et ses yeux verts manquaient déjà à Steve. Sa répartie cinglante et ses piques aussi.
Il lui pris la main et frissonna au contact de la peau froide et sèche.

- Vous nous manquez Loki. On ne sait plus quoi faire pour aider Tony. Il... Il est sans cesse dans votre chambre, il ne mange plus, il ne dort plus, il ne bricole plus... Il refuse de voir qui-que-ce soit et surtout les enfants. Depuis que Mel est née, il ne l'a jamais prise, même jamais regardée. Avant que Jarvis ne lui interdise l'accès à la pièce, Bruce l'a retrouvé auprès de vous des dizaines de fois. On ne compte plus le nombre de fois où on l'a récupéré en pleurs. L'autre jour il vous parlait au salon, comme si vous étiez vraiment là et... Quand il a compris que vous ne pouviez pas répondre...

Steve s'arrêta de parler.
L'ingénieur avait ravagé la pièce, il avait fracassé les vitres du salon, les miroirs, tout ce qui pouvait renvoyer son reflet. Il était trois heures du matin et c'est Steve, alerté par le bruit, qui l'avait trouvé prostré au milieu du salon, les poings en sang et désespéré qui appelait Loki d'une voix brisée. Quand le soldat l'avait relevé d'une main douce, les paroles de Tony avaient failli le faire pleurer.
" Elle est dans mon dos chaque fois que je me vois dans une glace. Elle est là, chaque fois que je vois Jarvis, chaque pas que je fais, chaque inspiration je sens son parfum, elle est partout... Elle ne peut pas être morte Steve, je la vois passer les portes... " Cette nuit-là Steve l'avait ramené dans sa chambre et forcé Jarvis à ne pas ouvrir la porte avant le lendemain matin.

- On a besoin de vous Loki. Melewhynn a besoin de vous. Elle a besoin de sa mère à défaut d'avoir son père. Elle pleure constamment, elle a sans cesse de la fièvre, elle ne mange pratiquement pas... Phil et moi sommes complètement démunis. On ne peut même pas demander conseil à un pédiatre, elle est bleue ! C'est... c'est complètement insensé ! Comment faire pour s'occuper d'une enfant dont on ne connaît même pas la constitution ? Elle a besoin de vous ! On... On n'a même pas encore annoncé votre départ à Jör et Fen ! Barton devait l'annoncer à Fen et Phil à Jör mais... C'est trop dur. Qui sait ce que Jör peut faire ? Comment les empêcher de revenir ici, alors que Thor est toujours là ? Aidez-nous... Si jamais vous nous entendez, où que vous soyez, aidez-nous.

Le soldat ferma les yeux et porta la main de Loki devant lui, toujours entre les siennes et se mit à prier.
Quand il la reposa plusieurs longues minutes plus tard, il lui avait tellement transmis de chaleur qu'elle en émettait à son tour, presque comme si elle était vivante.

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Phillip Coulson était, pour la première fois de sa vie, incapable de prendre une décision. Il regardait le petit garçon jouer devant lui, à faire semblant de se battre avec des cadets à grands renforts d'éclats de rire et de sourire plein de dents. Ses yeux gris, qui étaient normalement verts, et ses cheveux blond cendré qu'il savait naturellement lisse et noirs comme ceux de sa mère, brillaient sous les lumières des néons du gymnase.
L'Agent se délectait de chaque rire, chaque éclat de voix du gamin, sachant pertinemment qu'il ne les entendrait pas avant un très long moment. Il répugnait de stopper cet instant de joie de l'enfant, qui ne se doutait de rien, et dont il allait briser le monde en quelques phrases. De plus en plus de cadets lui lançaient des regards étranges et il sut qu'il devait prendre une décision.
Jör réclamait sa mère depuis trois jours.
Il était cruel de le laisser plus longtemps dans l'attente.

Be My ChildOù les histoires vivent. Découvrez maintenant